Washington est sur ses gardes après l’annonce de Moscou de « retirer » ses troupes de Kiev. En effet, les bombardements russes ont continué cette nuit, notamment sur la ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l’Ukraine. Le nombre d’Ukrainiens réfugiés ne cesse d’augmenter, franchissant aujourd’hui le nombre de 4 millions selon le Haut commissariat aux réfugiés.
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Le nombre de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis l’invasion par l’armée russe le 24 février franchit la barre des 4 millions de personnes, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés.
Le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby a évoqué un « repositionnement » des forces russes près de Kiev, « pas un vrai retrait ». Selon lui elles pourraient préparer une « offensive majeure » ailleurs en Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé qu’une levée des sanctions contre la Russie « ne peut être envisagée qu’une fois la guerre terminée », alors que des avancées positives ont été faites lors de négociations entre la Russie et l’Ukraine, à Istanbul.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a été accusée d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale » voire de faire courir un risque de « famine » en ayant déclenché une guerre contre l’Ukraine, le « grenier à blé de l’Europe ».
Washington a mis en garde contre « la possibilité de harcèlement de citoyens américains » par les forces de sécurité russes, « y compris l’arrestation » et « l’application arbitraire de la loi locale », en raison de la position américaine concernant l’invasion russe de l’Ukraine.
Le personnel et les patients d’une maternité de Marioupol auraient été évacués de force vers la Russie, selon la mairie.
La ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l’Ukraine, a été victime de bombardement « toute la nuit », selon le gouverneur de la région.
11h07 TU. Le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit une aide alimentaire à un million de personnes en Ukraine.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a indiqué fournir une aide alimentaire d’urgence à un million de personnes en Ukraine après l’invasion de ce pays par les forces russes.
« Des camions, des trains et des camionnettes livrent aujourd’hui de la nourriture aux personnes les plus vulnérables dans tout le pays et davantage de convois (humanitaires, ndlr) sont attendus dans les prochains jours », assure l’agence onusienne dans un communiqué.
Selon le PAM, « plus de 6,5 millions de personnes » sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine et l’accès à la nourriture représente « l’une des trois principales préoccupations » de la population, avec la sécurité et l’approvisionnement en carburant.
Le PAM demande maintenant à ses bailleurs de fonds « 590 millions de dollars pour soutenir 3,1 millions de personnes » nécessiteuses.
10h30 TU. La Russie constate l’émergence d’un marché noir du médicament.
Le gendarme sanitaire russe dénonce l’émergence de marchés de revente illégale en ligne de médicaments, certains produits n’étant plus disponibles depuis les sanctions internationales imposées à cause de l’offensive en Ukraine.
Ces sanctions et la crainte de pénuries ont provoqué une ruée dans les pharmacies de nombreuses régions de Russie, malgré les appels du ministère de la Santé à ne pas faire de stocks à domicile et l’assurance que le pays disposait d’assez de médicaments étrangers pour lesquels il n’y a pas d’équivalent russe.
L’agence sanitaire « Roszdravnadzor constate la revente active de produits médicamenteux via les réseaux sociaux et des marchés en ligne, ce qui constitue une violation de la loi », a indiqué l’organisme dans un communiqué.
« De plus, l’achat de produits pharmaceutiques de la main à la main ne permet pas de garantir à l’acheteur la qualité » du produit, poursuit-il, appelant les Russes à ne s’approvisionner qu’en pharmacie, au risque autrement d’être confrontés « à des conséquences tragiques ».
10h28 TU. Un juge norvégien dirigera l’enquête de l’ONU sur les violations russes.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU charge ce mercredi 30 mars un juge norvégien de diriger l’enquête sur les violations commises par la Russie lors de la guerre en Ukraine.
Erik Mose, un ancien juge à la Cour suprême de Norvège et à la Cour européenne des droits de l’homme, qui a également présidé le Tribunal pénal international pour le Rwanda, a été nommé président de la commission d’enquête internationale indépendante nouvellement créée.
