«J’ai toujours souhaité que la résolution en amont des problèmes fonciers reste au cœur des politiques publiques. C’est le sens de la Commission nationale de la réforme foncière. Je rappelle que cette commission avait comme mission principale d’analyser les textes législatifs et réglementaires, d’identifier les contraintes institutionnelles d’une gestion optimale du foncier et de proposer», a expliqué le chef de l’Etat, au cours de l’audience solennelle de rentrée des Cours et Tribunaux, ce mardi 18 janvier, à la Cour suprême.
Dans son discours sur le thème «Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le domaine national», il a affirmé, cependant, que ce que le président doit faire ne dépend pas de la commission.
«Ainsi, nous avons pu, grâce au travail, aider à faire du foncier un pilier de l’émergence économique dans l’équité et la justice sociale. La commission a déposé son rapport le 20 avril 2017 avant d’être dissoute. Auparavant, en mai 2016, j’avais recueilli l’avis du Conseil économique, social et environnemental (Cese) sur le rapport de la commission. Et je souhaite dire ici la volonté de l’Etat d’appliquer les travaux de la commission dans le sens qu’ils vont renforcer le système de gouvernance foncière», renseigne le président de la République.
Macky Sall souligne que le gouvernement y travaille. «Il reste que les choses du foncier sont complexes et que toute décision de portée générale y afférente mérite précaution. Ma conviction intime est que si j’avais mis en application les rapports de cette commission en moins de 12 mois, il n’existerait plus un seul mètre carré public sur les terres du domaine. Ce, puisque les collectivités allaient délibérer et octroyer toutes les terres. Je ne peux pas assumer cette responsabilité», a déclaré Macky Sall.