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Direct Guerre en Ukraine : Marioupol résisterait toujours au contrôle russe, selon Volodomyr Zelensky

La ville stratégique de Marioupol serait sous le contrôle de l’armée russe selon le Kremlin. Pour Kiev, la ville portuaire de l’est du pays résisterait toujours grâce aux combattants ukrainiens. La bataille serait toujours en cours a affirmé le président Zelensky qui affirme avoir besoin d’une aide de  7 milliards de dollars par mois pour compenser les pertes économiques du pays.

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11H09 TU.  « Possibilité réaliste » que la guerre dure jusqu’à la fin 2023, selon Boris Johnson.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié vendredi de « réaliste » la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu’à la fin de l’année 2023.

Interrogé lors d’une conférence de presse à New Delhi sur un tel calendrier évoqué par des sources occidentales, il a répondu: « C’est une possibilité réaliste, oui, bien sûr, Poutine a une énorme armée, (…) il a fait une erreur catastrophique et la seule option qu’il a maintenant, c’est de continuer à essayer d’utiliser son approche épouvantable, basée sur l’artillerie, pour essayer d’écraser les Ukrainiens ».

11H03 TU. La Russie prête à une trêve humanitaire « à tout moment » sur le site d’Azovstal de Marioupol, selon les autorités russes.

10h56 TU. Le futur de la guerre « dépend du sort de Marioupol », selon le gouverneur général. 
Le futur de la guerre en Ukraine « dépend du sort de Marioupol », port assiégé du sud-est du pays, quasi-intégralement sous contrôle russe, a déclaré vendredi 22 avril, le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko.

« Le succès de l’offensive russe dans le sud dépend du sort de Marioupol », a-t-il estimé dans un entretien réalisé en visioconférence, jugeant cette ville « stratégique » pour les Ukrainiens dans leur défense de la région, et pour les Russes dans leur volonté d’assurer un pont terrestre vers la Crimée annexée.

10h45 TU. La France livre des canons Caesar et des missiles antichars à l’Ukraine, selon Emmanuel Macron.

La France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l’Ukraine pour l’aider à faire face à l’invasion russe, a affirmé le président français Emmanuel Macron dans un entretien à Ouest-France paru vendredi 22 avril.

Jusqu’ici, Paris s’était gardé de préciser les types d’armements livrés à Kiev, concédant juste mi-avril « 100 millions d’euros de dons de matériels déjà effectués » et annonçant la fourniture de « capacités militaires complémentaires« .

« Nous livrons (…) des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d’armements », a affirmé Emmanuel Macron au quotidien qui l’interrogeait sur la fourniture d’armes lourdes par l’Europe à l’Ukraine.

« Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance », a-t-il ajouté.

L’Elysée n’a pas précisé le nombre de missiles Milan et de canons Caesar livrés, afin de ne « pas donner d’informations opérationnelles » qui pourraient être utilisées par l’armée russe.

Les missiles Milan « ont déjà été donnés », selon cette source. Le Monde, qui avait révélé l’information le 9 mars, évoquait « quelques dizaines d’armes » prélevées sur les stocks de l’armée française.

L’acheminement des Caesar est lui « en cours, ils seront livrés dans les prochains jours » ainsi que « des milliers d’obus », selon l’Elysée.

Une quarantaine de militaires ukrainiens doit par ailleurs être formée en France à leur maniement à partir de samedi 23 avril, a ajouté la présidence sans plus de précisions.
10H41 TU. Le Royaume-uni va rouvrir « la semaine prochaine » son ambassade à Kiev, a annoncé Boris Johnson.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé vendredi la réouverture « la semaine prochaine » de l’ambassade du Royaume-Uni à Kiev, qui avait été fermée en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.

« Je peux annoncer aujourd’hui que nous allons rouvrir très prochainement, la semaine prochaine, notre ambassade dans la capitale ukrainienne », a déclaré Boris Johnson lors d’une conférence de presse concluant sa visite en Inde.

