Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi 27 avril avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, assurant que ces deux pays membres de l’Union européenne n’avaient pas effectué de paiement en roubles. De son côté, l’armée ukrainienne a reconnu une avancée des forces russes dans l’Est du pays, avec la prise de plusieurs localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.
Ce qu’il faut savoir sur la situation en Ukraine à 10H00 TU. :
– L’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko déclare être « convaincus que nous gagnerons », dans la presse.
– La Russie coupe le gaz à la Pologne et à la Bulgarie.
– L’Union Européenne dit s’être « préparée » et prévoit « une réponse coordonnée ».
– Tirs près d’un dépôt de munitions russes en Transdniestrie (Moldavie), selon les autorités locales.
– Moscou dit avoir détruit lors d’une frappe une « grande quantité » d’armes livrées par l’Occident.
– L’Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi 26 avril par consensus une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto.
10h54 TU. La suspension des livraison de gaz russe est une réponse à « des actes inamicaux » contre la Russie, pour le Kremlin.
10h22 TU. La Russie interdit d’entrée 287 parlementaires britanniques sur son territoire, selon la diplomatie.
La Russie a interdit mercredi à 287 membres de la Chambre basse du Parlement britannique d’entrer dans le pays, en représailles à une mesure similaire de Londres contre des députés russes ayant soutenu l’offensive en Ukraine.
« Les personnalités visées, dont l’entrée en Russie a été interdite, ont participé le plus activement à l’instauration de sanctions anti-russes par Londres », a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué accompagné de la liste des parlementaires concernés, 287 sur les 650 membres de la Chambre.
10h12 TU. La Russie se retire de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
La Russie a décidé mercredi 27 avril de se retirer de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), prenant les devants alors que son exclusion devait être soumise au vote des Etats membres, a annoncé sur Twitter cette agence de l’ONU basée à Madrid.
« La Russie a annoncé son intention de se retirer de l’OMT » lors de son assemblée générale à Madrid, a écrit l’agence onusienne. Sa suspension est « effective immédiatement », ajoute l’OMT qui avait annoncé début mars vouloir suspendre la Russie de ses instances en raison de l’invasion de l’Ukraine.
10h11 TU. Suspension des livraisons de gaz russe: la Bulgarie dénonce un « chantage ».
Le Premier ministre bulgare a dénoncé mercredi 27 avril un « chantage inacceptable » après la suspension par le groupe russe Gazprom de toutes ses livraisons de gaz vers ce pays des Balkans ainsi que vers la Pologne.
Cette interruption, décidée au motif du non paiement en roubles comme exigé par la Russie en riposte aux sanctions occidentales, « constitue une grave violation du contrat », a déclaré Kiril Petkov devant la presse.
« Nous ne céderons pas à un tel racket », a-t-il insisté. « Cet acte unilatéral de chantage est inacceptable ».
Le chef du gouvernement a ajouté que la Bulgarie allait « passer désormais en revue l’ensemble de ses contrats avec Gazprom, y compris celui concernant le transit » vers des pays tiers dont la Hongrie.
08h40 TU. « Nous sommes convaincus que nous gagnerons », affirme l’ambassadeur d’Ukraine en France.
« Nous sommes convaincus que nous gagnerons », déclare l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko, dans un entretien au quotidien Nice-Matin, estimant que les Ukrainiens ont « déjà gagné la première phase ». « Les Russes avaient envahi l’Ukraine via huit axes, il n’en reste que deux. Ailleurs, ils ont été expulsés du territoire ukrainien », affirme-t-il.
« La deuxième phase, une invasion massive à l’Est et dans le Donbass, dure depuis huit jours. Sans succès », a ajouté le diplomate, selon qui les futures initiatives du président russe Vladimir Poutine « vont dépendre de la détermination de l’Ouest et de la communauté occidentale ».
Interrogé sur la menace nucléaire que fait peser Moscou, Vadym Omelchenko « ne pense pas qu’il s’agisse seulement de bluff » ajoutant que « comme les Russes se rendent compte qu’ils sont en train de perdre, ils ont recours à des menaces ».
08h30 TU. Suspension du gaz russe: l’UE dit s’être « préparée » et prévoit « une réponse coordonnée »
L’UE s’était « préparée » à une interruption du gaz russe et prépare « une réponse coordonnée », a déclaré mercredi 27 avril la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, après la suspension par Gazprom des livraisons à la Bulgarie et la Pologne.
