Une claque contre Brentford (1-4) en championnat, une autre contre le Real Madrid (1-3) en Ligue des champions. Chelsea a vécu une semaine difficile, et l’une des raisons des difficultés des Blues est la relative méforme de N’Golo Kanté. Etincelant lors de la campagne victorieuse des Londoniens en C1 la saison passée, notamment lors de la double confrontation contre le Real en demi-finale, le champion du monde français est moins en jambes en ce moment.
« Une chose est sure, N’Golo est un joueur clé car il a des qualités exceptionnelles et uniques, a confié Thomas Tuchel ce vendredi lors de sa conférence de presse. C’est un joueur unique, qui nous donne quelque chose que personne d’autre ne peut nous apporter. Il a du mal à rester régulier en raison des blessures, de maladies (Covid-19) et c’est aussi la raison de notre irrégularité. »
« Si pendant plusieurs jours vous ne buvez pas ou ne mangez pas, cela peut avoir un effet »
« Il nous a manqué pendant beaucoup de matches, maintenant il jeûne à cause de sa religion et de ses croyances, alors c’est peut-être une autre raison. Ce n’est pas la première fois (qu’il fait le Ramadan, ndlr), mais si pendant plusieurs jours vous ne buvez pas ou ne mangez pas, cela peut avoir un effet. Peut-être que cela peut également expliquer en partie que nous avons eu le sentiment qu’il n’est pas à son meilleur niveau, si vous comparez au Real Madrid l’année dernière. Il n’y a pas de quoi avoir honte ou se sentir désolé. Nous essayons de le pousser parce que nous savons ce qu’il peut nous apporter quand il est sur le terrain. »
Aux interrogations de Tuchel, on peut rétorquer que le Ramadan n’a pas semblé affecter les performances de Karim Benzema, auteur d’un triplé à Stamford Bridge. Et on ajoutera que la demi-finale Chelsea-Real de la saison passée, où Kanté avait été stratosphérique, se trouvait également durant la période de jeûne. Pour le milieu français, comme le Tuchel le laisse d’ailleurs entendre, l’explication est sans doute plus complexe, et liée à une accumulation de problèmes: les blessures (aine puis genou), les deux épisodes Covid-19 (en octobre puis en janvier). Et on peut évoquer aussi le souci personnel qui l’a amené à se rendre au Mali durant la dernière fenêtre internationale.