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DIRECT -Guerre en Ukraine : Inspection prévue du premier chargement de céréales ukrainiennes à Istanbul

The Sierra Leone-flagged cargo ship Razoni, carrying Ukrainian grain, is seen in the Black Sea off Kilyos, near Istanbul, Turkey August 2, 2022. REUTERS/Yoruk Isik

Le cargo Razoni est arrivé à Istanbul dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 août. A son bord, près de 26 000 tonnes de maïs, à destination de Tripoli au Liban. Une équipe de responsables russes et ukrainiens doit inspecter, à Istanbul, ce premier chargement de céréales, depuis la signature de l’accord signé en juillet.

07H39 TU. Nord Stream: Olaf Scholz accuse Moscou de bloquer la livraison d’une turbine.

Olaf Scholz accuse la Russie d’être responsable du blocage de la livraison d’une turbine actuellement en Allemagne, sans laquelle le gazoduc Nord Stream ne peut, selon Moscou, fonctionner normalement.

« Il n’y a aucune raison qui empêcherait la livraison d’avoir lieu », a affirmé le chancelier allemand alors que la Russie a coupé le volume de ses livraisons de gaz arguant de la nécessité de cette turbine. Moscou doit juste « fournir les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie », a-t-il dit.

03H36 TU. Le premier chargement de céréales en attente d’inspection près d’Istanbul.

Une équipe de responsables russes et ukrainiens doit inspecter près d’Istanbul le premier chargement de céréales exporté par l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, en application de l’accord signé en juillet entre Kiev et Moscou afin d’enrayer la crise alimentaire mondiale.

Le Razoni, un cargo battant pavillon de la Sierra Leone, s’était présenté mardi en vue des rives nord d’Istanbul, sur la mer Noire, après avoir quitté le port ukrainien d’Odessa lundi avec 26.000 tonnes de maïs à destination de Tripoli au Liban.

Le navire sera inspecté mercredi 3 août au matin par une équipe conjointe de responsables russes et ukrainiens à l’entrée du Bosphore, conformément au souhait de la Russie qui veut s’assurer de la nature de la cargaison, a précisé le ministère turc de la Défense.

Des céréales sont déjà parties d’Ukraine depuis le déclenchement de l’offensive russe, mais de Berdiansk (sud-est), sur la mer d’Azov, une zone occupée par les Russes.

« Notre but désormais est la régularité. (…) La continuité, la régularité est un principe nécessaire pour les consommateurs de notre production agricole », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne mardi soir, fustigeant l’« Etat terroriste » russe qui « a provoqué la crise alimentaire afin d’utiliser les céréales, le maïs et le pétrole comme des armes ».

20H05 TU. Le Canada finance un programme de l’ONU pour augmenter le stockage de céréales.

Le Canada va financer à hauteur de 40 millions de dollars un projet de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) visant à compenser en partie la destruction d’équipements de stockage des céréales à cause de la guerre en Ukraine, a annoncé la FAO mardi 2 août.

« L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient d’inaugurer un nouveau projet de 40 millions de dollars américains (39,2 millions d’euros, ndlr) financé par le Canada et destiné à corriger l’insuffisance des capacités de stockage de céréales en Ukraine », indique l’agence de l’ONU dans un communiqué.

Ce financement devrait permettre « de stocker 2,4 millions de tonnes de céréales supplémentaires entre 2022 et 2023, et prévoit un apport d’équipements techniques auxiliaires », ajoute-t-elle, alors que s’ouvre la période décisive des moissons des cultures d’hiver (céréales, graines oléagineuses).

« Selon le gouvernement ukrainien, sur une capacité de stockage totale de 75 millions de tonnes, 14% des équipements sont endommagés ou détruits, 10% sont situés dans les territoires occupés par la Russie et 30% sont pleins de 22 millions de tonnes issues des récoltes 2021 qui attendent leur exportation », depuis les silos des ports de la mer Noire notamment, résume la FAO.
19H52 TU. Situation « volatile » à la centrale de Zaporijjia, selon le patron de l’AIEA.

La situation est « volatile » à la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud) sous contrôle des Russes depuis début mars, s’inquiète mardi le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui poursuit ses efforts pour envoyer une mission sur place.

« La situation est vraiment volatile » a déclaré Rafael Grossi lors d’une conférence de presse au siège des Nations unies à New York où se tient une conférence des 191 Etats signataires du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA, lors d'une conférence de presse à la maison d'hôtes Iikura à Tokyo, le jeudi 19 mai 2022. 

Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA, lors d’une conférence de presse à la maison d’hôtes Iikura à Tokyo, le jeudi 19 mai 2022.

« Tous les principes de sûreté ont été violés d’une manière ou d’une autre. Et nous ne pouvons permettre que cela continue », a-t-il ajouté. A l’ouverture de la réunion lundi 1er août, il avait déjà souligné que la situation devenait « de plus en plus dangereuse de jour en jour ».

D’où ses efforts depuis des semaines pour envoyer une mission afin d’inspecter la centrale. Mission jusqu’à présent refusée par l’Ukraine qui considère que cela légitimerait l’occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale, avait expliqué il y a quelques semaines l’opérateur ukrainien Energoatom.

« Aller sur place est très complexe parce que cela nécessite l’accord et la coopération d’un certain nombre d’acteurs », en particulier l’Ukraine et la Russie, et le soutien des Nations unies, s’agissant d’une zone de guerre, a noté mardi 2août Rafael Grossi.

« J’essaie de mettre une mission sur pied aussi vite que possible », a-t-il assuré.

17H36 TU. Washington annonce une nouvelle salve de sanctions contre des oligarques et entreprises russes.

Washington annonce de nouvelles sanctions économiques à l’encontre d’entreprises et d’oligarques russes proches du président Vladimir Poutine, dont Andrey Guryev, qui possède à Londres la plus grande propriété privée derrière le palais de Buckingham.

« Les alliés de Poutine se sont enrichis et ont financé des modes de vie opulents », a déclaré la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, citée dans le communiqué.

La ministre de Joe Biden assure que le Trésor « utilisera tous les outils à sa disposition pour s’assurer que les élites russes et les soutiens du Kremlin soient tenus responsables de leur complicité dans une guerre qui a coûté d’innombrables vies ».

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor a ainsi gelé les avoirs de Andrey Guryev, fondateur de l’entreprise de fertilisants Phosagro, « proche associé » de Vladimir Poutine et ancien membre du gouvernement russe.

Son yacht, l’Alfa Nero, acheté pour 120 millions de dollars en 2014 et qui bat pavillon des Iles Caïman, est également visé par le Trésor, qui précise que le navire « aurait désactivé son appareil de géolocalisation afin d’éviter la saisie ».

L’entreprise Phosagro, cependant, ne fait pas l’objet de sanctions, les transactions liées aux engrais et autres produits agricoles restent autorisées.

Le fils d’Andrey Guryev, qui porte le même nom et fait déjà l’objet de sanctions par plusieurs pays, est également visé.