Au 17e jour de l’offensive russe en Ukraine, les villes de Marioupol et Dnipro subissent toujours une très forte pression et sont la cible d’importants bombardements. De son côté, Kiev, la capitale, prépare sa défense. Les Occidentaux ont annoncé hier de nouvelles sanctions contre la Russie et organisent l’accueil des millions de réfugiés qui fuient le pays. Suivez en direct l’actualité de ce samedi 12 mars 2022 liée à la guerre en Ukraine.
Marioupol et Dnipro ciblées. Ces deux villes de l’Est et du Sud de l’Ukraine sont visées par d’importants bombardements ce samedi 12 mars 2022.
SAMEDI 12 MARS 2022
Parti du Finistère, le convoi a pris la direction de Przemysl, une ville polonaise proche de l’Ukraine, pour y livrer de l’aide matérielle. Et, au retour, des réfugiés ukrainiens ont embarqué à son bord.
« Nous sommes en train de réduire nos activités restantes conformément aux exigences légales et réglementaires », a indiqué le groupe dans un communiqué, deux semaines après l’invasion de l’Ukraine déclenchée par le président russe Vladimir Poutine.
Bruxelles prépare des aides aux agriculteurs pour contrer l’impact de la guerre en Ukraine. La guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux gros producteurs de céréales, a en effet propulsé les cours des huiles, blé, soja, colza, tournesol et maïs à des niveaux records et Moscou menace de suspendre ses exportations d’engrais dont les Européens sont dépendants.
Pressée d’adopter des mesures d’urgence, la Commission européenne envisage de puiser pour la première fois dans la « réserve de crise », fonds de quelque 450 millions d’euros destiné à aider les agriculteurs en cas d’instabilité des prix. L’exécutif européen étudie aussi un possible soutien, pas encore défini, aux éleveurs porcins. Enfin, la Commission devrait proposer d’assouplir les règles sur les terres en jachère, pour les remettre en culture.
Selon le responsable de Roscomos, l’agence spatiale russe, l’existence de la station spatiale internationale (ISS) est menacée par les sanctions occidentales imposées à la Russie depuis son offensive de l’Ukraine. Dmitri Rogozine explique que les sanctions pourraient ainsi rendre difficile l’arrivée des ravitailleurs russes.
Huit à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition dans le monde si les exportations alimentaires de l’Ukraine et de la Russie étaient durablement empêchées du fait de la guerre, s’alarme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« Cela est particulièrement le cas de la cinquantaine de pays qui dépendent des importations de blé et se procurent 30%, voire plus, de leur blé auprès de la Russie et de l’Ukraine », a indiqué le directeur général de la FAO, Qu Dongyu. Il a notamment cité l’Égypte, la Turquie, le Bangladesh et l’Iran.
Volodymyr Zelenski a déclaré que 7 144 personnes avaient été évacuées de quatre villes du pays vendredi, un nombre nettement inférieur à ceux rapportés les deux jours précédents.
Lors d’une allocution télévisée, le président ukrainien a de nouveau accusé la Russie d’empêcher les civils de quitter la ville de Marioupol, assiégée par l’armée russes. Il a fait savoir que les autorités ukrainiennes tenteraient une nouvelle fois d’acheminer de la nourriture et des médicaments à Marioupol samedi.
Après avoir volé au secours des ménages, l’État doit faire de même pour les entreprises les plus consommatrices de gaz et exportatrices, selon le président de l’Union des industries utilisatrices d’énergie. La contrepartie ? Un « plan de rationnement » de la consommation de gaz qui s’appliquerait à tous.
Les Etats-Unis accusent la Russie de violer les principes de sûreté nucléaire en Ukraine et lui ont demandé d’arrêter de cibler des usines nucléaires dans le pays, indiquant toutefois n’avoir pas détecté pour l’heure des signes de rejet radiologique.
La secrétaire américaine à l’Energie, Jennifer Granholm, a déclaré sur Twitter que les outils de surveillance radiologique étaient toujours en état de marche en Ukraine mais que Washington était préoccupé par le manque de données en provenance des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporijjia, laquelle est la plus grande d’Europe.
« La réalité de ce qui se passe en Ukraine met en évidence, pour le moment, notre impuissance. Jamais, depuis des décennies, choisir son camp n’a été aussi limpide face à un agresseur et un agressé. Jamais nous n’avons paru si tétanisés face à l’agresseur. » Par Laurent Marchand, rédacteur en chef délégué en charge de l’international.
« La guerre en Ukraine réveille l’insécurité », note Catherine Grangeard, psychanalyste, autrice, qui donne quelques pistes de réflexion pour aborder le sujet avec les enfants et les adolescents.
Selon Dmitri Rogozine, le patron de l’agence spatiale russe Roscosmos, les sanctions occidentales pourraient provoquer la chute de la Station spatiale internationale, a affirmé samedi.
Pour lui, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l’ISS sera perturbé par les sanctions, affectant en conséquence le segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l’orbite de la structure orbitale. En conséquence, cela pourrait provoquer « l’amerrissage ou l’atterrissage de l’ISS pesant 500 tonnes ».
Coupée de tout réseau électrique depuis le mercredi 9 mars, la centrale électrique de Tchernobyl fait actuellement l’objet de réparations, a annoncé vendredi 11 mars l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Ce vendredi 11 mars, le gouvernement a adressé une instruction aux préfets pour leur préciser les démarches d’accueil des réfugiés. Titre de séjour, protection temporaire, aides sociales, voici ce dont les réfugiés pourront bénéficier, et sous quelles conditions.
Les autorités ukrainiennes ont confirmé ce matin que la capitale du pays voyaient de nombreuses troupes russes positionnées dans ses alentours.
« Kiev est un symbole de la résistance » qui se prépare à une « défense acharnée », a toutefois indiqué Mykhailo Podolyak, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Vous êtes nombreux à répondre à l’appel de Ouest-France Solidarité, Aide aux Ukrainiens. Vos dons vont soulager les souffrances de personnes blessées, déplacées ou prises au piège de la guerre.
Avec cette carte diffusée sur Twitter par l’Institute for the study of war.
Volodymyr Zelensky a appelé ce samedi 12 mars les « mères russes » à empêcher leurs fils d’aller combattre en Ukraine. L’armée russe a en effet avoué mercredi qu’elle a bien envoyé des conscrits sur le front. Pour le plus grand désarroi de familles sans nouvelles de leur fils…
Ce port stratégique du sud de l’Ukraine, encerclé et constamment bombardé par les Russes, est dans une situation « désespérée », selon un haut responsable de MSF, qui appelle à agir pour éviter « une tragédie inimaginable ».
« Des centaines de milliers de personnes (…) sont littéralement assiégées », a ainsi déclaré Stephen Cornish, le patron de MSF Suisse et l’un des coordinateurs de l’action de l’ONG en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février.
Alors que la ville de Dnipro a été bombardée ce vendredi 11 mars, les Russes continuent d’essayer d’encercler Kiev, mais peinent à gagner du terrain dans le reste du pays. Vladimir Poutine a appelé au renfort de combattants volontaires syriens. L’Europe, elle, envisage d’autres sanctions et poursuit l’accueil de réfugiés. Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du vendredi 11 au samedi 12 mars.
