Les utilisateurs de téléphone portable sont impatients de pouvoir l’utiliser, mais les compagnies aériennes sont beaucoup moins impatientes de voir la 5G déployée. Une dizaine d’entre elles demandent au gouvernement américain de tout faire pour retarder son déploiement autour des aéroports.
Un nouveau délai. C’est ce que réclament des compagnies de transport de passagers comme celles des géants de la logistique. Car ce ne serait pas le premier. Les géants des télécom AT&T et Verizon avaient déjà accepté il y a deux semaines de surseoir, jusqu’à ce mercredi 19 janvier, au déploiement de leur réseau, notamment près des aéroports.
Interférences
Ce que craignent les transporteurs, c’est que ces puissantes antennes interfèrent avec les instruments de bord de certains avions, les clouant au sol. « Pour être franc, le commerce de la nation s’arrêtera net », disent les compagnies, qui citent pêle-mêle des perturbations pour les passagers mais aussi des problèmes de livraisons de fournitures médicales essentielles en temps de pandémie. Depuis quelques semaines, les annulations de vols sont déjà très nombreuses en raison de la vague Omicron qui touche les équipages, mais aussi à cause de la météo hivernale.
Retour sur investissement
L’agence de sécurité aérienne américaine avait recommandé de suspendre l’utilisation de certains instruments de bord. Les compagnies s’étaient insurgées contre les coûts potentiels induits par cette décision. AT&T et Verizon ont probablement en tête un autre coût : 80 milliards de dollars. C’est qui a été dépensé l’an dernier par le secteur des télécoms dans des enchères pour obtenir les précieuses fréquences. A ce prix là, ces grands réseaux espèrent un retour sur investissement conséquent et si possible rapide.
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