A L uneACTUALITESinternational

DIRECT – Guerre en Ukraine : Ouverture du premier procès pour crime de guerre, 34 diplomates français expulsés de Russie

Tandis que les opérations d’évacuation de l’usine Azovstal se poursuivent à Marioupol, un tribunal de Kiev accueille, mercredi 18 mai, un premier procès pour crime de guerre commis par un soldat russe. Dans le même temps, la Finlande et la Suède ont officiellement déposé leur candidature pour adhérer à l’Otan. Moscou a par ailleurs annoncé le renvoi de 34 diplomates français.

Mercredi 18 mai

11h44 TU. La Finlande veut intégrer l’Otan « le plus rapidement possible »
La Finlande et la Suède souhaitent une ratification de leur adhésion à l’Otan « la plus rapide possible« , a déclaré mercredi à Rome la Première ministre finlandaise, Sanna Marin. Elle n’a pas évoqué le rôle de la Turquie qui menace de la bloquer.

« Certaines questions doivent encore être réglées » mais « nous voulons nous assurer que chaque pays membre de l’Otan ratifie notre candidature le plus vite possible, a-t-elle expliqué l’issue d’un entretien avec son homologue italien Mario Draghi. Un processus de ratification le plus rapide possible est la meilleure garantie de sécurité pour la Finlande et pour la Suède. »

11h40 TU. La Russie expulse également des diplomates italiens et espagnols.

En plus de 34 diplomates français, le Kremlin annonce le renvoi de 24 émissaires italiens et de 27 espagnols.

11h11 TU. L’Europe envisage une aide allant jusqu’à 9 milliards d’euros pour l’Ukraine.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, propose « une nouvelle assistance macrofinancière exceptionnelle » pour l’Ukraine d’un montant allant « jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022« . Elle n’a pas donné plus de précisions sur la forme que prendrait cette aide. L’Union européenne a déjà débloqué une enveloppe de 1,2 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine depuis le début de l’invasion en février.

10h32 TU. Moscou renvoie 34 diplomates français.

En représailles aux expulsions, en avril dernier, par la France, de 41 Russes, la Russie a annoncé mercredi renvoyer 34 diplomates français. « 34 collaborateurs des établissements diplomatiques français en Russie ont été déclarés « personae non gratae »« , a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. Ils ont deux semaines pour quitter le sol russe.

De son côté, le Quai d’Orsay a « fermement » condamné cette décision qui ne repose sur « aucun fondement légitime. » « Cette décision est présentée par la partie russe comme une réponse aux décisions de la France« , où « plusieurs dizaines d’agents russes » soupçonnés d’être des espions avaient été expulsés, mentionne le communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Le travail des diplomates et des personnels de notre ambassade en Russie s’inscrit à l’inverse pleinement dans le cadre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires. »

10h18 TU. L’Ukraine refuse de négocier selon la Russie.

Le Kremlin reproche à l’Ukraine une « absence totale de volonté » de négocier avec la Russie pour mettre fin au conflit en cours. « Les négociations n’avancent pas et nous constatons une absence totale de volonté des négociateurs ukrainiens de poursuivre ce processus« , a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

En outre, Moscou assure n’avoir aucune information sur le cas du soldat russe jugé à partir de mercredi pour crime de guerre en Ukraine.

« Nous n’avons jusqu’à présent aucune information. Et les possibilités d’aider (le prévenu) sont très limitées en l’absence de représentation diplomatique« , a expliqué Dmitri Peskov. Il accuse par ailleurs Kiev de fabriquer les accusations de ce type en les qualifiant de « fakes ou de mises en scène« .

09h51 TU. L’Estonie estime que la porte de sortie de la guerre en Ukraine « ne peut être que militaire. »

Dans un entretien au quotidien Le Figaro, la première ministre estonienne, Kaja Kallas, appelle  à ne proposer aucune « porte de sortie » au président russe, Vladimir Poutine, avec lequel elle juge inutile de continuer à parler.  « Si nous acceptons un retour du +business as usual+, la guerre reprendra après une pause d’un ou deux ans, souligne-t-elle. On ne doit pas proposer de porte de sortie à Vladimir Poutine, car ce serait pour lui un message clair qu’il peut recommencer. »

Selon Mme Kallas, « la solution ne peut être que militaire. L’Ukraine doit gagner cette guerre. »

Elle estime, en outre, que les échanges téléphoniques entre le président français, Emmanuel Macron, et son homologue russe depuis le début de la guerre, « n’ont rien donné […]. Vladimir Poutine est pour moi un criminel de guerre et je ne vois aucune raison de lui parler. On dit qu’il faut montrer à Vladimir Poutine qu’il est isolé ; si on lui parle tout le temps, il ne se sentira pas isolé mais plutôt au centre du monde« .

08h06 TU. Le ministère russe de la Défense annonce la reddition de 959 soldats ukrainiens depuis lundi.

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a indiqué que 959 militaires ukrainiens retranchés dans l’usine Azovstal de Marioupol s’étaient rendus depuis lundi. « Au cours des dernières 24 heures 694 combattants, dont 29 blessés, se sont constitués prisonniers. Depuis le 16 mai, 959 combattants dont 80 blessés se sont constitués prisonniers« , précise le document.

Selon la même source, 51 d’entre eux ont été hospitalisés à Novoazovsk, localité sous contrôle des Russes et de leurs alliés séparatistes.

Aucune information en revanche quant au sort réservé à ces prisonniers. Les autorités ukrainiennes veulent elles organiser un échange de prisonniers de guerre.

