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KAAWTEIFF-Escroquerie foncière : Quatre personnes se font gruger plus d’une centaine de millions par un promoteur immobilier proche du ministre Oumar Guèye

El Hadj Amadou Samb a été appelé devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Le promoteur immobilier est poursuivi pour escroquerie portant sur plusieurs millions au préjudice de quatre plaignants. Ainsi, il risque 6 mois d’emprisonnement ferme si le tribunal suit le réquisitoire du parquet. Le jugement sera rendu le 21 avril prochain.

C’est une affaire qui a duré plus de trois tours d’horloge vu le nombre de plaignants. En effet, il résulte de l’économie des faits que les plaignants avaient acheté des terrains auprès du prévenu El Hadj Amadou Samb. Ainsi, ils ont loué les services du présumé promoteur immobilier. Pour cela, Mohamed Ba lui a remis cinq (5) voitures de luxe moyennant une somme de 63 millions de francs Cfa en mai 2021. Le prévenu devait lui remettre les papiers au plus tard en août 2021. Ce qu’il n’a jamais fait.

Pareil pour Adja Ndir, victime elle aussi qui voulait des terrains moyennant un montant de 14 millions de nos francs, mais le mis en cause l’a berné. De même que Thierno Yoro Diouf qui lui avait remis 5 millions pour une parcelle. Au moment où il voulait sécuriser le terrain, le notaire lui a fait savoir qu’il y a eu un litige. C’est ainsi qu’ils ont porté plainte contre lui. Il a été jugé ce jeudi 14 avril à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.

Étant le premier à prendre la parole, Thierno Yoro Diouf a fait savoir que le prévenu El Hadj Amadou Samb lui doit une somme de 3 200 000 francs Cfa.

D’après l’autre plaignant, Malick Samba, le prévenu lui avait vendu deux terrains à 5 500 000 de francs. « Lorsque j’ai commencé la fondation du terrain, le notaire nous avait notifié d’arrêter la construction. Il m’avait promis de me rembourser, mais rien », dit-il.

Adji Diallo Guèye, quant à elle, déclare que le prévenu lui avait vendu 7 terrains à Sangalkam à deux millions l’unité pour un coût global de 14 millions. C’est la raison pour laquelle, elle demande huit millions à titre de dommages et intérêts.

Mamadou Ba, quant à lui réclame 63 millions. « Il m’a mis en rapport avec un notaire. Ce dernier me dit que les terrains ne sont pas authentifiés. Ils appartiennent à des héritiers », laisse-t-il entendre.

À la barre, El Hadj Amadou Samb déclare : « J’ai cédé 41 hectares à la CDC. J’ai donné à plusieurs sociétés de la place des terrains à usage d’habitation. J’étais alité et j’ai séjourné 4 mois en Gambie. Je suis revenu au Sénégal à la veille des élections locales », se défend il.
Selon la défense de la partie civile, le mis en cause est futé et intelligent. « Il était chauffeur, mais il est devenu un promoteur immobilier. Il sait qu’il n’avait aucun droit de vendre les terrains. Il a agi en connaissance de cause. Il l’a fait une fois, cela a marché. Et il a voulu recommencer de plus belle », a plaidé la robe noire qui réclame 70 millions de nos francs pour dommages et intérêts. Quant à Me Ousmane Thiam, aucun des plaignants n’a reçu un acte de propriété. Il mentionne qu’il a procédé à des manœuvres frauduleuses.

Lors de son réquisitoire, le ministère public a souligné qu’aucune preuve n’a été démontrée que les terrains lui appartiennent. Selon lui, El Hadj Amadou Samb s’est targué d’une fausse qualité pour se faire remettre des sommes d’argent. De ce fait, les remises ont été déterminées par ses promesses avant de requérir 6 mois ferme de prison ferme contre lui. La défense sollicite la clémence du tribunal. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 21 avril prochain.