« L’annonce de Gazprom est une nouvelle tentative de la Russie de nous faire du chantage au gaz. Nous sommes préparés à ce scénario. Nous élaborons notre réponse européenne coordonnée. Les Européens peuvent être sûrs que nous sommes unis et solidaires avec les États membres touchés », a-t-elle réagi sur Twitter.
La guerre en Ukraine a révélé la dépendance de l’UE au gaz russe qui représente globalement 45% de ses importations. La Bulgarie et la Pologne se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d’autres sources.
« Nous nous sommes efforcés de garantir des livraisons alternatives et les meilleurs niveaux de stockage possibles dans toute l’UE », a expliqué Ursula von der Leyen dans un communiqué. « Les États membres ont mis en place des plans d’urgence pour un tel scénario et nous avons travaillé avec eux en coordination et avec solidarité », a-t-elle ajouté, en annonçant qu’une réunion du « groupe de coordination pour le gaz » avait lieu « en ce moment même ».
La présidente de l’exécutif européen a jugé « injustifié et inacceptable » cet « arrêt unilatéral » des livraisons. « Cela montre une fois de plus le manque de fiabilité de la Russie en tant que fournisseur de gaz », a-t-elle affirmé.
Tous les horaires sont donnés au format temps universel coordonné (UTC). Pour information, la France se situe dans le fuseau horaire UTC+2
08h16 TU. Tirs près d’un dépôt de munitions russes en Transdniestrie (Moldavie), selon les autorités locales.
Les autorités de la république séparatiste pro-russe de Transdniestrie, en Moldavie, ont annoncé qu’un village frontalier de l’Ukraine hébergeant un important dépôt de munitions de l’armée russe avait été la cible de tirs après avoir été survolé par des drones.
« La nuit dernière, plusieurs drones ont été repérés au dessus du village de Kolbasna », a indiqué le « ministère de l’Intérieur » de Transdniestrie dans un communiqué, ajoutant que mercredi matin, « des coups de feu ont été tirés en direction de Kolbasna depuis l’Ukraine » sans faire de victimes.
07h50 TU. Moscou dit avoir détruit lors d’une frappe une « grande quantité » d’armes livrées par l’Occident.
L’armée russe a affirmé mercredi 27 avril avoir détruit une « grande quantité » d’armes livrées à Kiev par les Etats-Unis et des pays européens, lors d’une frappe de missiles dans le sud-est de l’Ukraine.
« Des hangars avec une grande quantité d’armes et de munitions étrangères, livrées aux forces ukrainiennes par les Etats-Unis et des pays européens, ont été détruits avec des missiles de haute précision Kalibr tirés depuis la mer sur l’usine d’aluminium de Zaporojjia », dans le sud-est de l’Ukraine, a indiqué le ministère russe de la Défense.
07h21 TU. Le groupe russe Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie.
Le groupe russe Gazprom a annoncé mercredi 27 avril avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, assurant que ces deux pays membres de l’Union européenne n’avaient pas effectué de paiement en roubles.
Dans un communiqué, Gazprom a indiqué avoir notifié la société bulgare Bulgargaz et la société polonaise PGNiG de la « suspension des livraisons de gaz à partir du 27 avril et jusqu’à ce que le paiement soit effectué » en roubles.
PGNiG a confirmé mercredi « l’arrêt complet de l’approvisionnement en gaz naturel fourni par Gazprom dans le cadre du contrat Yamal ».
« La situation n’affecte pas les approvisionnements courants des clients de PGNiG qui reçoivent le carburant conformément à leur demande », a indiqué la société dans un communiqué. Selon PGNiG, l’arrêt de l’approvisionnement « est une violation du contrat Yamal » et la société se réserve « le droit de demander des réparations ».
Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré le mois dernier que la Russie n’accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale, en réaction aux sanctions prises pour punir l’offensive du Kremlin en Ukraine.
07h20 TU. Yara met en garde contre l’impact « dramatique » du conflit en Ukraine.
Le norvégien Yara International, un des principaux fabricants d’engrais minéraux, a mis en garde mercredi contre l’impact « dramatique » de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire mondiale.
« L’impact de la guerre sur la sécurité alimentaire mondiale sera dramatique », a déclaré le directeur général de Yara, Svein Tore Holsether, lors de la présentation des résultats trimestriels.
