Le président russe s’est exprimé à Moscou à l’occasion du « jour de la Victoire », ce lundi 9 mai, date anniversaire qui marque la capitulation de l’Allemagne nazie.
Pas de déclaration hors normes, mais de nombreuses références à la victoire face au nazisme. A l’occasion du « jour de la Victoire » , ce lundi 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre la reddition de l’armée allemande face aux Alliés en 1945, le président russe Vladimir Poutine a justifié l’invasion de l’Ukraine lancée en février, et a mis en garde contre « l’horreur d’une guerre globale ».
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De multiples références à la victoire contre le nazisme
« Je m’adresse à nos forces armées : vous vous battez pour la patrie, pour son avenir », a déclaré le chef du Kremlin sur la place Rouge à Moscou, face aux milliers de soldats qui ont défilé sous ses yeux pour la traditionnelle parade militaire du 9-Mai.
Il a de nouveau fait référence à l’Allemagne nazie – il soutient que l’invasion russe en Ukraine est destinée à « dénazifier » le pays– et évoqué la défense des « valeurs traditionnelles » russes.
Il a poursuivi cette rhétorique en rappelant que la victoire contre les nazis en 1945 était « très chère » à la Russie. « Nous sommes fiers de cette génération de vainqueurs, nous somme leurs héritiers », a-t-il assuré. « Tous ceux qui ont vaincu le nazisme lors de la grande guerre patriotique nous ont donné une leçon des vainqueurs et nous allons suivre leur exemple », a conclu le président russe.
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Tout faire pour qu’une « nouvelle guerre globale ne se répète pas »
Bien loin des déclarations belliqueuses qu’il a souvent proférées à l’encontre des Occidentaux ces dernières semaines, Vladimir Poutine a souligné dans son discours qu’un conflit global devrait être évité : « Notre dette est de garder la mémoire de ceux qui ont écrasé le nazisme […] et de faire tout pour que l’horreur d’une guerre globale ne se répète pas. »
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Une riposte « préventive » en Ukraine
Il l’a toutefois assuré : selon lui, le conflit en Ukraine, lancé le 24 février dernier, est justifié par la « menace absolument inacceptable » à laquelle la Russie ferait face : il a répété que les autorités ukrainiennes préparaient une attaque contre des séparatistes prorusses dans l’est du pays, voulaient se doter de la bombe atomique et étaient soutenues par l’Otan, menace existentielle pour la Russie.
« Une menace absolument inacceptable se constituait, directement à nos frontières », a-t-il affirmé, accusant encore une fois son voisin de néonazisme et qualifiant son offensive de « riposte préventive » et de « seule bonne décision ».
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Pas de grande annonce
Alors que de nombreux observateurs craignaient que Vladimir Poutine n’intensifie le conflit en Ukraine à l’occasion du 9 mai, en déclarant par exemple officiellement la guerre à sa voisine, le président russe n’a rien fait de tel dans son discours.