Les autorités ukrainiennes affirment que les forces russes sont progressivement « repoussées » de Kharkiv. Plusieurs villes de la région auraient été libérées. Mais « l’intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté« , selon Kiev.
08h05 TU. L’armée ukrainienne publie une estimation des pertes russes au combat.
C’est le journal anglophone Kyiv Independent qui a publié sur Twitter ces estimations, à la date du 11 mai.
8h00 TU. Après la dernière opération spéciale d’évacuation menée sur le site de l’aciérie Azovstal, il n’y aurait plus aucune « femme, ni enfant ni personne âgée » retranchés.
C’est ce qu’a annoncé sur la chaîne LCI la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
06h42 TU. La Russie en passe de dominer le nord-ouest de la mer Noire ?
Selon le bulletin du ministère de la défense britannique publié ce matin, les combats continuent sur l’île de Zmiinyi, aussi connue sous le nom de l’île des Serpents. « Si la Russie consolide sa position sur l’île de Zmiinyi avec des missiles de croisière de défense aérienne stratégique et de défense côtière, elle pourrait dominer le nord-ouest de la mer Noire », peut-on lire dans le rapport.
L’île des Serpents est située au large des côtes continentales de l’Ukraine et de la Roumanie. Après avoir été roumaine, la petite île est devenue soviétique le 4 février 1948 puis ukrainienne, lors de la dislocation de l’URSS en 1991.
05h48 TU. Le Premier ministre britannique Boris Johnson se rend en Finlande et en Suède.
Les deux pays s’apprêtent à annoncer leur position sur leurs possibles demandes d’adhésion à l’Otan, dans le sillage de l’invasion russe en Ukraine, a annoncé Downing Street.
Le sujet de ce déplacement n’est « pas seulement l’Ukraine, mais plus largement la sécurité de l’Europe« , a déclaré le porte-parole du chef du gouvernement britannique, qui s’est placé en première ligne dans la réponse occidentale face à l’invasion russe lancée le 24 février.
4h45 TU. « Une chance de survie » dans les aciéries d’Ukraine, véritables forteresses
Dans un bunker à plusieurs mètres sous terre, réserves d’eau et de nourriture, piles de matelas, toilettes et réchauds à bois montrent que les soviétiques avaient construit cette aciérie ukrainienne avec une idée en tête: la guerre.
Similaire à l’usine Azovstal, dernière redoute ukrainienne dans la ville portuaire de Marioupol, l’usine de Zaporizhstal montre comment ces sites de l’ère stalinienne ont été conçus afin d’anticiper une invasion de l’URSS.
« Nous pouvons rester dans les refuges pendant un long moment« , assure Ihor Buhlayev, 20 ans, employé de Zaporizhstal, dans son équipement de sécurité argenté. « Je pense que cela nous donnera une chance de survivre« , dit-il, tandis que la fusion des métaux fait des étincelles derrière lui.
Ce complexe métallurgique, situé à Zaporijjia dans le sud du pays, n’a pas été conquis par les forces russes. Mais l’usine a été contrainte de suspendre ses activités à mesure que le front s’approchait dangeureusement.
2h44 TU. L’étau russe se desserre sur Kharkiv, la deuxième ville de l’Ukraine située dans l’est.
C’est ce qu’ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conflit pourrait s’étendre vers le sud-ouest selon Washington. Kharkiv était pilonnée depuis fin février.
« Nos forces armées nous ont donné à tous de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv. Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv« , a dit le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo. « Je suis reconnaissant à tous nos combattants qui tiennent bon et font preuve d’une force surhumaine pour chasser l’armée d’envahisseurs« .
« Les localités de Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné et Bayrak ont été libérées » dans la région de cette grande ville, a précisé l’état-major ukrainien sur Facebook. « Ainsi, l’ennemi a été repoussé encore plus loin de Kharkiv, et les occupants ont eu encore moins de possibilités de frapper le centre régional« .