10H21 TU. Moscou vise le contrôle du Donbass et du sud du pays, l’ONU évoque des « crimes de guerre »

Moscou a annoncé viser le contrôle total du sud de l’Ukraine et de la région du Donbass près de deux mois après l’invasion du pays par l’armée russe, accusée vendredi par l’ONU d’actions « pouvant relever de crimes de guerre ».

« L’un des objectifs de l’armée russe est d’établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l’Ukraine », a déclaré vendredi un haut responsable militaire russe parlant d’une « deuxième phase de l’opération spéciale » visant entre autres à « assurer un couloir terrestre vers la Crimée ».

L’Ukraine, qui a obtenu ces derniers jours une aide en armements plus substantielle des Occidentaux, continue d’assurer qu’elle peut repousser les forces russes hors du pays.

« Ils ne peuvent que retarder l’inévitable – le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol », a dit jeudi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

09H34 TU. Un mort et deux blessés dans le crash d’un avion de transport de troupes.

Un avion de transport de troupes ukrainien An-26 s’est écrasé jeudi 21 avril lors d’un « vol technique » dans la région de Zaporijjia, dans le sud-est de l’Ukraine, faisant un mort et deux blessés selon l’administration régionale.

« Aujourd’hui à 09H00 (06H00 GMT), un An-26 qui appartenait à l’Ukraine s’est écrasé dans le district de Mikhaïlivka. L’avion effectuait un vol technique », a annoncé sur Telegram l’administration régionale de Zaporijjia, grande ville proche de la ligne de front avec les troupes russes. « On sait maintenant qu’il y a un mort et deux blessés », poursuit le communiqué, qui précise que « selon des informations préliminaires et encore non confirmées, l’avion a heurté un pylône électrique ».

Le district de Mikhaïlivka, où s’est écrasé l’avion, est situé au nord de Zaporijjia, à quelques kilomètres de l’aéroport de la ville.

Zaporijjia, principale ville ukrainienne encore aux mains de Kiev dans cette partie du pays, est aussi devenue la première étape des évacués de Marioupol, ville-martyre assiégée pendant près de 40 jours par les troupes russes.

09h04 TU. L’ONU accuse l’armée russe d’actions « pouvant relever de crimes de guerre ».
08H18 TU. Des militaires ukrainiens formés au Royaume-Uni, selon Boris Johnson.

Des militaires ukrainiens sont formés au Royaume-Uni à l’utilisation des véhicules blindés que Londres va fournir à l’Ukraine pour contrer l’invasion russe, a indiqué le Premier ministre britannique Boris Johnson.

« Je peux dire que nous formons actuellement des Ukrainiens en Pologne à utiliser les défenses anti-aériennes, et en fait dans ce pays (au Royaume-Uni, NDLR) à utiliser les véhicules blindés », a-t-il dit aux médias britanniques l’accompagnant dans sa visite en Inde.

Selon le porte-parole du dirigeant conservateur, cité jeudi soir par ces médias, « deux douzaines » de militaires ukrainiens se trouvent actuellement au Royaume-Uni dans ce cadre.

« Nous agissons de concert avec nos alliés pour fournir de nouveaux types d’équipement pour lesquels les Ukrainiens n’ont peut-être pas d’expérience. Il est donc raisonnable qu’ils reçoivent la formation requise pour pouvoir en faire le meilleur usage », a-t-il poursuivi.
08h09 TU. L’armée russe vise le « contrôle total du Donbass et du sud de l’Ukraine » (général russe).

La Russie vise le contrôle total du sud de l’Ukraine et de la région orientale du Donbass pour disposer d’un pont terrestre vers la Crimée annexée par Moscou, a indiqué vendredi 22 avril un haut responsable militaire russe.

« Depuis le début de la deuxième phase de l’opération spéciale, phase qui a commencé il y a deux jours, l’un des objectifs de l’armée russe est d’établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l’Ukraine », a déclaré le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie.

« Cela permettra d’assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l’économie ukrainienne, les ports de la Mer Noire à travers lesquelles se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques », a-t-il poursuivi, cité par les agences de presse russes, lors d’une réunion avec des entreprises du complexe militaro-industriel russe à Ekaterinbourg (Oural).

