Pensionnaires de la Maison d’arrêt de Rebeuss, Mohamed Niakhasso et Marcel Dasylva auraient tenté de se faire livrer du chanvre indien dissimulé dans deux plats de nourriture. Attraits à la barre du tribunal des Flagrants délits de Dakar, ils ont été jugés pour « association de malfaiteurs et incitation à l’offre ou à l’usage de chanvre indien ».
Selon « Rewmi Quotidien », Mohamed Niakhasso âgé de 25 ans aurait depuis sa cellule de prison, demandé à son petit frère de lui apporter un plat de haricots en y mettant un cornet de l’herbe illicite. Réalisant le désir de son frère, celui-ci s’est présenté au guichet de la maison d’arrêt de Rebeuss avec la carte d’identité de la gargotière, Ndjira Kama, avant d’y déposer le plat.
Devant le juge, le sieur Niakhasso a déclaré avoir été victime d’un complot. « Je ne connais pas Ndjira Kama. Mon nom ne figure pas sur le seau que les gardes m’ont montré. J’ai fait cinq années de détention. Je n’ai jamais tenté de consommer ou de vendre de la drogue en prison », a-t-il soutenu avant d’ indiquer que son frère est au Maroc depuis sept mois.
Jugé pour les mêmes faits, Marcel Dasylva né en 1996, aurait usé du même mode opératoire que Mohamed Niakhasso pour se faire livrer de la drogue par Dominique Mendy, lequel a été jugé et condamné à deux ans ferme.
Pour sa défense, le mis en cause a nié être le destinataire du plat que Dominique Mendy a remis aux gardes. « Je ne connais pas Mendy. C’est ma mère qui m’apporte du couscous chaque quinzaine », a-t-il déclaré lors de son procès. Entendu en qualité de témoin, Dominique Mendy a expliqué s’être rendu à la prison pour apporter le déjeuner à son frère. C’est ainsi, a-t-il affirmé qu’un homme s’est présenté à lui comme étant le frère de Marcel Dasylva, avant de lui dire qu’il ne disposait pas de pièce d’identité. Sans arrière-pensée, il a récupéré le plat et l’a amené au guichet.
La représentante du parquet, a requis la peine de deux ans de prison ferme. Le verdict sera rendu le 15 avril prochain.