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DIRECT – Guerre en Ukraine : Moscou doit mettre fin à sa « dangereuse » rhétorique nucléaire

US Secretary of State Antony Blinken speaks during the 2022 Review Conference of the Parties to the Treaty on the Non-Proliferation of Nuclear Weapons at the United Nations in New York City on August 1, 2022. (Photo by ANGELA WEISS / AFP)

Dans une déclaration conjointe, Washington, Londres et Paris ont appelé Moscou à mettre fin à sa « dangereuse » rhétorique nucléaire. De son côté, le président russe, Vladimir Poutine s’est prononcé, dans un message officiel, contre tout conflit de ce type.

 

07H26 TU. Le premier chargement de céréales ukrainiennes attendu à Istanbul « après minuit ».

Le premier chargement de céréales ukrainiennes exporté depuis l’invasion russe le 24 février, est attendu « après minuit » à Istanbul, selon le ministère turc de la Défense.

Le Razoni, battant pavillon de la Sierrea Leone, qui a quitté Odessa peu après 9H00 (6H00 GMT) lundi 1er août avec 26.000 tonnes de maïs à destination du port libanais de Tripoli, était initialement annoncé mardi 2 août, en début d’après-midi. Il est désormais attendu « après minuit », soit à partir de 21H00 GMT, à Istanbul, selon le ministère.

Le Razoni se trouvait dans la nuit au large des côtes roumaines, mais il a déconnecté son AIS, système d’identification automatique qui permet de suivre sa trajectoire, vers 2H00 du matin (23H00 GMT lundi), selon les données du site Marine Traffic.

Le cargo a progressé avec une extrême lenteur (7 noeuds) lundi dans les eaux ukrainiennes en raison de la présence possible de mines, mais il avait augmenté ensuite sa vitesse, selon Marine Traffic.
Il doit être inspecté par une équipe du Centre de coordination conjointe qui supervise les exportations de céréales ukrainiennes et veille à la stricte application de l’accord signé le 22 juillet entre la Russie, l’Ukraine la Turquie et les Nations unies.

Selon la procédure décrite par les autorités, « le navire n’entrera pas dans un port d’Istanbul, les inspections seront menées en mer, au mouillage » à l’entrée du Bosphore sur la Mer Noire.

La presse a été prévenue de rester à l’écart: « Les bateaux ne seront pas autorisés à s’approcher du navire. Le Commandement des garde-côtes prendra les mesures nécessaires à cet égard » a mis en garde le ministère de la Défense.

22H03 TU. Les sanctions pèsent lourdement sur l’économie russe, selon une étude de Yale.

L’impact des sanctions occidentales sur l’économie russe est bien plus important que ce que montrent les chiffres officiels, selon une étude de l’Université de Yale, soulignant également qu’un « pivot vers la Chine » semble peu réaliste.

« Un récit commun a émergé », indiquent les auteurs de cette étude: les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux contre la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine, auraient créé « une +guerre d’usure économique qui fait des ravages à l’Ouest+, étant donné la supposée +résilience+ voire +prospérité+ de l’économie russe ».

« C’est tout simplement faux », assurent ces experts de l’Ecole de management de Yale, dénonçant des « statistiques sélectionnées » par le président russe, Vladimir Poutine. Or, selon leur analyse, « les départs des entreprises et les sanctions paralysent l’économie russe, à court et à long terme ».

Les sanctions économiques, ainsi, dissuadent de nombreuses entreprises et pays de continuer à commercer avec la Russie. Et le pays peine à se fournir en pièces détachées et matières premières, ou à obtenir certaines technologies essentielles.

Le tableau est sombre: « Malgré les illusions d’autosuffisance et de substitution des importations (…), la production intérieure russe s’est complètement arrêtée et n’a pas la capacité de remplacer les entreprises, les produits et les talents perdus ».

Les entreprises qui ont quitté le pays « représentent environ 40% de son PIB, annulant la quasi-totalité des trois décennies d’investissements étrangers », avancent également les auteurs de cette enquête.

Pour pallier ces faiblesses, Vladimir Poutine « a recours à une intervention budgétaire et monétaire insoutenable », et les finances du Kremlin « sont dans une situation bien plus désespérée que ce qui est admis ».
20H03 TU. Washington va envoyer de nouvelles armes à l’Ukraine pour une valeur de 550 millions de dollars.

Les Etats-Unis annoncent qu’ils vont envoyer de nouvelles armes aux forces ukrainiennes combattant l’invasion russe pour une valeur de 550 millions de dollars, dont des munitions pour des lance-roquettes de plus en plus importants dans la bataille.

Cette aide va notamment « inclure davantage de munitions pour les systèmes (…) Himars », a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, à la presse.

Cela porte le montant total de l’assistance militaire allouée à l’Ukraine depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions à plus de 8 milliards de dollars, selon lui. La nouvelle aide comprendra également 75.000 obus de 155 mm, a précisé le Pentagone dans un communiqué.

« Les Etats-Unis continueront de travailler avec leurs alliés et partenaires pour fournir à l’Ukraine des capacités clés », a souligné le Pentagone.

17H21 TU. Washington, Paris et Londres appellent Moscou à mettre fin à sa « dangereuse » rhétorique nucléaire.

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne appellent la Russie à mettre fin à sa « dangereuse » rhétorique nucléaire. Washington presse également Moscou et Pékin d’entamer des pourparlers sur le contrôle des armements nucléaires.

Dans une déclaration conjointe, Paris, Londres et Washington, pays alliés et dotés de l’arme nucléaire, rappellent « qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée », et que « les armes nucléaires doivent, aussi longtemps qu’elles existeront, servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre ».

« Dans le contexte de la guerre d’agression illégale et non provoquée menée par la Russie contre l’Ukraine, nous appelons la Russie à mettre fin à sa rhétorique nucléaire et à son comportement irresponsables et dangereux », ont-ils ajouté à l’occasion de l’ouverture de la dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
17H13 TU. Vladimir Poutine: « pas de vainqueurs dans une guerre nucléaire ».

Le président russe Vladimir Poutine s’est prononcé contre tout conflit nucléaire, à l’heure où l’offensive militaire du Kremlin en Ukraine a ravivé les craintes d’une dérive atomique.

« Nous partons du principe qu’il ne peut y avoir de vainqueurs dans une guerre nucléaire et que cette dernière ne doit jamais être déclenchée », a indiqué M. Poutine, dans un message adressé aux participants d’une conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Dans ce message publié sur le site du Kremlin, il a assuré que la Russie continuait de suivre « la lettre et l’esprit » de ce traité.

La Russie avait annoncé avoir placé ses forces nucléaires en état d’alerte peu après son offensive en Ukraine du 24 février. M. Poutine a, lui, évoqué des représailles « rapides comme l’éclair » en cas d’intervention directe de l’Occident dans le conflit.

16H39 TU. Russie : des députés contre l’adoption d’enfants par des pays « inamicaux »

Des députés russes ont déposé une proposition de loi visant à interdire aux ressortissants de pays « inamicaux » d’adopter des enfants en Russie, au moment où les tensions entre les Occidentaux et Moscou sont à leur comble.

La proposition, parue sur le site internet de la Douma, la chambre basse du Parlement, vise à élargir le champ d’application d’une loi de 2012 interdisant aux Américains d’adopter des enfants russes et de la rendre opposable aux citoyens de pays auteurs d’actions « inamicales » envers la Russie.

Le gouvernement russe a répliqué aux sanctions prises pour punir son offensive militaire en Ukraine, en allongeant cette liste de « pays inamicaux ».

On y trouve désormais les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, Taïwan et l’ensemble des membres de l’Union européenne.