L’ancien président socialiste estime que pour la présidentielle, toutes les candidatures à gauche « sont lilliputiennes ».
Une “grenouille sur des nénuphars”, “le Petit chose”: François Hollande étrille les candidats putatifs à la présidentielle Emmanuel Macron et Éric Zemmour dans un livre à paraître ce mercredi 20 octobre, estimant que la social-démocratie est “la mieux placée” pour “redonner espoir” à la France.
Pour “affronter” (titre de son livre) les défis majeurs de la France et “la grande mutation” de la société, “qui est le mieux placé pour redonner l’espoir, face au désarroi, à la résignation, à la lassitude et à l’abstention? Pas le libéralisme, pas le souverainisme, pas la ‘gauchisation’ ou l’écologie. C’est la bonne vieille social-démocratie”, a estimé l’ancien président à l’AFP.
Il juge cependant qu’il lui faudrait “un bain de jouvence” et que la candidate de cette social-démocratie en 2022, Anne Hidalgo, devra “avoir un projet global” et “s’adresser à tous”. Il loue dans son livre, publié chez Stock, les mérites de la maire PS de Paris, “une femme toute de sang-froid, de détermination et de ténacité”, à laquelle il conseille de rester “fière de son identité socialiste” pour ”être capable de rassembler une majorité de Français”.
Il n’est toutefois pas tendre avec le parti socialiste (PS) et la gauche. “Quant au PS, il a été dans l’excuse et l’effacement plutôt que dans l’affirmation et la proposition”, explique-t-il dans un entretien au Parisien publié ce mardi. À gauche, toutes les candidatures sont lilliputiennes. Elles se livrent à des batailles aussi picrocholines que microscopiques”. Et d’ajouter à nos confrères: “J’appelle au rassemblement des électeurs autour d’une force motrice qui doit être la gauche de gouvernement”, réaffirmant qu’il n’est pas candidat à la présidentielle.
Macron, un “homme d’aucune doctrine”
L’ex-président socialiste passe en revue dans son opus les différents candidats putatifs ou déclarés à la présidentielle et ironise sur certains d’entre eux: il voit Emmanuel Macron comme “un homme d’aucune doctrine, un voyageur sans boussole”, “changeant d’opinions au gré des événements, sautant d’une conviction à l’autre comme une grenouille sur des nénuphars”.
Il décrit le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour comme un “Petit chose”, qui nourrissait “une amertume grandissante” de ne pas être suffisamment reconnu. “Mais n’est pas Trump qui veut, même en miniature”, ajoute François Hollande.