Selon l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch, les forces tigréennes auraient exécuté sommairement des dizaines de civils au début du mois de septembre.
Au total, ce sont près de 50 personnes qui ont été tuées peu après l’arrivée des forces tigréennes dans les villes de Chenna et de Kobo au nord de la région Ahmara. Des exécutions qui s’apparenteraient à des crimes de guerre.
« Les forces tigréennes sont rentrées dans des maisons privées, ils ont utilisé ces endroits pour combattre contre les forces éthiopiennes et ont décidé de tuer un ou deux membres de la famille, explique Gerry Simpson, directeur adjoint de la division Crises et conflits chez Human Rights Watch. C’était parfois parce que les civils ont refusé de leur donner à manger, ou c’était parce qu’ils soupçonnaient que l’un d’entre eux avaient un lien avec quelqu’un d’autre qui faisait partie des militaires éthiopiens ou des milices qui combattent avec les forces éthiopiennes. »
Pillages massifs des stocks alimentaires
« Nous appelons l’ONU à mettre en place une enquête indépendante internationale, poursuit Gerry Simpson, pour étudier et condamner les abus de droits de l’homme commis par toutes les parties de cette guerre, pas seulement les forces tigréennes mais aussi les forces éthiopiennes et érythréennes. »
Par ailleurs, les rebelles tigréens ont nié, vendredi 10 décembre, tout pillage des stocks de nourriture à Kombolcha. Le porte-parole de l’ONU avait annoncé jeudi que les distributions d’aide alimentaire seraient suspendues après des pillages massifs des stocks dans la ville de la région Ahmara.