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Forage puits pétrole par le Sénégal ? “Une invasion du territoire guinéen”, selon le PAIGC

Le chef de file parlementaire du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), Califa Seidi, a déclaré mercredi que si le Sénégal commence à forer du pétrole sans accord avec la Guinée-Bissau, “ce serait une invasion” du territoire guinéen.

S’exprimant en marge d’une session extraordinaire du Parlement, M. Seidi a commenté une information parue dans les médias guinéens indiquant que le Sénégal avait commencé, mardi, les travaux dans la Zone économique commune (ZEC).

Invasion du territoire de la Guinée-Bissau

Le troisième vice-président du PAIGC a souligné qu’il n’a entre les mains aucun document officiel indiquant que le Sénégal aurait commencé à forer dans la ZEC, que les deux pays gèrent en mer, mais si c’était vrai, ce serait un acte d’invasion.

“Cela signifierait une invasion du territoire de la Guinée-Bissau et dans ce cas, nous pensons avoir des institutions compétentes qui analyseront et prendront les mesures nécessaires pour que pas un millimètre de la Guinée-Bissau ne soit violé”, a souligné Califa Seidi.

Les procédures internes

Le responsable du PAIGC a toutefois noté que l’accord lui-même, signé entre les présidents de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, et son homologue sénégalais, Macky Sall, recommande que l’accord n’entre en vigueur qu’après “l’épuisement de toutes les procédures internes” des deux pays.

Le leader du PAIGC a déclaré qu’en Guinée-Bissau, “le président ne signe pas d’accords.

Notification officielle de la position du parlement guinéen

Seidi a également noté que l’accord signé entre Sissoco Embaló et Macky Sall, dans lequel les Guinéens garderaient 30 % des ressources pétrolières et les Sénégalais 70 %, a été déclaré “nul et non avenu” par le Parlement.

Il a ajouté que le Sénégal et les organismes internationaux sont en train de recevoir une notification officielle de la position du parlement guinéen.