Le président du Conseil des droits de l’homme, Federico Villegas, a également nommé les deux autres personnalités qui feront part de l’équipe. Il s’agit de Jasminka Dzumhur, médiatrice des droits de l’homme de Bosnie-Herzégovine, et du Colombien Pablo de Greiff, qui a été le principal expert des Nations unies pour la promotion de la vérité, de la justice et des réparations.
Les trois enquêteurs seront chargés de « recueillir, rassembler et analyser les éléments de preuve attestant de (…) violations » des droits humains et du droit international humanitaire résultant de l’invasion russe en Ukraine, en vue de futurs procès, et d’identifier les responsables de ces violations « afin qu’ils aient à répondre de leurs actes ».
10h10 TU. En Ukraine, le chef de l’AIEA visite une centrale dans le sud.
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) visite ce mercredi 30 mars la centrale nucléaire de Konstantinovka, dans le sud de l’Ukraine. La visite a pour but de mettre en place une « assistance technique » sur fond de craintes d’un accident.
« Je me trouve dans la centrale d’Ukraine du Sud pour rencontrer des responsables gouvernementaux et le personnel ukrainien », a écrit Rafael Grossi dans un tweet accompagné de photos le montrant serrant la main d’employés du site dont il a salué « l’endurance ». « Il est vital d’être sur le terrain pour fournir un soutien efficace en cette période extrêmement difficile », a-t-il ajouté.
« Je tenais à vous dire que nous sommes ici avec vous, que nous sommes prêts à vous aider de toutes les manières et sous toutes les formes possibles », insiste le responsable du gendarme onusien du nucléaire dans une vidéo diffusée sur son compte.
L’Agence espère désormais pouvoir envoyer rapidement des experts sur place et livrer les équipements nécessaires pour garantir la sécurité des installations.
09H44 TU. La Russie jugée sur « les actes, pas les annonces », souligne Paris.
La France jugera la Russie sur « les actes, pas les annonces » en Ukraine, déclare la porte-parole de la diplomatie française, estimant que Moscou pouvait aussi chercher à « gagner du temps » en « jouant le jeu de la négociation ».
« Il faut être très prudent dans l’évaluation des avancées de la négociation », ainsi que des annonces de « réduction radicale » de l’activité militaire russe à Kiev et Tcherniguiv (Nord), relève Anne-Claire Legendre sur la radio France Info.
« Nous devons juger sur les actes ce que la Russie a à mettre sur la table », insiste la porte-parole, ajoutant la voix de la France au concert de scepticisme occidental sur les avancées possibles vers un cessez-le-feu et une solution diplomatique au conflit.
09h28 TU. L’armée ukrainienne reprend le contrôle d’une autoroute stratégique dans l’Est.
L’armée ukrainienne reprend le contrôle d’une autoroute stratégique reliant Kharkiv à Tchougouïv, dans l’est de l’Ukraine.
« La route était sous le feu des forces russes qui y ont tué des civils. Nous les avons repoussées à une dizaine de kilomètres plus au nord », a affirmé un commandant de la 92e brigade de l’armée ukrainienne.
Les deux villes ont été intensément bombardées par l’armée russe depuis plus d’un mois, sans pour autant tomber aux mains des forces de Moscou.
A quelques kilomètres de la périphérie est de Kharkiv, des carcasses de véhicules criblés de balle jonchaient cette autoroute sur quatre voies, et un cadavre de soldat russe gisait sur le bas-côté.
08h52 TU. Le nombre de réfugiés ukrainiens a franchi la barre des 4 millions, selon le HCR.
Le nombre de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis l’invasion par l’armée russe le 24 février franchit la barre des 4 millions de personnes, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés.
Au total, 4.019.287 ukraniens -essentiellement des femmes et des enfants- ont quitté le pays pour fuir la guerre déclenchée par la Russie, selon le chiffre actualisé du site dédié du HCR. La Pologne accueille à elle seule plus de 2,3 millions de ces personnes.
