A L uneACTUALITESPOLITIQUE

Monnaie locale en Casamance: Les leaders de Yaw déploient le parapluie protecteur pour Sonko

Le candidat de Yewwi Askan wi (Yaw) à la mairie de Ziguinchor, Ousmane Sonko a essuyé de virulentes critiques ces derniers jours suite à sa proposition de mettre en place une monnaie locale complémentaire en Casamance. Une pluie de quolibets venant de détracteurs qui le taxent de séparatiste, lui tombe sur la tête depuis sa récente déclaration faite  dans la capitale du Sud. 

Dans un communiqué, la conférence des leader de Yaw déploie le parapluie protecteur pour Sonko en livrant tout un argumentaire attestant du bien-fondé de cette proposition qu’elle qualifie de « vision ». 

Seneweb publie, in extenso, les arguments de défense de Yaw. 

Dans notre pays et surtout dans les régions périphériques dont la Casamance, l’économie domestique et les activités considérées comme informelles, ne sont pas prises en compte, bien qu’elles soient une condition indispensable au fonctionnement de l’économie formelle, en satisfaisant des besoins et en créant des emplois que l’économie capitaliste ne prend pas en charge.

Ces activités sont aux mieux perçus comme relevant d’une économie souterraine et illégale et sont ainsi rejetées en dehors de la sphère économique, précisément parce qu’elles ne s’ajustent pas au paradigme associant l’entreprise – privée ou publique – et le travail salarié.

Le projet politique de transformation de notre candidat de Ziguinchor se propose donc de relever ce défi commun à presque toutes les régions du Sénégal en reconnaissant et amplifiant ces formes plurielles d’entreprises et en introduisant de nouvelles, afin d’appuyer des comportements coopératifs solidaires, responsables devant la société.

C’est dans ce cadre que le candidat de la coalition Yewwi Askna Wi (YAW) à Ziguinchor, dans son programme, évoque la question de la monnaie complémentaire locale MCL parfois appelée monnaie sociale. Les économistes savent bien qu’il s’agit là de la règle plutôt que d’exception : près de 10 000 formes de paiement ont été identifiées en 2020 dans 198 pays. La jeune génération des Digital Natives sénégalaise connaissent bien par exemple la monnaie du BITCOIN utilisée ici comme partout presque dans le monde.

Cette vision de notre candidat à la mairie de Ziguinchor, conforme aux meilleures pratiques dans le monde, est donc la plus apte à sortir les masses populaires, surtout celles de l’intérieur du pays de l’extrême pauvreté et doter les communautés de moyens conséquents pour impulser leur développement local par l’inclusion financière.

La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) félicite donc son candidat, Ousmane SONKO, à la mairie de Ziguinchor, pour non seulement la brillante présentation de son programme, tant dans le fonds que dans la forme, mais surtout pour la générosité manifestée en partageant sa vision de la gouvernance locale pour plus d’impact sur le pays.

Face à ce défi de transformation de notre économie pour la rendre plurielle et inclusive, aujourd’hui plusieurs gouvernements facilitent ces changements en modifiant les lois, en incorporant ces comportements dans un nouveau cadre de culture économique, en favorisant leur accès aux ressources publiques, au crédit, au marché…

La coalition YAW et sûrement la majorité des Sénégalais espéraient des débats publics que susciterait la présentation de son programme à Ziguinchor, plus d’échanges, plus d’informations, d’enseignements ou de clarifications pour réussir la transformation ; mais pas une occasion nouvelle pour les affidés de Benno Bokk Yakaar pour tenir des propos discriminatoires tendant à stigmatiser certains fils du pays et une région du Sénégal, la Casamance en l’occurrence. Il ne se trouvera aucun économiste ou financier crédible pour assimiler le sujet de la monnaie complémentaire locale, pratiquée dans presque tous les grands pays du monde (USA, Grande-Bretagne, France…) à une quelconque idée de division nationale, bien au contraire.

Leurs discours est suspect. Qui souhaite finalement isoler la Casamance ? Qui, en définitive tente de faire taire les fils de la Casamance ?

Un casamançais n’a donc-t-il pas le droit de penser pour son pays ? Doit-il être une menace chaque fois que ses idées sortent d’un certain cadre standard ? Qui in fine est l’initiateur au Sénégal d’un fondamentalisme politique ? Qui fabrique ce mythe du complot séparatiste ?

En vérité, la matrice politique du mythe du complot réside dans la volonté du pouvoir, à faire porter la responsabilité de la situation casamançaise sur quelques individus afin de se libérer la conscience pourtant si coupable et pour camoufler le manque de courage qui l’habite et qui l’empêche de faire face aux raisons profondes de son désaveu par les populations. Aussi, véhicule-t-il un certain nombre d’accusations. Certains responsables politiques, détracteurs, reprennent ces accusations chaque fois qu’ils sentent la Casamance leur tourner le dos pour espérer vivre avec d’autres dignes fils du pays LE SENEGAL BI NU BËGG, en l’occurrence Ousmane Sonko.

Heureusement qu’ils ne réussiront à contaminer que les faibles d’esprit ; ceux qui ne comprennent pas comment les hommes du pouvoir arrivent à fabriquer de toute pièce l’ennemi pour légitimer par la suite son abattage.

Macky et ses affidés estiment que la meilleure façon de provoquer la haine des sénégalais à l’endroit d’un fils du terroir, c’est de le présenter lui-même en séparatiste, anti républicain ou même persécuteur.

Le mythe du complot se diffuse donc à travers une certaine presse très peu libre parce que servant plusieurs stratégies politiques.

Que nos compatriotes ne permettent donc pas à ce mythe en fabrication d’être fait d’un contenu culturel, de stéréotypes, de préjugés diffusés par les partis, mais aussi par des supports culturels, littératures, etc.

Le risque donc, c’est de voir naître une idéologie qui se sédimente progressivement et profondément. En pensant combattre le candidat Ousmane SONKO, ils combattent sans le savoir le pays lui-même dans ce qu’il a de plus précieux.

Permettons à chaque fils du Sénégal de participer au débat public sans qu’on ne lui rappelle ses origines quand on n’est pas en phase avec ses idées.

L’alternative la plus prometteuse à notre cher pays ne réside pas dans une façon unique et souvent dépassée de penser le développement, mais dans une multiplicité de pensées, de points de vue, d’opinions, de corps politiques, d’initiatives citoyennes au sein desquels le patriotisme serait diffusé.

YAW condamne ces propos dangereux pour la cohésion nationale et appelle les acteurs à débattre techniquement sur des questions qu’ils maîtrisent ou à s’abstenir. Enfin YAW invite tous les candidats et sénégalais de tout bord à s’inspirer de ses axes programmatiques forts pour enrichir leurs offres et ouvrir une nouvelle ère du développement. Le pays a en effet besoin d’être transformé de l’intérieur.

Les experts de YAW organiseront un panel ouvert, dans les tout prochains jours, sur la problématique de l’économie sociale et solidaire, la monnaie locale complémentaire et les enjeux de gouvernance locale.

La Conférence des leaders