Ces propos semblent confirmer que la Russie vise aussi de conquérir Odessa, le grand port ukrainien et troisième ville du pays. Selon Roustam Minnekaïev, le contrôle du sud de l’Ukraine doit aussi permettre de venir en aide aux séparatistes pro-russes de Transdniestrie, qui contrôlent depuis 1992 ce territoire de Moldavie frontalier de l’ouest de l’Ukraine. Une garnison militaire russe s’y trouve déjà.

« Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a assuré le général Minnekaïev.

Cette annonce intervient en lendemain de la revendication par Vladimir Poutine de la « libération » du port stratégique ukrainien de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, au coeur d’une grande bataille depuis quasiment deux mois. Le président russe a ordonné d’assiéger les derniers défenseurs ukrainiens de la ville, retranchés dans un immense site métallurgique, plutôt que de donner l’assaut.

06h48 TU. Aucun couloir d’évacuation de civils vendredi, selon Kiev.

Aucun couloir d’évacuation de civils ne pourra être organisé vendredi en Ukraine, a déclaré une responsable du gouvernement ukrainien, jugeant la situation trop « dangereuse » sur les routes.

« En raison du danger menaçant nos itinéraires, il n’y aura pas de couloirs humanitaires aujourd’hui », a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram. « Je m’adresse à tous ceux qui attendent pour être évacués: patientez, s’il vous plaît, tenez bon! », a-t-elle exhorté dans son message.

Jeudi 21 avril, trois bus transportant des personnes évacuées du port assiégé de Marioupol étaient arrivés à Zaporijjia, grande ville du sud-est. Des femmes et des enfants étaient dans ces bus, acheminés à travers des territoires sous contrôle russe à la faveur de l’ouverture d’un « couloir humanitaire » d’évacuation après plusieurs jours durant lesquels il avait été impossible de les emprunter en raison des combats.

Quatre bus d’évacuation de civils avaient réussi à quitter Marioupol jeudi matin mais on ne pouvait dire avec certitude que les bus arrivés dans l’après-midi faisaient partie de ce convoi -parcourir les 200 km entre le port assiégé et Zaporijjia peut parfois prendre plusieurs jours en raison des nombreux checkpoints.

Kiev et Moscou s’accusent régulièrement de faire échouer ces évacuations depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

04h29 TU. Marioupol continue de résister à l’offensive russe, assure Kiev.

Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir « libéré », résiste encore aux forces russes, affirme Kiev, selon qui des combattants ukrainiens continuent de défendre avec acharnement l’immense complexe métallurgique Azovstal où sont également retranchés des civils.

« Il n’y a pas un seul bâtiment non endommagé à Marioupol. Une ville littéralement brûlée », s’est indigné jeudi 21 avril le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours prononcé devant le parlement du Portugal.

Vue du théâtre de Marioupol endommagé lors des combats à Marioupol, dans le territoire sous le gouvernement de la République populaire de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, le lundi 4 avril 2022. (AP Photo/Alexei Alexandrov)

Vue du théâtre de Marioupol endommagé lors des combats à Marioupol, dans le territoire sous le gouvernement de la République populaire de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, le lundi 4 avril 2022. (AP Photo/Alexei Alexandrov)
(AP Photo/Alexei Alexandrov)

« Pendant plus d’un mois, les troupes russes ont assiégé Marioupol (…) Des centaines de milliers de civils étaient (coincés) là, sans nourriture, sans eau, sans médicaments. Sous des bombardements constants », a-t-il relaté.

La chute totale de Marioupol, un grand port industriel sur la mer d’Azov devenu ville-martyre et champ de ruines après bientôt deux mois de pilonnage et de siège russes, constituerait une victoire importante pour Moscou, qui cherche à créer un pont terrestre reliant la Crimée annexée en 2014 avec les zones séparatistes pro-russes dans la région du Donbass.

Volodymyr Zelensky ne s’est pas déclaré vaincu, assurant que la bataille était toujours en cours.

« Ils ne peuvent que retarder l’inévitable – le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol, une ville qui continue de résister à la Russie, malgré tout ce que disent les occupants », a-t-il dit dans une allocution vidéo.