L’Europe n’a pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale.
08h16 TU. Varsovie appelle l’UE à introduire un impôt sur les hydrocarbures russes.
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki appelle l’Union européenne à introduire un impôt sur les importations d’hydrocarbures russes.
« J’appelle aujourd’hui la Commission européenne à établir un impôt sur les hydrocarbures russes afin que le commerce et les règles économiques sur le marché unique européen fonctionnent de manière équitable », a-t-il dit à la presse.
08h02 TU. Tcherniguiv « bombardée toute la nuit », malgré les promesses russes, selon le gouverneur.
La ville de Tcherniguiv, dans le Nord de l’Ukraine, a été victime de bombardement « toute la nuit », selon le gouverneur de la région, malgré l’annonce faite la veille par Moscou d’une réduction de son activité militaire dans cette zone.
« Tcherniguiv a été bombardée toute la nuit » avec de l’artillerie et des avions, a annoncé sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Tchaous, précisant que des infrastructures civiles avaient été détruites et que la ville se trouvait toujours sans eau ni électricité.
07H12 TU. Une maternité de Marioupol évacuée de force vers la Russie, selon la mairie.
La mairie de Marioupol dénonce mercredi 30 mars l’évacuation forcée vers la Russie d’une maternité de cette ville assiégée dans le Sud-Est de l’Ukraine où une autre maternité avait été bombardée par les Russes le 9 mars.
« Plus de 70 personnes, des femmes et du personnel médical ont été emmenées de force par les occupants de la maternité N°2 du district de la rive gauche », a affirmé la mairie sur Telegram.
Au total, plus de 20.000 habitants de Marioupol ont été évacués « contre leur gré » en Russie, selon la municipalité, qui affirme que les Russes leur ont confisqué leurs papiers et les ont redirigés « vers des villes russes éloignées ».
Ces informations sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée depuis fin février avec des communications défaillantes.
Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de Marioupol ne « sont pas réunies à ce stade », a par ailleurs annoncé mardi soir la présidence française après un entretien entre les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine.
06h58 TU. L’Allemagne active son plan d’urgence pour garantir l’approvisionnement en gaz.
L’Allemagne active ce mercredi 30 mars le premier niveau de son plan d’urgence pour garantir l’approvisionnement en gaz naturel face à la menace d’un arrêt des livraisons russes, selon le ministre de l’Economie.
« Une cellule de crise est maintenant mise en place au sein du ministère » afin de superviser la situation alors que le G7 a rejeté la demande russe de paiements en roubles, a expliqué Robert Habeck lors d’une conférence de presse. Ce plan d’urgence comprend trois niveaux d’alerte et à ce stade, « la sécurité de l’approvisionnement » en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé.
04h32 TU. Scepticisme après les annonces russes, en dépit de progrès dans les négociations.
L’Ukraine et ses alliés occidentaux attendaient mercredi 30 mars avec scepticisme la « réduction de l’activité militaire » autour de Kiev et d’une autre grande ville annoncée par Moscou à l’issue de pourparlers de paix, dans lesquels le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vu des signes « positifs ».
« Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne font pas oublier les explosions ou les obus russes », a affirmé mardi 29 mars Volodymyr Zelensky dans un message-vidéo.
« Le soi-disant +retrait des troupes+, est probablement une rotation d’unités individuelles, qui vise à tromper le commandement militaire des Forces armées ukrainiennes », a-t-il jugé dans un communiqué mardi soir.
Les sirènes d’alerte ont été entendues à plusieurs reprises dans la nuit de mardi à mercredi à Kiev mais aussi autour de la ville, signe de l’inquiétude qui règne toujours dans la capitale ukrainienne après les annonces des forces russes.
03h09 TU. Risque d’arrestation arbitraire pour les Américains en Russie, avertit Washington.
