Le mercredi 27 octobre dernier, s’exprimant sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, en Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a «insisté sur la nécessité d’une régulation urgente des prix du loyer ». Macky Sall a ainsi demandé aux ministres en charge du Commerce et des Finances, avec le concours des services du ministre en charge du Logement, de lui proposer dans les meilleurs délais, des mesures d’urgence pour encadrer davantage et réguler les prix du loyer sur l’ensemble du territoire national, notamment au niveau des centres urbains.
Suite à cette requête, le ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises a organisé une réunion sur le loyer, ce mardi 16 novembre, à la salle Kinkéliba, 2ème Sphère ministérielle de Diamniadio. D’emblée, Aminata Assome Diatta a déclaré: «Nous sommes tous d’accord que c’est le loyer qui grève le plus le budget des ménages. Le pouvoir d’achat baisse de façon drastique, quand le coût du loyer est élevé. Beaucoup de Sénégalais portent un espoir immense sur cette rencontre. C’est nécessaire pour nous de faire des propositions concrètes, urgentes, pouvant permettre d’aider à alléger le cout du loyer».
Toutefois, elle dira: «Mais comme l’ont indiqué les experts, il y a des solution qu’on ne peut tout de suite mettre en œuvre parce que cela requiert un examen en profondeur de la situation. Mais il y en a qu’on peut proposer au Président de la République en urgence ».
Selon le ministre, l’observatoire est une nécessité. «Il faut nécessairement une structure dédiée. Parfois, il faut agir, mais c’est difficile compte tenu de la multitude d’acteurs qui interviennent. D’où l’importance d’avoir une structure dédiée avec des experts qui ne s’occuperont que de cette problématique».
Avant de poursuivre: «Il y a également la question de la caution. Quand les bailleurs demandent trois, quatre, jusqu’à six mois de cautions, c’est extrêmement difficile. Il faut proposer des mesures pour que la caution ne dépasse pas deux mois. Pour le mois de commission, il doit être supporté par les deux parties : le bailleur et le locataire. Car tous les deux profitent des services de l’agence ».
Aminata Assome Diatta de soutenir qu’il en est de même du taux forfaitaire pour l’enregistrement, mais également la règlementation des agences immobilières. «Non seulement cela permet de renforcer la sécurité en identifiant aussi bien les locataires que les bailleurs, mais aussi pour permettre à l’Etat de tirer des recettes et de lutter contre le blanchiment », souligne-t-elle.
Tout en faisant remarquer: «On va poursuivre le travail avec le ministre des Finances. D’ailleurs cette réunion devait être tenue depuis le 2 novembre, mais ce dernier n’était pas disponible. Compte tenu de l’emploi du temps chargé avec le marathon budgétaire qui démarre. Du caractère urgent de ces mesures, on a jugé nécessaire de tenir cette réunion. Mais, il nous a témoigné de sa disponibilité à travailler avec nous».