03h00 TU. Des corps exhumés au centre d’enquêtes sur des « atrocités ».

Les sépultures de fortune découvertes à proximité d’un hôpital de la ville dévastée de Borodianka, près de Kiev, ont livré leurs secrets aux experts enquêtant sur les accusations de crimes de guerre portées contre les troupes russes. Les autorités ont déclaré que neuf cadavres de civils, dont beaucoup ont été abattus, avaient été exhumés de ces tombes.

Les enquêteurs ont rassemblé plus de 1.000 corps de civils dans des rues, des cours ou des sépultures improvisées dans les environs de la capitale ukrainienne, dont certains avaient les mains et les pieds liés ou des blessures par balle dans la nuque, ont expliqué jeudi 21 avril, des responsables.

Cette enquête s’inscrit dans le cadre de la documentation de ce qu’Oleksandre Pavliouk, chef de l’administration militaire régionale de Kiev, a qualifié d’« atrocités » commises à la suite de l’invasion des troupes russes, qui ont par le suite été contraintes de se retirer de la région. « On enquête sur tout ça », a déclaré Oleksandre Pavliouk aux journalistes. « On n’a pas le nombre définitif des civils tués ».

« Les experts médico-légaux sont en train d’examiner les corps, mais ce que nous avons vu, ce sont des mains liées derrière le dos, des jambes attachées et des balles tirées à travers les membres et à l’arrière de la tête », a-t-il ajouté.

Des enquêteurs français ont déjà commencé à apporter leur aide dans la ville voisine de Boutcha, un lieu devenu synonyme d’allégations de brutalités infligées sous l’occupation russe.

L’offensive de la Russie et les accusations de violences à l’égard des civils qui ont suivi ont entraîné une condamnation internationale ainsi que des sanctions économiques sans précédent.

01h00 TU. L’Ukraine accuse la Russie de préparer un faux référendum à Kherson et Zaporijjia.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de chercher à organiser un faux référendum d’indépendance dans les régions de Kherson et Zaporijjia qu’elle occupe dans le sud du pays.

Dans un message vidéo jeudi soir, Volodomyr Zelensky a demandé aux habitants des zones sous occupation de ne fournir aucune donnée personnelle, comme leurs numéros de passeport, que leur réclameraient les forces russes.

« Ce n’est pas juste pour mener un recensement. (…) Ce n’est pas pour vous donner de l’aide humanitaire d’aucune sorte. C’est en fait pour falsifier un soi-disant référendum sur votre terre, si l’ordre d’organiser cette comédie arrive de Moscou », a averti le président ukrainien.

L’Ukraine avait déjà accusé, début mars, la Russie de chercher à mettre en scène à Kherson un « référendum » à l’image de celui qui, en 2014, avait scellé l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie, et qui est considéré comme illégal par Kiev et par les Occidentaux.

Dans l’est de l’Ukraine, les territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk ont pour leur part proclamé leur indépendance, en tant que « républiques populaires », à l’issue de référendums également jugés nuls et non avenus par la communauté internationale. « Il n’y aura pas de République populaire de Kherson. Si quelqu’un veut une nouvelle annexion, des sanctions plus puissantes frapperont la Russie », a menacé Volodomyr Zelensky.

19h25 TU. La Russie sanctionne 29 Américains, dont Mark Zuckerberg et Kamala Harris.

La Russie a interdit jeudi l’entrée sur son territoire à 29 personnalités américaines, dont le dirigeant de Meta, Mark Zuckerberg, et la vice-présidente américaine, Kamala Harris, en réaction aux sanctions contre Moscou liées à l’Ukraine.

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, s'exprime au Paley Center de New York, le 25 octobre 2019. 

Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, s’exprime au Paley Center de New York, le 25 octobre 2019.
(AP Photo/Mark Lennihan, Fichier)

En outre, 61 personnalités canadiennes, pour la plupart des responsables gouvernementaux ou militaires, sont également visées par cette mesure. Ces citoyens américains et canadiens « sont interdits d’entrée en Russie pour une durée indéterminée », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans deux communiqués listant les noms des personnes visées.

