“Je pense que le Peuple aspire à la liberté. Ce qui s’est passé dans la sous-région , je ne le cautionne pas. Mais je pense que c’est la suite logique de la mauvaise gestion des Etats africains, du manque de volonté politique de nos dirigeants pour que les choses changent”, a soutenu Dream Maxim, dans un entretien avec Le Quotidien.
Selon le reggae-man , ce sentiment de Justice dont la jeunesse africaine a besoin, ressort à travers ces moments durs de son histoire, en commençant par la colonisation. Aujourd’hui, on nous dit que nos pays sont indépendants.
Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Je ne pense pas que nous soyons tout à fait indépendants, vu la présence de la puissance coloniale qui est toujours de mise. Je pense qu’on a juste changé de paradigme. J’ai envie que cette liberté soit effective. Nos dirigeants, on a l’impression que ce sont plus des gouverneurs de la France que des gens qui se préoccupent des problèmes de l’Afrique. On parle d’indépendance entre guillemets. La vie au Sénégal après les indépendances, était meilleure qu’aujourd’hui. Il faut une volonté politique pour faire avancer l’Afrique. Il faudrait des changements dans le domaine de l’éducation. L’école qu’on nous propose, est une école de la colonisation. L’éducation is the key. Il faut qu’on apprenne notre histoire à nos enfants, qu’on arrive à rétablir la vérité des faits, de l’histoire pour que les Africains soient fiers d’eux. Pour une nouvelle Afrique, celle qui va permettre de se soigner gratuitemen
t. Je me rappelle, ça doit faire une dizaine d’années, j’avais le paludisme un jour, je suis rendu dans un hôpital pour me faire soigner. On m’a dit qu’il n’y avait plus de lit disponible pour moi. Je me suis fait perfuser et j’ai voulu rentrer chez moi. On m’avait fait savoir que ce n’était pas possible. Et j’ai dû louer les services d’une voiture clando pour me ramener un matelas à l’hôpital. Les riches deviennent de plus en plus riches. Les pauvres deviennent de plus en plus pauvres.
Il faut une redistribution des richesses. Je n’ai pas envie de parler aux dirigeants. C’est tellement médiocre leur façon de gérer nos pays. C’est comme si c’est le culte de la médiocrité. J’essaie de parler aux gens qui doivent changer les choses. Quand on était jeune, il y avait une matière, l’instruction civique que l’on nous enseignait. On devrait continuer à l’enseigner pour plus de civisme. Nos dirigeants sont nos coaches. Ils ont plus de responsabilité dans ce qui se passe actuellement.