Les ASP ne sont pas contents de la décision du Président Sall de prolonger d’un an, « à compter du 1er Janvier 2022, l’engagement des Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP), et demande au Ministère de l’Intérieur, au plus tard en fin Juin 2022, l’entrée en vigueur du nouveau statut des ASP ». Cette décision qui apparaît dans le communiqué du Conseil des Ministres du Mercredi 12 Janvier 2022, loin de faire plaisir aux ASP, a eu plutôt l’effet d’une douche froide. Certains parmi eux qui nous ont contacté, nous ont tous fait part « de la déception de l’ensemble des ASP qui s’attendaient, depuis fin Décembre 2021, à voir le Président de la République leur signer enfin leur contrat d’engagement définitif par lui annoncé depuis longtemps ». Sous le sceau de l’anonymat, ces Agents nous ont relaté le calvaire qu’ils vivent depuis bientôt neuf ans. Et d’après eux, « depuis le 5 Août 2013, les ASP sont sous ce statut ; et à l’époque, il était seulement question d’un contrat de deux ans renouvelables qui devait être suivi par un recrutement dans la Fonction Publique comme c’est le cas des autres corps de Volontaires comme ceux de l’Education ou autres ». Mais malheureusement cela ne s’est jamais réalisé. Cependant, ont-ils enchainé, « par esprit de patriotisme et discipline, personne n’a jamais entendu un ASP manifester ; et ceci malgré nos nombreux charges et engagements ; des ménages se sont disloqués et des familles humiliées par des locataires ou à l’école ». C’est seulement, affirment-ils, « las de cette situation et fatigués que des ASP avaient commencé à manifester et parfois même à aller en grève, pour pousser nos Autorités à se pencher sur notre situation ». Et pourtant, ont-ils poursuivi, « nous sommes les rares Sénégalais à travailler pendant toute l’année, qu’il pleuve ou qu’il neige, en période d’inondation comme de pandémie ». Et ces ASP constitués de plusieurs milliers, se disent beaucoup plus « surpris et déçus par cette décision que l’année dernière, le 20 Janvier 2021, à la sortie d’un Conseil des Ministres, le Chef de l’Etat avait déjà annoncé que tout était réuni pour le recrutement des ASP ; donc un an après, c’est un bis repetita malheureux pour nous ». Et très remontés contre cette nouvelle décision, les ASP disent être à l’écoute de leur Amicale pour annoncer les décisions ou actions à faire ; car ont-ils tenu à alerter l’opinion : « ils ne resteront plus les bras croisés à attendre un an pour souffrir encore avec ce contrat humiliant ».