Côté américain, plusieurs responsables gouvernementaux, comme la vice-ministre de la Défense Kathleen Hicks, le porte-parole du Pentagone John Kirby ou encore le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price sont visés.

« Je dois dire que ce n’est rien de moins qu’un honneur de susciter la colère d’un gouvernement qui ment à son propre peuple, maltraite ses voisins et cherche à créer un monde où l’indépendance et la liberté sont en danger », a réagi M. Price jeudi.

Interrogé par des journalistes pour savoir s’il allait devoir annuler des plans de voyage en Russie, le porte-parole du département d’Etat américain a répondu: « Fort heureusement je ne possède pas de roubles et, même si j’en possédais, ils ne vaudraient rien désormais de toute façon ».

Sont aussi ciblées plusieurs figures des mondes de la finance, comme le patron de la puissante Bank of America Brian Moynihan, et de l’industrie de la défense, comme la dirigeante de Northrop Grumman, Kathy Warden, et des personnalités des médias, accusés de défendre un « agenda russophobe », par la diplomatie russe.
19h21 TU. Vladimir Poutine dit Marioupol « libérée », Biden augmente son aide militaire à Kiev.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi 21 avril que les forces russes avaient « libéré » le port stratégique ukrainien de Marioupol, une affirmation jugée « contestable » par son homologue américain Joe Biden, qui a annoncé 800 millions de dollars d’aide militaire supplémentaire à Kiev.

La chute définitive de Marioupol, un grand port industriel sur la mer d’Azov devenu ville-martyre et champ de ruines après bientôt deux mois de pilonnage et de siège russes, constituerait une victoire importante pour Moscou, dont l’armée a accumulé les revers depuis le début de son invasion de l’Ukraine le 24 février.

Mais, malgré un nouvel appel à la reddition jeudi 21 avril , les combattants ukrainiens encore retranchés dans l’immense complexe métallurgique Azovstal et ses kilomètres de galeries souterraines, refusent de déposer les armes.

Vladimir Poutine a dit avoir ordonné à ses troupes de ne pas lancer d’assaut, mais de bloquer la zone « de sorte que pas une mouche ne passe », au cours d’une réunion avec son ministre de la Défense Sergueï Choïgou montrée à la télévision russe.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a réclamé jeudi, dans un tweet, l’instauration d’« un couloir humanitaire d’urgence » avec des « garanties » de sécurité pour évacuer les civils encore « présents en grand nombre » dans l’aciérie, selon lui.

18h51 TU. L’Ukraine a besoin de 7 milliards de dollars par mois pour compenser ses pertes économiques, selon le président ukrainien. 

L’Ukraine a besoin de 7 milliards de dollars par mois pour compenser les pertes économiques causées par la guerre menée par la Russie, a indiqué jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« Et nous aurons besoin de centaines de milliards de dollars pour la reconstruction », a-t-il déclaré lors d’une intervention à une table ronde consacrée à l’aide à l’Ukraine dans le cadre des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

18H49 TU. Des Ukrainiens réfugiés en Moldavie arrivés à Bordeaux en quête de « paix » et de « calme ».

Les 71 premiers réfugiés ukrainiens à rejoindre la France en provenance de Moldavie, pays limitrophe de l’Ukraine, ont atterri jeudi 21 avril à Bordeaux par un vol de charter en provenance de Chisinau avec l’espoir de trouver « le calme » et « la paix ».

Paris s’est engagé à aider la Moldavie, qui héberge plus de 426.000 réfugiés ukrainiens, en accueillant 2.500 d’entre eux dans le cadre d’une opération coordonnée au niveau européen.

« Nous sommes venus chercher la paix », explique à sa descente d’avion Olena Iakubiak, avec dans les bras sa fille de 10 mois, Maya, la plus jeune des réfugiés. Son mari Guennadi Chubak se dit « très touché par l’accueil de la France »« J’espère maintenant que nos enfants vont arrêter de pleurer la nuit », ajoute-t-il.

