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Six députés Usant des prérogatives que leur confère le règlement intérieur de l’assemblée nationale ont saisi le Président Moustapha Niass pour…

Leur silence face au sort réservé à trois de leurs collègues (Abdou Bara Doly, Déthié Fall et Mame Diarra Fam) était devenu intriguant. Six députés viennent de sortir du bois. Usant des prérogatives que leur confère le règlement intérieur de l’assemblée nationale, ils ont saisi, ce vendredi 24 Juin 2022, le président Moustapha Niasse pour « demander l’arrêt des poursuites engagées contre les députés Mame Diarra FAM, Déthié FALL et Cheikh Abdou MBACKÉ (Bara Doly) ».

Arrêtés vendredi dernier 17 juin 2022, les députés Mame Diarra FAM et Déthié FALL ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour participation à une manifestation interdite. Leur procès en flagrant délit qui devait d’ailleurs se tenir ce jeudi 23 juin, a été renvoyé au 27 juin. Pour le collectif de députés, ils ont été « illégalement arrêtés ».

S’agissant de l’affaire Cheikh Abdou MBACKE, poursuivi pour offense au Chef de l’Etat et diffusion de fausse nouvelle, Théodore Cherif MONTEIL et Cie estiment que « la justice a outrepassé ses pouvoirs en arrêtant un député sous le régime du flagrant délit, pour ensuite vouloir le poursuivre pour d’autres motifs dans le cadre d’une instruction judiciaire, sans l’autorisation de l’assemblée nationale (Art.51 alinéa 2) ».

« Dans le souci de protéger l’Institution parlementaire, nous invitons le Président de l’Assemblée Nationale à prendre toutes les mesures idoines que lui confère la loi en mettant en place une commission ad hoc tel que stipulé par l’alinéa 1 de l’article 52 du Règlement intérieur de l’Assemblée afin de faire suspendre toutes les poursuites et aussi de faire lever les détentions conformément à l’alinéa 5 de l’article 51 de notre Règlement intérieur », exige le collectif qui invite au passage le « gouvernement du Sénégal à respecter les libertés individuelles et à garantir à tous les citoyens sénégalais leur droit de manifester ».

Et ceci,  conformément aux dispositions de la Constitution.