Selon un bilan de l’armée ukrainienne, mercredi 3 août, la Russie masserait des troupes en vue d’une offensive vers Kryvy Rih, dans l’oblast de Dnipropetrovsk. En outre, les États-Unis ont ratifié les protocoles suédois et finlandais d’adhésion à l’Otan.
Jeudi 4 août
06h25 TU. Encore 2.500 civils à Avdiivka selon le chef de l’administration militaire de la ville.
D’après le chef de l’administration militaire de la ville d’Avdiivka, dans l’oblast de Donestk, 10 % de la population d’avant le 24 février est restée sur place, soit 2.500 civils.
Vitalii Barabash ajoute que les conditions de vie y sont « inhumaines » avec la privation d’eau, de courant et de gaz.
06h07 TU. Situation « tendue » sur le front de Kherson selon l’armée ukrainienne.
Dans son rapport daté de mercredi, le commandement militaire du sud de l’Ukraine a décrit la situation sur le terrain comme étant « tendue ». « Il est également fort probable que l’ennemi prépare une contre-offensive avec pour projet ultérieur d’atteindre la limite administrative de la région de Kherson. »
L’armée ukrainienne avance également que Moscou a « commencé à rassembler des effectifs pour attaquer en direction de Kryvy Rih ». La ville sidérurgique, d’où est originaire le président, ukrainien Volodymyr Zelensky, est située à une cinquantaine de kilomètres de la ligne de front du sud.
00h16 TU. Les États-Unis valident les protocoles suédois et finlandais d’adhésion à l’Otan.
Le Sénat américain a approuvé la résolution lors d’un vote à une très large majorité, avec les élus des deux partis (95 voix pour, 1 contre). « Ce vote historique est un signe important de l’engagement durable et transpartisan des Etats-Unis à l’Otan, et de la volonté de faire en sorte que notre Alliance soit prête pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain« , s’est félicité le président, Joe Biden, dans un communiqué.
Son administration soutenait ardemment cette ratification censée démontrer la solidité de l’Alliance atlantique face à la Russie expansionniste.
Le président russe Vladimir « Poutine a tenté d’utiliser la guerre en Ukraine pour diviser l’Occident. Au lieu de cela, le vote d’aujourd’hui montre que l’Alliance est plus forte que jamais« , a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Ce vote intervient au lendemain de la ratification des protocoles d’adhésion par le parlement français, ainsi que par l’Italie. 23 États sur les 30 nécessaires ont déjà ratifié l’adhésion. Tous les pays membres de l’Otan doivent en faire de même afin que la Finlande et la Suède puissent bénéficier de l’article 5.
L’article 5 du traité de l’Alliance de l’Atlantique nord, fondée en 1949 au début de la Guerre froide, déclenche une riposte commune en cas d’attaque contre l’un des membres.
L’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande n’est pas pour autant encore acquise. La Turquie menace de « geler » le processus, en accusant les deux pays nordiques de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu’Ankara considère comme des organisations terroristes.
Mercredi 3 août
21h04 TU. La Suisse réaffirme sa neutralité.
Malgré les sanctions prises contre la Russie et son entrée prochaine au Conseil de sécurité de l’ONU, la Suisse « est toujours neutre« , a rappelé le président, Ignazio Cassis. « Bien sûr qu’il y a en Europe un sentiment d’une unité plus forte contre cette agression (de l’Ukraine par la Russie, NDLR) qui nous a tous réveillé d’une situation de paix dont on bénéficiait depuis 70 ans« , a-t-il déclaré lors d’un entretien avec quelques journalistes au siège de l’ONU à New York. Mais « la Suisse est toujours neutre, la neutralité de la Suisse n’est pas en question« , a-t-il assuré, rejetant notamment l’idée d’un rapprochement avec l’Otan.
« Rapprocher dans le sens d’un pas intermédiaire pour demander un jour de devenir membre, non, pour l’instant ce n’est pas une discussion politique en Suisse […] La neutralité est assez simple: on ne prend pas part à une guerre, on n’envoie pas d’armes ou de troupes dans une guerre, et on ne donne pas son territoire pour des armes ou des troupes de parties en guerre, ni on ne participe à une alliance militaire comme l’Otan. »
« Condamner la violation du droit international par cette agression militaire russe est une obligation axée sur la Constitution et qui ne lèse en rien la neutralité« , a-t-il insisté.
La Suisse a repris les sanctions contre des responsables russes décidées par l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine.
Pour la première fois depuis son adhésion aux Nations unies il y a 20 ans, la Suisse a été élue, en juin, pour occuper, à partir de janvier 2023, un des sièges de membres non permanents du Conseil de sécurité.
Plaidant pour un « renforcement » du traité de non-prolifération des armes nucléaires, Ignazio Cassis a indiqué que son pays essaierait au sein du Conseil de sécurité de « faire le pont » entre puissances nucléaires et non nucléaires, « avec la crédibilité d’un pays neutre« .