La famille assure qu’elle a quitté son domicile deux fois à cause de la guerre. Elle avait fui Donetsk lors du conflit de 2014 dans l’est de l’Ukraine pour trouver refuge à Ivano-Frankivsk (ouest). Et c’est cette ville qu’elle a quittée pour rallier la Moldavie.

Après une nuit à Bordeaux, ces réfugiés seront accueillis à Civray (Vienne) et Aubeterre-sur-Dronne (Charente) puis répartie dans des familles d’accueil locales. « Il leur sera proposé un accompagnement social et une orientation adaptée », a expliqué la préfète de Nouvelle-Aquitaine Fabienne Buccio. « Ils ont besoin de se ressourcer chez nous », a-t-elle dit. « Montrons leur ce qu’est l’accueil à la française. »

Plus de cinq millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l’invasion russe le 24 février, selon l’ONU.

18h36 TU. Pour le porte-parole de la diplomatie américaine, être interdit d’entrée en Russie est un « honneur ».

Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a affirmé jeudi qu’il considérait comme un « honneur » le fait d’être visé par les nouvelles sanctions russes, qui l’interdisent notamment d’entrer en Russie.

Le porte-parole du département d'État, Ned Price, s'exprime lors d'une conférence de presse au département d'État, le jeudi 10 mars 2022, à Washington.

Le porte-parole du département d’État, Ned Price, s’exprime lors d’une conférence de presse au département d’État, le jeudi 10 mars 2022, à Washington.
(AP Photo/Manuel Balce Ceneta, Piscine)

« Je dois dire que ce n’est rien de moins qu’un honneur de susciter la colère d’un gouvernement qui ment à son propre peuple, maltraite ses voisins et cherche à créer un monde où l’indépendance et la liberté sont en danger », a déclaré M. Price à des journalistes.

17h37 TU. Aider l’Ukraine, oui, mais sous forme de dons, demande le FMI.

L’aide financière à l’Ukraine doit être accordée « le plus possible » sous forme de donations et non de prêts pour éviter que Kiev n’accumule une dette considérable qui compliquerait la reprise au sortir de la guerre, a souligné jeudi Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI.

Les responsables ukrainiens ont fait part au Fonds monétaire international (FMI) d’un besoin de 5 milliards de dollars par mois pour continuer à faire fonctionner l’économie du pays au moins pour les prochains mois, avait-elle indiqué mercredi.

Les besoins financiers et la manière de les combler doivent encore être affinés. Mais « nous estimons que cela doit passer le plus possible par des donations plutôt que des prêts », a-t-elle déclaré jeudi lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion du Comité monétaire et financier (CMFI) de l’institution.

« Après la guerre, elles (les autorités de l’Ukraine, NDLR) vont faire face à une facture très élevée pour la reconstruction du pays. Accumuler davantage de dette en plus de celle qu’ils supportent déjà dans un contexte de baisse drastique des revenus et d’une hausse considérable de dépenses n’est tout simplement pas prudent », a-t-elle également mis en garde.

17H21 TU. La France envoie 28 tonnes d’aide médicale d’urgence.

La France va acheminer plus de 28 tonnes de matériel médical d’urgence vers l’Ukraine, ont annoncé jeudi 21 avril dans un communiqué commun les ministères des Affaires étrangères et de la Santé.

Ce nouvel envoi français par voie routière, via la Pologne, inclut un générateur d’oxygène, plus de 50 appareils respiratoires et leurs consommables, plus de 4,5 tonnes de médicaments ainsi qu’un groupe électrogène de forte capacité. « Ces opérations (…) témoignent de la solidarité de la France, de ses hôpitaux, de ses collectivités locales comme de ses entreprises envers le peuple ukrainien », ont ajouté les deux ministères.

L’Etablissement français du sang a déjà offert deux camions en mars permettant la collecte de sang. Ils sont actuellement utilisés en Ukraine. Une immense partie de l’aide occidentale à Kiev est aussi composée d’armes et d’équipements militaires.

Depuis le début de la guerre le 24 février, la France a ainsi livré plus de cent millions d’euros d’équipements militaires, a indiqué mi-avril la ministre des Armées Florence Parly, promettant « des capacités militaires additionnelles ».