Les citoyens américains en Russie risquent d’être arbitrairement arrêtés par les autorités, a averti mardi le département d’Etat, qui a renouvelé son appel à ne pas se rendre dans le pays ou à le quitter immédiatement.
Le département d’Etat a mis en garde contre « la possibilité de harcèlement de citoyens américains » par les forces de sécurité russes, « y compris l’arrestation » et « l’application arbitraire de la loi locale », en raison de la position de Washington concernant l’invasion russe de l’Ukraine et des sanctions imposées à Moscou.
Cet avertissement a été publié alors que la star américaine de basket-ball Brittney Griner est détenue en Russie depuis plus d’un mois. Elle a été interpellée le 17 février dans un aéroport proche de Moscou avec « des vapoteuses et un liquide présentant une odeur particulière » d’huile de cannabis, selon les douanes russes.
Celle qui est considérée comme l’une des meilleures joueuses du monde risque jusqu’à dix ans de prison. Elle a été placée dans un centre de détention, d’où — sur décision d’un tribunal russe — elle ne pourra sortir avant le 19 mai.
22h08 TU. A l’ONU, la Russie accusée d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale ».
Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie a été accusée d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale » voire de faire courir un risque de « famine » en ayant déclenché une guerre contre l’Ukraine, le « grenier à blé de l’Europe ».
Le président russe « Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l’arrêter », a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine Wendy Sherman lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine.
Pour la secrétaire d’Etat adjointe, « la Russie et le président Poutine portent, seuls, la responsabilité d’avoir fait la guerre à l’Ukraine et des conséquences de cette guerre sur la sécurité alimentaire mondiale ».
L’ambassadeur de France à l’ONU Nicolas de Rivière a enfoncé le clou: « L’agression de la Russie contre l’Ukraine accroît le risque de famine à travers le monde. Les populations des pays en voie de développement sont les premières touchées ».
Et, a affirmé le diplomate français, « la Russie essaiera certainement de nous faire croire que ce sont les sanctions adoptées à son encontre qui déséquilibrent la sécurité alimentaire mondiale ».
20h13 TU. La levée des sanctions contre la Russie « envisageable qu’une fois la guerre terminée », pour Volodymyr Zelensky.
La levée des sanctions occidentales contre la Russie « ne peut être envisagée qu’une fois la guerre terminée », a déclaré mardi 29 mars le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques heures après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens en Turquie.
« Il ne faut pas s’attendre à ce que les négociations (entre Kiev et Moscou) entraînent la levée des sanctions contre la Fédération de Russie. Cette question-là ne peut être envisagée qu’une fois la guerre terminée et que nous aurons récupéré ce qui est à nous », a assuré Volodymyr Zelensky dans une vidéo postée sur Telegram.
20h11 TU. Washington évoque un « repositionnement » des forces russes près de Kiev, « pas un vrai retrait ».
Les forces russes autour de Kiev ont entamé un « repositionnement » mais « pas un vrai retrait », et pourraient préparer une « offensive majeure » ailleurs en Ukraine, a affirmé mardi le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby.
« Nous pouvons confirmer que nous avons vu un petit nombre » de troupes « commencer à se repositionner » en quittant les alentours de la capitale « essentiellement vers le Nord », a-t-il dit devant la presse. Mais « nous devons être prêts à voir une offensive majeure contre d’autres zones d’Ukraine » et « cela ne signifie pas que la menace contre Kiev soit terminée », a-t-il prévenu.
Selon lui, « la Russie n’a pas réussi à remplir son objectif qui était de prendre Kiev, elle n’a pas réussi à remplir son objectif qui était de prendre le contrôle de l’Ukraine, mais elle peut encore infliger des violences massives au pays, y compris à Kiev ».
« Nous devons être lucides sur la réalité de ce qui se passe sur le terrain et personne ne devrait être dupe des annonces de la Russie », a dit de son côté Kate Bedingfield, une porte-parole de la Maison Blanche.