Mais « l’intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté« , a-t-il aussi relevé. De plus, selon Oleg Snegoubov, chef de l’administration régionale de Kharkiv s’exprimant sur Telegram, « en se retirant, les occupants russes laissent derrière eux des pièges mortels« , des mines.
2h14 TU. La Chambre américaine des représentants adopte une enveloppe de près de 40 milliards de dollars pour la crise ukrainienne.
Le texte voté par des élus des deux camps dans la soirée comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions. Il doit désormais être voté au Sénat avant d’être promulgué par le président américain.
22h30 TU. Le Premier ministre italien Mario Draghi et le président américain Joe Biden vantent leur unité face à la Russie et dans le soutien à l’Ukraine, lors d’une rencontre à la Maison Blanche.
« Vous avez été un bon ami et un grand allié« , a dit Joe Biden, assis aux côtés de Mario Draghi dans le Bureau ovale, en présence de journalistes.
Vladimir « Poutine pensait qu’il pouvait nous diviser. Mais nous avons tous redoublé d’efforts« , a ajouté le président américain face aux caméras, avant que ne débute l’entretien proprement dit entre les deux dirigeants.
Le chef du gouvernement italien a lui estimé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie avait « renforcé » les liens entre les Etats-Unis et l’Italie, et plus largement entre les Etats-Unis et l’Europe.
Mario Draghi a estimé qu’il était temps de « réfléchir » à « la possibilité de mettre en place un cessez-le-feu et d’entamer des négociations crédibles« .
20h35 TU. Décès du premier président de l’Ukraine indépendante et de l’un des fossoyeurs de l’URSS, Léonid Kravtchouk.
Il est décédé mardi à l’âge de 88 ans en pleine invasion russe du pays, ont annoncé les autorités mardi.
« Une grande perte pour toute l’Ukraine. Aujourd’hui, Léonid Kravtchouk est décédé – le premier président de l’Ukraine, le premier président de la Rada (le Parlement ukrainien, ndlr) et l’homme qui est à l’origine de l’Etat ukrainien moderne« , a indiqué le maire de Kiev Vitali Klitschko sur Telegram.
Il a salué un homme qui « n’a pas eu peur » de prendre les rennes du pays lors des turbulentes années 1990, après la chute de l’Union soviétique. « C’est pendant sa présidence que le Parlement a adopté l’acte de proclamation de l’indépendance de l’Ukraine« , a-t-il rappelé.
20h30 TU. Le renseignement américain dit prévoir une extension du conflit au-delà de l’Ukraine, estimant que le président russe Vladimir Poutine veut le porter en Moldavie.
Kiev a de nouveau insisté sur la nécessité pour sa sécurité d’adhérer à l’Union européenne.
« Nous estimons que le président Poutine se prépare à un conflit prolongé en Ukraine, durant lequel il a encore l’intention d’atteindre des objectifs au-delà du Donbass » (est): la Transnistrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.
S’il est « possible » que les Russes réalisent cet objectif dans les mois qui viennent, « ils ne pourront atteindre la Transnistrie et inclure Odessa (sud de l’Ukraine) sans décréter une forme de mobilisation générale« , a ajouté Mme Haines lors d’une audition au Congrès américain.
Le président russe « compte probablement sur un affaiblissement de la détermination » des Occidentaux, a-t-elle prévenu.
Estimant que les ambitions de M. Poutine dépassent les capacités de son armée, elle juge « probable » une « trajectoire plus imprévisible et potentiellement une escalade » dans les prochains mois, ainsi qu’une plus grande probabilité de « mesures plus drastiques, y compris l’instauration de la loi martiale, la réorientation de la production industrielle« .
« Nous continuons de penser que le président Poutine n’ordonnera l’usage de l’arme nucléaire que s’il perçoit une menace existentielle pour l’Etat ou le régime russe« , a-t-elle noté.
L’adhésion de l’Ukraine à l’UE, dans le contexte de l’invasion du pays par la Russie, est devenue une « question de guerre ou de paix », a estimé le même jour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, à l’occasion de la première visite dans son pays d’un ministre allemand depuis le début de la guerre, son homologue Annalena Baerbock.