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Turquie-Afrique : l’offensive de charme de Recep Tayyip Erdogan

Les 17 et 18 décembre, Recep Tayyip Erdogan recevra les dirigeants du continent à l’occasion d’un troisième grand sommet, à Istanbul. Objectif : resserrer les liens politiques et commerciaux, patiemment tissés depuis vingt ans.

Que se sont-ils dit, et pourquoi rient-ils de si bon cœur ? Une photo prise le 19 octobre à Lomé, sur laquelle on voit Recep Tayyip Erdogan, rarement souriant en public, s’esclaffer avec son hôte togolais Faure Essozimna Gnassingbé et leurs pairs libérien, George Weah, et burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, en dit long sur la relation, décontractée et fluide, qu’entretient le président turc avec l’Afrique.

Trente-huit voyages

Certes, une évidente complicité a dû se nouer entre Weah l’ancien Ballon d’or et Erdogan, qui faillit faire carrière dans le foot (fan de Franz Beckenbauer, il évolua dans un club semi-professionnel d’Istanbul). Mais le temps a fait son œuvre et, en vingt ans de pouvoir, le chef de l’État turc est devenu un bon connaisseur du continent.

Dans le sillage d’un ancien ministre des Affaires étrangères, le libéral Ismail Cem, il a été le premier dirigeant de son pays à s’être intéressé à l’Afrique. Et le seul à avoir joint l’acte à la parole, faisant du continent son terrain de prédilection au point de s’y rendre trente-huit fois et de visiter vingt-huit pays, toujours en compagnie d’un aréopage d’hommes d’affaires. Seule la pandémie de Covid-19 a temporairement mis un frein à ses voyages. Ceux-ci ont repris à la mi-octobre avec une tournée au Nigeria, en Angola et au Togo.

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