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Confidence de Sonia Basly,une étudiante tunisienne rapatriée d’Ukraine

Des centaines de Tunisiens ont été rapatriés d’Ukraine cette semaine. La plupart d’entre eux étaient des étudiants qui ont fui la guerre seuls, souvent livrés à eux-mêmes. C’est le cas de Sonia Basly, qui étudiait, depuis trois mois, la médecine à Odessa, après deux années en France. Arrivée mardi à Tunis, la jeune femme est encore traumatisée.

Sonia Basly, 22 ans, se remet doucement de son périple. Pour fuir les attaques sur Odessa, où elle étudiait avec sa soeur, elle a quitté la ville en catastrophe, car ni les autorités tunisiennes, ni son université ne lui avaient dit de partir : « On est restés jusqu’à la dernière minute, et même à la dernière minute, l’université nous demandait de rester, de continuer les cours sous les bombardements. Et le matin, on a dû quitter la ville, car les bruits de bombardements se sont trop rapprochés. Et rester aussi proche d’une bombe, c’était clairement du suicide. »

Sous le choc
Déterminée à sauver sa petite soeur Syrine, la jeune femme a passé la frontière moldave par ses propres moyens. Là, elle a été emmenée en Roumanie puis rapatriée vers la Tunisie. Aujourd’hui, Sonia est toujours sous le choc : « J’essaie encore de me remettre de cinq jours de malnutrition, de manque de sommeil, de fatigue, de calvaire, j’essaie de me sortir de ça déjà et après je verrai. »

Dans son salon d’une banlieue chic de Tunis, cette élégante brune s’inquiète désormais pour son avenir : « Mais…on est tous perdus. On ne sait pas trop quoi faire, l’université ne nous dit jamais rien, nos doyens non plus. On est vraiment perdus. On a peur pour nos études. »

Angoisse
Les deux soeurs tentent désormais de se remettre physiquement et psychologiquement. Mais Sonia reste angoissée par le sort de ceux encore pris sous le feu de cette  guerre.