17H20 TU. Le Kirghizstan déconseille d’arborer un symbole de soutien à l’invasion.

Les services de sécurité du Kirghizstan ont prévenu jeudi 21 avril les habitants de ce pays qu’ils s’exposaient à des poursuites s’ils arboraient un symbole de soutien à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, signe du malaise qu’elle suscite en Asie centrale.

Le puissant comité de la sécurité nationale a pressé les organisations louant des uniformes en amont d’un défilé militaire célébrant la victoire soviétique contre les nazis en 1945 de ne pas y faire apparaître la lettre « Z », figurant sur les blindés russes en Ukraine et devenue le principal symbole de soutien à l’invasion.

Une femme passe devant la lettre Z peinte, qui est devenue un symbole de l'armée russe, sur les piles d'un pont à Saint-Pétersbourg, en Russie, le vendredi 15 avril 2022.

Une femme passe devant la lettre Z peinte, qui est devenue un symbole de l’armée russe, sur les piles d’un pont à Saint-Pétersbourg, en Russie, le vendredi 15 avril 2022.
(AP Photo)

Arborer ce symbole « peut inciter à l’hostilité entre les ethnies », ce qui peut conduire à des poursuites judiciaires au Kirghizstan, a déclaré le comité dans un communiqué, appelant par conséquent les citoyens à ne pas arborer de « Z » pendant le défilé militaire du 9 mai.

Le symbole « Z » est devenu de plus en plus visible dans l’espace public en Russie, ainsi que dans certains pays de l’ancienne Union soviétique comme le Kirghizstan, s’affichant sur les voitures, les vêtements ou les murs de certains bâtiments.

17h13 TU. Volodomyr Zelensky demande l’aide du Portugal en évoquant la Révolution des Oeillets.

Le président ukrainien s’est adressé jeudi 21 avril au Parlement portugais pour demander le soutien de ce pays qui fêtera lundi 25 avril, le 48e anniversaire de la Révolution des Œillets, venue mettre fin à des décennies de dictature fasciste et 13 années de guerre coloniale.

« Votre peuple, qui va bientôt commémorer l’anniversaire de la Révolution des Œillets, qui vous a libéré de la dictature, sait très bien ce que nous sentons. (…) Vous savez ce que la mort et la dictature apportent à l’Ukraine », a-t-il déclaré lors d’un discours par visioconférence.

« Nous ne nous battons pas uniquement pour notre indépendance, mais pour notre survie », a-t-il plaidé avant de réclamer l’envoi d’« armements lourds » ou le soutien de Lisbonne à une nouvelle vague de sanctions contre Moscou suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

17H00 TU. L’architecte britannique Norman Foster propose de reconstruire Kharkiv.

L’architecte britannique Norman Foster, connu pour avoir restauré le palais du Reichstag en Allemagne et pour avoir imaginé le Millenium Bridge à Londres, a offert son aide pour reconstruire la ville ukrainienne de Kharkiv, en partie détruite après l’invasion russe.

Une femme marche à côté d'un bâtiment endommagé après un bombardement russe à Kharkiv, en Ukraine, le mardi 19 avril 2022. 

Une femme marche à côté d’un bâtiment endommagé après un bombardement russe à Kharkiv, en Ukraine, le mardi 19 avril 2022.
(AP Photo/Felipe Dana)

L’architecte a présenté  au maire  de Kharkiv un plan pour reconstruire sa ville, connue pour son architecture dans le style Art nouveau et dont le quart des bâtiments ont été détruits depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février.

Norman Foster a assuré vouloir « rassembler les meilleurs esprits avec les meilleurs talents du monde en termes de planification, d’architecture, de design et d’ingénierie », afin de commencer à travailler « immédiatement » pour permettre « la renaissance de la ville de Kharkiv ». Il a affirmé que la première étape constituerait à dessiner un plan pour une « ville du futur », qui « combinerait l’héritage du passé le plus apprécié et vénéré avec des infrastructures et des bâtiments les plus désirables et écologiques ».