« Nous renouvelons notre appel en faveur d’une action des autorités pour renforcer les chaînes d’approvisionnement alimentaire et réduire la dépendance à la Russie », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le conflit affecte à la fois l’industrie alimentaire, la Russie et l’Ukraine étant des exportateurs majeurs de céréales, et le secteur des engrais, la Russie étant un gros fournisseur de matières premières (gaz naturel, phosphate, potassium, ammoniac…)
« La guerre a dopé les prix des engrais et de l’énergie dans le monde, y compris ceux du gaz naturel en Europe », souligne Yara dans son rapport.
Grâce à des prix de vente dont la hausse surpasse l’envolée du prix du gaz -un des principaux intrants des engrais minéraux- et à des effets de change favorables, Yara a dégagé un bénéfice net de 944 millions de dollars au premier trimestre contre 13 millions un an plus tôt.
07h00 TU. Le gazier polonais PGNiG confirme l’arrêt des livraisons du gaz russe par Gazprom.
Le gazier polonais PGNiG a annoncé mercredi « l’arrêt complet de l’approvisionnement en gaz naturel fourni par Gazprom dans le cadre du contrat Yamal ».
« La situation n’affecte pas les approvisionnements courants des des clients de PGNiG qui reçoivent le carburant conformément à leur demande », a indiqué la société dans un communiqué.
06h54 TU. L’Ukraine annonce la prise de plusieurs localités par les forces russes dans l’Est.
L’armée ukrainienne a reconnu mercredi 27 avril une avancée des forces russes dans l’Est du pays, avec la prise de plusieurs localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass.
Depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, les forces russes mènent un assaut en direction de Barvinkové, plus au sud. Elles ont pris la localité de Zavody et la banlieue nord-est de la localité de Velyka Komychouvakha, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien dans son rapport matinal.
Plus à l’Est, en direction de Lyman, l’armée russe a capturé la localité de Zaritchné et « effectué des tentatives d’assaut près de Iampil », a-t-il poursuivi.
Près de Severodonetsk, l’une des grandes villes de la région avec 100.000 habitants avant la guerre, les forces de Moscou ont pris le contrôle de la localité de Novotochkivské et mènent une offensive en direction de Nyjnie et Orikhové, selon la même source.
Depuis le début de l’invasion russe le 24 février, l’armée ukrainienne n’a qu’assez rarement reconnu des avancées russes ou des prises de localités.
06h39 TU. Incendie dans un dépôt d’armes russe près de l’Ukraine.
Un dépôt d’armes situé dans un village russe près de la frontière avec l’Ukraine est en feu ce mercredi 27 avril, selon le gouverneur local.
« Selon des informations préliminaires, un dépôt de munitions est en feu près du village de Staraïa Nelidovka » à une vingtaine de kilomètres de la frontière ukrainienne, a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
Selon le gouverneur, l’incendie a été maîtrisé et il n’y a aucune victime parmi les civils ni dommage pour les bâtiments résidentiels. Les causes de l’incendie n’étaient pas clairement identifiées dans l’immédiat.
06h00 TU. Antonio Guterres rencontre Vladimir Poutine à Moscou.
03H46 TU. La Bulgarie et la Pologne privées de gaz russe.
La Russie va interrompre mercredi 27 avril ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie au moment où des explosions dans la région séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie font craindre une extension de la guerre au-delà des frontières de l’Ukraine.
Mardi 26 avril au soir, les autorités polonaise et bulgare ont annoncé avoir été averties par le groupe gazier russe Gazprom de son intention d’interrompre dès le lendemain ses livraisons de gaz à ces deux pays, malgré les contrats les liant.
Cette annonce intervient alors que de nombreuses chancelleries s’inquiètent du risque d’extension du conflit actuel hors d’Ukraine, après une série d’explosions, attribuées par Kiev à Moscou, dans la région moldave séparatiste de Transdniestrie.
« Il s’agit d’une tentative pour accroître les tensions. Nous condamnons fermement de telles actions. Les autorités moldaves veilleront à empêcher la république d’être entraînée dans un conflit », a déclaré la présidente moldave Maïa Sandu. Elle a annoncé des mesures pour renforcer la sécurité de ce petit pays d’Europe orientale voisin de l’Ukraine.
