L’Otan, dont le sommet à Madrid s’achève ce jeudi, a promis de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire face à la « cruauté » de la Russie. Un soutien dénoncé par le président russe qui a fustigé les « ambitions impérialistes » de l’Alliance. En marge de la rencontre dans la capitale espagnole, Londres et Washington ont renforcé leur aide, militaire et économique, à l’Ukraine.
Ce qu’il faut retenir de ce jeudi 30 juin
- Des députés dénoncent l’échec de Londres à lutter contre « l’argent sale » russe
- L’Otan promet de soutenir Kiev jusqu’au bout
08H37 TU. Un premier navire chargé de céréales quitte le port occupé de Berdiansk (autorités prorusses)
Un premier navire chargé de 7.000 tonnes de céréales et protégé par la marine russe a quitté le port ukrainien de Berdiansk, occupé par la Russie, selon les nouvelles autorités désignées par Moscou.
« Après plusieurs mois d’arrêt, un premier navire marchand a quitté le port commercial de Berdiansk, 7.000 tonnes de céréales partent vers des pays amis », a indiqué le chef de l’administration prorusse de la région, Evguéni Balitski.
02H50 TU. L’Otan promet de soutenir Kiev jusqu’au bout
L’Otan a promis de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire face à la « cruauté » de la Russie, lors d’un sommet à Madrid, tandis que le président russe a dénoncé les « ambitions impérialistes » de l’Alliance qui cherche à affirmer son « hégémonie ».
« L’Ukraine peut compter sur nous aussi longtemps qu’il le faudra », a déclaré le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, évoquant une « obligation morale et politique » pour l’Alliance atlantique.
Dans une déclaration commune, les pays membres de l’Otan ont précisé s’être mis d’accord sur un nouveau plan d’aide passant par la « livraison d’équipements militaires non létaux » et par un renforcement des défenses ukrainiennes contre les cyber-attaques. « L’épouvantable cruauté de la Russie provoque d’immenses souffrances humaines et des déplacements massifs. Moscou porte « l’entière responsabilité de cette catastrophe humanitaire ».
En conférence de presse à Achkhabad, la capitale turkmène, Vladimir Poutine a fustigé l’attitude des Occidentaux.
Vladimir Poutine, président russe.
02H01 TU. Le bombardement du théâtre de Marioupol, « clairement un crime de guerre » russe (Amnesty International)
Le bombardement le 16 mars du théâtre de Marioupol, en Ukraine, dans lequel de nombreux civils s’étaient réfugiés, est « clairement un crime de guerre » russe, affirme un rapport d’Amnesty international, pour qui le nombre de victimes est toutefois largement inférieur à ce qui était craint.
« Jusqu’à présent, nous parlions d’un crime de guerre présumé. Maintenant, nous pouvons clairement dire que c’en était un, commis par les forces armées russes », selon Oksana Pokaltchouk, la directrice d’AI en Ukraine.
01H01 TU. Des députés dénoncent l’échec de Londres à lutter contre « l’argent sale » russe
Un rapport parlementaire étrille jeudi l’échec du gouvernement britannique à lutter contre l’afflux d’« argent sale » russe au Royaume-Uni, qui s’est poursuivi malgré l’intransigeance affichée sur le sujet.
Si, avant même l’offensive russe lancée le 24 février, le gouvernement de Boris Johnson avait affiché la fermeté de Londres face à l’argent douteux russe, la commission des Affaires étrangères a estimé dans un rapport intermédiaire publié ce jeudi que cette rhétorique n’a pas été suivie de mesures suffisamment fortes et concrètes.
Le Royaume-Uni est accusé de longue date de complaisance envers les élites russes et leurs millions, qui vaut à certains quartiers chics de la capitale le surnom de Londongrad.
Tom Tugendhat, président conservateur de la commission des Affaires étrangères.
00H02 TU. Vladimir Poutine n’aurait pas déclenché la guerre s’il était une femme (Boris Johnson)
Le président russe Vladimir Poutine n’aurait pas déclenché la guerre en Ukraine s’il avait été une femme, selon le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s’est attiré des commentaires sarcastiques du Kremlin.
« Si Poutine était une femme, ce qu’il n’est pas bien évidemment, vraiment je ne pense pas qu’il se serait embarqué dans cette guerre folle de macho, une guerre violente et d’invasion de l’Ukraine, a déclaré Boris Johnson mardi soir à la chaîne de télévision allemande ZDF.
Réagissant aux propos de Boris Johnson, Vladimir Poutine les a dénoncés comme « incorrects », lors d’une conférence de presse à Achkhabad, la capitale turkmène.
« J’aimerais rappeler les évènements de l’histoire moderne où (l’ancienne Première ministre britannique) Margaret Thatcher a décidé de lancer une offensive contre l’Argentine pour le contrôle des îles Malouines » en 1982, a déclaré le président russe.Voilà, une femme a pris la décision sur le début d’une guerre » qui s’est soldée par une victoire britannique la même année ».