Rival de Seidou Mbombo Njoya dans la course à la présidence de la Fecafoot, l’ex-capitaine des Lions indomptables capitalise sur son solide réseau à l’international, mais aussi au Cameroun, où il bénéficie d’accès au sein du sérail politique.
Prévue le 11 décembre prochain, l’élection à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) entre dans sa dernière ligne droite. Présidée par le magistrat Gilbert Schlick, la commission électorale a validé le 25 novembre les dossiers des deux principaux candidats : le président intérimaire sortant Seidou Mbombo Njoya et donc, l’ex-capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o. Dans cette bataille qui a débordé sur la sphère politique, et implique également la FIFA et la Confédération africaine de football (CAF), l’ancien « goléador » a mis à contribution son réseau international, avec des personnalités telles que l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani.
Ce dernier, qui a fait du Camerounais l’un des ambassadeurs de la Coupe du monde 2022, souhaite qu’à la fin de la compétition, celui-ci continue de perpétuer le soft power de Doha auprès des instances du football mondial. Par ailleurs, Samuel Eto’o rencontre régulièrement le président congolais Félix Tshisekedi, sous l’égide duquel une réunion de conciliation a réuni, à Kinshasa, mi-novembre, son concurrent Seidou Mbombo Njoya, le président de la FIFA Gianni Infantino, et celui de la CAF, Patrice Motsepe, ainsi que son secrétaire général, Veron Mosengo Omba. Au cours de ces discussions, Eto’o a rejeté un poste de vice-président de la Fecafoot, proposé par Mbombo Njoya.
Sur le plan national, la candidature de l’ancienne gloire du football est scrutée de près par le pouvoir politique camerounais, circonspect devant sa popularité. Alors que certains lui prêtent des ambitions politiques à l’instar de George Weah, il s’est plutôt reconverti dans les affaires à la fin de sa carrière. Il a même achevé récemment une formation en management au sein de l’École de commerce de Lyon, avant de briguer la tête de la Fecafoot. Après ce poste de dirigeant sportif, Samuel Eto’o vise-t-il la présidence du Cameroun ? « Pas du tout », assurent ses proches.