« La Russie veut déstabiliser la région de Transdniestrie, ce qui suggère que la Moldavie devrait s’attendre à recevoir des +invités+ », a déclaré sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak, faisant référence aux soldats russes qui ont envahi l’Ukraine depuis le 24 février.
« Si l’Ukraine tombe, demain les troupes russes seront aux portes de Chisinau », la capitale moldave, a poursuivi Mikhaïlo Podoliak. « Nous demeurons préoccupés face à toute tentative potentielle d’engendrer une escalade des tensions », a déclaré mardi le porte-parole du département d’Etat américain Ned Price.
23h35 TU. L’ONU impose l’obligation de justifier tout veto, sur fond de blocage russe sur l’Ukraine.
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté mardi 26 avril par consensus une résolution obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto, une réforme rare qui a été relancée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Ciblant directement les États-Unis, la Chine, la Russie, la France et le Royaume-Uni, seuls détenteurs du veto, la mesure initiée par le Liechtenstein a vocation à leur « faire payer un prix politique plus élevé » lorsqu’ils y auront recours, résume un ambassadeur d’un pays n’en disposant pas et demandant à garder l’anonymat.
Interrogé sur la réforme lors de son premier déplacement en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné être « très favorable à un usage modéré du droit de veto ».
« Le veto a probablement été utilisé trop de fois. Dans de nombreuses circonstances, il est utilisé sans que les intérêts vitaux d’un pays n’existent », a-t-il ajouté.
Avancée pour la première fois il y a deux ans et demi, la réforme adoptée mardi par les 193 pays membres de l’Assemblée générale prévoit leur convocation « dans les dix jours ouvrables suivant l’opposition d’un ou plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité, pour tenir un débat sur la situation dans laquelle le veto a été exprimé ».
21h46 TU. Vladimir Poutine a « l’espace politique » pour se retirer d’Ukraine, estime Boris Johnson.
Le président russe Vladimir Poutine dispose de « l’espace politique » nécessaire pour mettre fin à son invasion de l’Ukraine, en partie grâce à la censure instaurée en Russie, a déclaré mardi 26 avril le Premier ministre britannique Boris Johnson.
« Compte tenu du soutien massif de la Russie à ce qu’il fait, de l’apparente indifférence des médias russes à l’égard de ce qui se passe réellement en Ukraine, le paradoxe est que Poutine dispose de beaucoup d’espace politique pour faire marche arrière et se retirer », a déclaré Boris Johnson sur TalkTV.
La Russie affirme que son invasion de l’Ukraine est une « opération militaire spéciale » et a menacé de prison toute personne donnant une version différente des événements.
En conséquence, Vladimir Poutine pourrait dire au peuple russe que l’opération lancée en Ukraine a été « une réussite », et qu’elle est « techniquement un succès », a déclaré Boris Johnson.
21h30 TU. Le Royaume-Uni appelle à « redoubler le soutien » à l’Ukraine.
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss doit appeler mercredi 27 avril à « redoubler le soutien » à l’Ukraine et à se préparer à une guerre « sur le long terme » après l’invasion russe.
« La géopolitique est de retour », doit affirmer la ministre britannique lors d’un discours mercredi à Mansion House, résidence officielle du lord-maire de la Cité de Londres. « Soyons honnête, l’architecture imaginée pour garantir la paix et la prospérité est un échec avec l’Ukraine », doit-elle dire. « Nous avons besoin d’une nouvelle approche ».
« Nous devons être prêts sur le long terme et redoubler notre soutien pour l’Ukraine », selon la cheffe de la diplomatie britannique. « Armes lourdes, chars, avions – creuser dans nos stocks, accélérer la production, nous devons faire tout ça ».
« Nous ne pouvons pas être complaisants – le destin de l’Ukraine est en jeu. Et soyons clair: si (le président russe Vladimir) Poutine gagne, il y aura encore plus de misère en Europe et de terribles conséquences partout dans le monde », doit avertir la cheffe de la diplomatie.
Liz Truss doit aussi appeler à un durcissement des sanctions visant la Russie. « Nous devons aller plus loin. Poutine ne doit trouver nulle part de quoi financer sa terrible guerre. Cela signifie stopper une bonne fois pour toutes les importations de gaz et de pétrole ».
Londres affirme avoir sanctionné depuis le début de la guerre en Ukraine plus de 1.400 personnes et entreprises liées au régime du président russe Vladimir Poutine et a étendu la semaine dernière la liste de ses sanctions commerciales visant la Russie, en interdisant notamment l’importation d’argent, de produits issus du bois ou encore le caviar.
