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DIRECT.Guerre en Ukraine – les civils évacuent Sloviansk, l’avancée russe dans le Donbass continue

Women evacuated from Azovstal steel plant in Mariupol talk to a member of the International Committee of the Red Cross (ICRC) at a temporary accommodation centre in the village of Bezimenne, during Ukraine-Russia conflict in the Donetsk Region, Ukraine May 6, 2022. REUTERS/Alexander Ermochenko

La ville de Sloviansk comptait 100.000 habitants avant la guerre, elle devient l’un des nouveaux points clés des combats et subit depuis plusieurs jours des bombardements, selon le gouverneur de la région de Donetsk. Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, les forces russes contrôlent la quasi totalité de la région de Lougansk et cherchent désormais à faire de même dans celle de Donetsk pour occuper ainsi l’entièreté du Donbass.

06h56 TU. Publication d’un entretien Macron-Poutine: Moscou critique une violation de l' »étiquette diplomatique »

Le chef de la diplomatie russe s’est offusqué mercredi de la publication par la chaîne de télévision France 2 d’un entretien entre les présidents français et russe, quatre jours avant que Moscou lance son assaut contre l’Ukraine.

« L’étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de (tels) enregistrements« , a relevé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d’un déplacement au Vietnam.

Le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine en août 2019, lors d'une rencontre à la demeure de vacances présidentielle française du fort de Bregançon. <br /> Alexei Druzhinin, AP

Le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine en août 2019, lors d’une rencontre à la demeure de vacances présidentielle française du fort de Bregançon.

05h16 TU. La Serbie, un terrain fertile pour le prosélytisme du Kremlin

Sous la férule du président serbe Aleksandar Vucic, le contrôle du pouvoir sur les médias serbes s’est considérablement accru ces dernières années. Les rares voix indépendantes font l’objet de pressions intenses.

Dans les semaines avant la guerre, Informer, le premier tabloïd serbe, a chanté à longueur d’articles les louanges du président russe Vladimir Poutine. « L’Ukraine a attaqué la Russie« , titrait le journal en une deux jours avant l’invasion.

« Les médias serbes de propagande gouvernementale ont créé un culte de la personnalité autour de Poutine qui dépasse même celui qu’ils ont créé pour Vucic« , juge Dinko Gruhonjic, professeur de journalisme à l’Université de Novi Sad. « Il bénéficie quasiment d’un statut de droit divin« .

D’après la dernière enquête d’opinion menée par l’ONG indépendante CRTA, les deux tiers des gens se sentent « plus proches » de la Russie et les trois quarts estiment que Moscou a été acculée à la guerre « à cause des visées expansionnistes de l’Otan ».

Selon le même sondage, 40% de la population aimerait que la Serbie abandonne sa candidature à l’Union européenne et s’allie à la Russie.

Le président russe Vladimir Poutine et son ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, le 4 juillet 2022. <br /> Mikhail Klimentyev, AP

Le président russe Vladimir Poutine et son ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, le 4 juillet 2022.
Mikhail Klimentyev, AP

04h45 TU. Les stocks de munition, enjeu crucial de la guerre

La guerre en Ukraine offre depuis février le sombre spectacle d’un conflit de haute intensité dans lequel l’artillerie est décisive et dont l’issue pourrait se jouer aussi sur un élément de logistique essentiel: les stocks de munitions.

Particulièrement gourmandes en projectiles de toutes sortes, de la balle de fusil d’assaut à l’obus de 155 mm en passant par le missile de précision, les armées ukrainienne et russe se livrent à une guerre d’attrition des munitions, comme avec soldats et équipements.

Objectif: durer plus longtemps que l’ennemi.

« C’est la question du moment« , confirme un haut gradé européen qui a requis l’anonymat. « C’est une question de flux et de stocks (…). Ce qui caractérise un conflit de haute intensité, c’est la consommation extrêmement élevée de munitions de tous calibres« .

Concernant les obus, par exemple, selon un rapport de l’institut britannique RUSI, « la Russie tire approximativement 20.000 obus de 152 mm par jour, à comparer à 6.000 pour l’Ukraine« .

Mais les protagonistes ne disposent pas des mêmes moyens. La Russie s’appuie sur une production répartie sur son territoire, avec un réseau de communications maîtrisé.

L’Ukraine, elle, ne résiste que grâce aux stocks et aux usines des Occidentaux.

03h05 TU.  La ville de Sloviansk sous bombardements massifs, les civils en cours d’évacuation 

Les forces russes continuaient de progresser mercredi dans le Donbass, où les habitants de Sloviansk, prochaine cible de Moscou, sont appelés à évacuer face aux intenses bombardements.

« Mon principal conseil: évacuez!« , a lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donestk Pavlo Kyrylenko à l’adresse des habitants de la ville de Sloviansk, ajoutant que « pendant la semaine, il n’y a pas eu un jour sans bombardement« .

Il avait annoncé quelques heures plus tôt deux morts et sept blessés dans des frappes qui ont notamment visé le marché de la ville.

Rouslan, un commerçant interrogé par l’AFP deux heures après le bombardement, peinait à retenir ses larmes alors qu’il regardait son magasin brûler. Il a dénoncé un « génocide » perpétré par les forces russes, assurant que de tels bombardements visaient à « faire peur aux gens, afin qu’ils fuient » la ville.

Des vêtements et des chaussures sont stockés pour être distribués aux Ukrainiens, au siège de l'aide humanitaire, à Kramatorsk, mardi 5 juillet 2022.<br /> AP Photo/Nariman El-Mofty

Des vêtements et des chaussures sont stockés pour être distribués aux Ukrainiens, au siège de l’aide humanitaire, à Kramatorsk, mardi 5 juillet 2022.

03H00 TU. Accusations faites par les russes de tortures ukrainiennes et de potentielle utilisation de substances toxiques

L’Ukraine et la Russie, qui ont procédé à plusieurs échanges de prisonniers, s’accusent mutuellement de mauvais traitements et de tortures sur des prisonniers.

Le ministère russe de la Défense a aussi accusé mardi soir des « nationalistes ukrainiens » dans la région de Donetsk de préparer « une provocation avec l’utilisation de substances toxiques »: de grandes quantités de chlore amenées dans une station de filtration minée, selon le ministère.

Il a ajouté que l’armée ukrainienne utilisait des infrastructures chimiques pour y baser ses hommes et ses armes, créant « les conditions préalables à des accidents pouvant entraîner la mort de milliers de civils ».