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L’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses s’accusent mutuellement ce vendredi de nouveaux bombardement dans l’est du pays

An aerial view shows Independence Square during clashes between anti-government protesters and Interior Ministry members and riot police in central Kiev February 19, 2014. Ukrainian President Viktor Yanukovich warned his opponents on Wednesday that he could deploy force against them after what he called their attempt to "seize power" by means of "arson and murder". REUTERS/Olga Yakimovich (UKRAINE - Tags: POLITICS CIVIL UNREST CITYSCAPE TPX IMAGES OF THE DAY)

Des bombardements sont en cours ce vendredi près de Stanytsia Louganska, ville de l’est de l’Ukraine sous le contrôle des forces gouvernementales qui combattent des séparatistes pro-russes, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le son de bombardements était audible dans cette localité, déjà touchée hier jeudi par des bombardements séparatistes : hier une école maternelle a été touchée dans cette petite localité sous contrôle gouvernemental, au moment où 20 enfants et 18 adultes se trouvaient à l’intérieur. Selon l’armée ukrainienne, 32 obus sont tombés sur Stanitsa Louganska, la privant en partie d’électricité.

Les autorités ukrainiennes faisaient fait état ce vendredi matin de 20 violations du cessez-le-feu par les séparatistes pendant la nuit, tandis que les rebelles prorusses ont rapporté 27 tirs de l’armée ukrainienne.

La République autoproclamée de Donetsk parle même d’un char ukrainien qui aurait attaqué dans la périphérie d’une petite ville et aurait tiré quatre coups sur l’enceinte d’une mine de Donetsk. Toujours selon les mêmes autorités près de 40 obus ont été tirés sur le territoire en 35 minutes. Au cours des dernières 24 heures ce serait au total une multiplication par dix du nombre d’attaques sur le territoire, une intensité jamais vue depuis quatre ans sur des zones qui n’avaient été bombardées depuis cette période, rapporte notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri.

Augmentation des échanges de tirs

Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont rapporté une hausse significative des tirs, avec 189 violations du cessez-le-feu enregistrées dans la région de Donetsk jeudi, contre 24 le jour précédent.

Dans la région de Lougansk, autre bastion des séparatistes prorusses dans l’Est, 402 violations ont été rapportées contre 129 mercredi. Des bombardements sont actuellement toujours en cours sur le front est.

Le Kremlin a jugé ce vendredi « très inquiétante » cette nouvelle flambée de violences dans l’est de l’Ukraine, en pleine crise russo-occidentale. « Ce qui se passe dans le Donbass est très inquiétant et potentiellement très dangereux », a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

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Parallèlement, la guerre des communiqués se poursuit ce vendredi, chacun soufflant le chaud et le froid. Concernant les frontières extérieures de l’Ukraine, plus tôt ce vendredi matin Moscou a annoncé retirer des chars déployés près de la frontière ukrainienne : ils retournent dans leurs garnisons « après avoir terminé un exercice d’entraînement planifié », explique dans un communiqué le ministère russe de la Défense. De même, un porte-parole de la flotte russe, cité par l’agence Interfax, annonce que dix bombardiers Su-24, basés en Crimée, avaient quitté cette péninsule annexée en 2014 pour d’autres aérodromes en Russie dans le cadre d’un exercice.

(avec AFP)