21h29 TU. Les Pays-Bas vont livrer des obusiers blindés à l’Ukraine.
Les Pays-Bas fourniront « un nombre limité » d’obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000 à Kiev, a déclaré mardi 26 avril le gouvernement néerlandais, alors que les forces russes continuent à grignoter du terrain dans l’est de l’Ukraine.
Ces obusiers représentent l’artillerie « la plus lourde de l’armée » néerlandaise, selon le ministère de la Défense, et permettent d’éliminer des cibles ennemies à 50 kilomètres dans toutes les conditions météorologiques. L’Allemagne assurera pour sa part la formation de soldats ukrainiens au maniement de ces blindés, et fournira des munitions.
« Cela correspond exactement à ce dont l’Ukraine dit avoir besoin maintenant », a déclaré la ministre de la Défense néerlandaise Kajsa Ollongren.
La ministre a précisé que la formation à leur utilisation pourrait prendre « des semaines voire des mois » tout en soulignant que même après la guerre, les armes seront d’une grande importance pour l’armée ukrainienne.
« La préparation et la formation ne sont pas en Ukraine même et prendront un certain temps. Il ne s’agit donc pas d’un déploiement direct », a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué.
20H43 TU. Washington réunit ses alliés pour armer l’Ukraine, Gazprom cesse de livrer son gaz à la Pologne et la Bulgarie.
Les Etats-Unis sont prêts à « remuer ciel et terre » pour faire gagner l’Ukraine contre la Russie, a affirmé mardi 26 avril le chef du Pentagone lors d’une réunion avec ses homologues alliés en Allemagne, au moment où Moscou semble résolu à utiliser l’arme de ses livraisons de gaz.
Mardi soir, les autorités polonaise et bulgare ont indiqué avoir été avertis par le groupe gazier russe Gazprom de son intention d’interrompre dès le lendemain ses livraisons de gaz à ces deux pays, malgré les contrats les liant. Ces deux membres de l’Otan et de l’Union européenne (UE) se disent toutefois préparés à obtenir le gaz manquant par d’autres sources.
« L’Ukraine croit clairement qu’elle peut gagner et c’est aussi le cas de tout le monde ici », a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin à l’ouverture d’une rencontre avec une quarantaine de pays sur la base aérienne américaine de Ramstein (Allemagne), organisée afin d’accélérer les livraisons d’équipements militaires que l’Ukraine réclame pour repousser l’invasion russe. « Nous allons continuer à remuer ciel et terre pour pouvoir les satisfaire », a ajouté le ministre.
S’exprimant sur Facebook, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré : « Je peux dire quelque chose : l’armée ukrainienne aura de quoi se battre (…) Nous sommes entrés dans une nouvelle phase, à laquelle personne n’aurait pensé il y a deux mois. Le transfert aux forces armées ukrainiennes d’armes de l’Otan, aux standards de l’Otan. C’est en cours ».
19h47 TU. Volodomyr Zelensky accuse Moscou d’avoir mis le monde « au bord de la catastrophe ».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi 26 avril la Russie d’avoir placé le monde « au bord de la catastrophe » par son occupation, au début de son invasion de l’Ukraine, de la centrale de Tchernobyl, théâtre du pire accident nucléaire de l’histoire.
« Le monde était à nouveau au bord de la catastrophe, car pour l’armée russe, la zone et la centrale de Tchernobyl étaient comme un territoire normal pour la conduite des opérations militaires« , a dit Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse commune à Kiev avec le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
« Ils n’ont même pas essayé de se soucier de la sécurité nucléaire », a poursuivi le président ukrainien, accusant les forces russes d’avoir tenu sur le territoire de la centrale « un contingent de véhicules blindés qui détruisaient la surface du sol et soulevaient une quantité extraordinaire de poussière, en particulier de particules radioactives ».
Rafael Grossi a lui souligné qu’il y avait des « dégâts » et des zones creusées près du territoire de la centrale, promettant un rapport détaillé prochainement et un travail visant à y restaurer les infrastructures.
« Aucun Etat du monde après 1986 n’a créé de telles menaces à grande échelle pour la sécurité nucléaire en Europe et dans le monde que la Russie a créées depuis le 24 février », jour de son invasion de l’Ukraine, a poursuivi le président ukrainien.