Les 18 pêcheurs, sur les 19 arrêtés dans l’enlèvement des garde-côtes bissau-guinéens, ont été placés hier, sous mandat, par le juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Mbour.
Si on a frôlé l’incident diplomatique avec la Guinée-Bissau, à cause du comportement jusqu’au-boutiste et irréfléchi de certains pêcheurs, l’Etat a aussi décidé d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.
La gendarmerie de Mbour, qui gère l’enquête sur les pêcheurs qui avaient enlevé les garde-côtes bissau-guinéens, a pris dans ses filets, 19 pêcheurs. Déférés hier, ils ont été présentés à un juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Mbour. Lequel a placé sous mandat de dépôt, les 18 personnes impliquées dans l’enlèvement de quatre agents de la Marine nationale bissau-guinéenne, traînés jusqu’à Joal. Mineur, le 19ème suspect a été libéré.
Ces pêcheurs de Joal avaient enlevé 4 garde-côtes bissau-guinéens, qui les avaient arrêtés pour pêche illégale. A bord de 7 embarcations, qui contenaient chacune 21 pêcheurs, ces pirogues ont été arraisonnées par les garde-côtes de la Guinée-Bissau, pour suivre le contrôle des licences. C’est ainsi que la marine bissau-guinéenne a ordonné aux pêcheurs, qui n’auraient pas de licences, de suspendre leurs activités.
Pour les conduire à leur poste, elle avait mis des agents dans chaque embarcation. Par la suite, l’équipage a voulu soustraire le matériel de pêche, pour échapper à une éventuelle saisie. Piqués par on ne sait quelle mouche et en signe de représailles, les deux capitaines des pirogues, dénommées “Aminata Sow Guèye” et “Papa Amadou Guèye”, ont pris la tangente et débarqué mardi au quai de pêche de Joal-Fadiouth, avec les 4 garde-côtes bissau-guinéens dans leurs bagages. Comme si de rien n’était. Dès leur arrivée au quai de Joal, les deux capitaines des pirogues, M. Dièye et D. Dièye, ont été immédiatement interpellés et acheminés à la brigade de gendarmerie de Joal, selon le quotidien.