07h38 TU. Un élargissement de l’Otan ne favorise pas la paix selon Marine Le Pen.

L’élargissement de l’Otan à la Finlande et à la Suède, ou un élargissement de l’UE n’ont « pas vocation » à favoriser la paix, a estimé, mercredi, Marine Le Pen, sur France Inter.

« Aujourd’hui, (…) les annonces d’élargissement de l’Otan, les annonces d’élargissement de l’Union européenne n’ont pas vocation, à mon sens, à permettre de trouver les solutions de la paix« .

« L’origine de la paranoïa de la Russie (qui a déclaré la guerre à l’Ukraine le 24 février, NDLR) c’est l’élargissement de l’Otan et la mise en place de structures militaires au plus près en réalité de la Russie. Je ne justifie pas cette paranoïa, mais il faut en tenir compte« , selon la dernière finaiste de la présidentielle.

Marine Le Pen, qui souhaite sortir du commandement intégré de l’Otan a plaidé, durant sa campagne, pour un « rapprochement stratégique entre l’Otan et la Russie » une fois la guerre terminée en Ukraine.

06h09 TU. Finlande et Suède ont soumis leurs demandes d’adhésion à l’Otan.

La Finlande et la Suède ont soumis mercredi leurs demandes d’adhésion à l’Otan. Une démarche qualifiée d' »historique à un moment critique pour notre sécurité », selon le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), Jens Stoltenberg., qui espère conclure « rapidement » le processus.

Des consultations sont en cours mercredi au sein du Conseil Atlantique pour tenter de lever l’opposition de la Turquie au lancement du processus d’adhésion,selon une source diplomatique.

04h44 TU. L’évacuation de l’usine Azovstal « se poursuit » selon Kiev.

L’opération d' »évacuation » des derniers soldats ukrainiens retranchés dans l’usine Azovstal de Marioupol « se poursuit« , a affirmé, sans en préciser le nombre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur son site internet. La manoeuvre, discutée avec le président français Emmanuel Macron au téléphone mardi, « est supervisée par nos militaires et nos services de renseignement » et implique « les médiateurs internationaux les plus influents« , a-t-il ajouté. « Nous avons pris la décision de ne pas faire de commentaires tant que l’opération est en cours« , a précisé son conseiller, Oleksiï Arestovich, à un média ukrainien.

Des militaires ukrainiens sont assis dans un bus après avoir été évacués de l'aciérie Azovstal de Mariupol, près d'une prison à Olyonivka, en République populaire de Donetsk, mardi 17 mai 2022.

Des militaires ukrainiens sont assis dans un bus après avoir été évacués de l’aciérie Azovstal de Mariupol, près d’une prison à Olyonivka, en République populaire de Donetsk, mardi 17 mai 2022.
AP

L’Ukraine avait assuré la semaine dernière que plus de 1.000 soldats ukrainiens, dont 600 blessés, s’y trouvaient. Mardi 17 mai, Moscou a annoncé la reddition de 265 combattants ukrainiens dont 51 « grièvement blessés. »

02h00 TU. Un premier procès pour crime de guerre à Kiev.

Le premier procès pour crime de guerre, depuis le début de l’invasion russe le 24 février, s’ouvre à Kiev ce mercredi. Il concerne un soldat russe accusé d’avoir abattu un civil non armé.

Vadim Chichimarine, 21 ans, comparaîtra devant le tribunal de district Solomiansky à Kiev. Il devra s’expliquer sur la mort d’un homme de 62 ans, le 28 février dans le nord-est de l’Ukraine.

Inculpé de crime de guerre et meurtre avec préméditation, le militaire, originaire d’Irkoutsk en Sibérie, encourt la prison à perpétuité.

Deux autres militaires russes devraient être jugés à partir de jeudi 19 mai pour avoir tiré des roquettes sur des infrastructures civiles dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, dans le nord-est.

Le sergent  russe, Vadim Chichimarine, 21 ans, derrière une vitre lors d'une audience du tribunal à Kiev, vendredi 13 mai 2022.

Le sergent  russe, Vadim Chichimarine, 21 ans, derrière une vitre lors d’une audience du tribunal à Kiev, vendredi 13 mai 2022.
Efrem Lukatsky (AP)

Le procès aura valeur de test pour le système judiciaire ukrainien, au moment où les institutions internationales mènent aussi leurs propres enquêtes sur les exactions commises par les troupes russes dans ce pays.

Le procureur de la Cour pénale internationale de la Haye, Karim Khan, a annoncé le déploiement d’une équipe de 42 enquêteurs et experts, soit la plus importante mission en termes d’effectifs jamais envoyée sur le terrain.

Mardi 17 mai

20h59 TU. Les Etats-Unis lancent un « observatoire » pour documenter les « crimes de guerre » russe.
Les Etats-Unis ont annoncé mardi la création d’un « observatoire du conflit« , doté initialement de six millions de dollars, pour « recueillir, analyser et partager largement les preuves des crimes de guerre » qu’ils imputent à la Russie en Ukraine.

L’initiative vise notamment à « préserver des informations » publiques ou des données de satellites commerciaux en respectant les « normes internationales« , afin qu’elles puissent alimenter toute procédure visant à faire rendre des comptes aux responsables d' »atrocités« , a déclaré le département d’Etat dans un communiqué.

« Une plateforme en ligne partagera avec le public la documentation de l’Observatoire du conflit, afin d’aider à réfuter les efforts de désinformation de la Russie« , a-t-il ajouté.