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DIRECT.Guerre en Ukraine : Le premier navire humanitaire de l’ONU chargé de céréales quitte l’Ukraine pour l’Afrique

Après des départs de navires commerciaux transportant des céréales ukrainiennes, le premier navire humanitaire affrété par l’ONU a quitté le port de Pivdenny dans le sud de l’Ukraine, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 août. Transportant près de 23 000 tonnes de céréales, le navire a pris la destination du port de Djibouti, en Afrique.

02H36 TU. Départ du premier navire de l’ONU chargé de céréales pour l’Afrique.

Le premier navire humanitaire affrété par l’ONU pour transporter des céréales ukrainiennes quitte le port de Pivdenny, dans le sud de l’Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l’Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l’Infrastructure.

« Le navire Brave Commander avec du grain pour l’Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l’arrivée aux consommateurs en Ethiopie », a indiqué le ministère sur Telegram.

Selon lui, « 23.000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies ».

Présent au port de Pivdenny dimanche, le ministre ukrainien de l’Infrastructure Oleksandre Koubrakov avait dit espérer que « deux ou trois » navires supplémentaires affrétés par l’ONU pourraient en partir prochainement.

Pour sa part, l’Agence américaine d’aide au développement (USAID) a précisé dans un communiqué avoir fourni 68 millions de dollars au Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) pour l’achat, le transport et le stockage de 150.000 tonnes de blé ukrainien.

« L’USAID (…) a soutenu le premier envoi humanitaire de céréales à quitter la mer noire via le port ukrainien de Yuzhny aujourd’hui », indique le communiqué de l’agence qui précise qu’avant la guerre, l’Ukraine était l’un des principaux fournisseurs de céréales du PAM.

Il s’agit de la première cargaison d’aide alimentaire à quitter l’Ukraine depuis qu’ont été signés en juillet par Kiev et Moscou, via une médiation de la Turquie et sous l’égide de l’ONU, des accords sur l’exportation des céréales ukrainiennes, bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.

22H05 TU. Vladimir Poutine accuse les Etats-Unis de faire traîner le conflit.

Le président russe Vladimir Poutine accuse les États-Unis de faire traîner le conflit en Ukraine, lancé par une offensive militaire de Moscou il y a presque six mois, tandis que le premier navire humanitaire affrété par l’ONU quittait l’Ukraine chargé de céréales pour se rendre en Afrique.

Pour discuter notamment de la mise en oeuvre de l’accord permettant ces exportations de céréales ukrainiennes, signé en juillet par Kiev et Moscou sous l’égide des Nations unies et via une médiation de la Turquie, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres se rendra jeudi 18 août en Ukraine, où il rencontrera les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan à Lviv, a annoncé mardi son porte-parole.

Antonio Guterres ira vendredi 19 août à Odessa, un des trois ports utilisés dans le cadre de l’accord d’exportation de céréales, avant de se rendre en Turquie.

Ils discuteront « du besoin d’une solution politique à ce conflit », a précisé le porte-parole de l’ONU Stephane Dujarric.

Vladimir Poutine reproche ainsi aux États-Unis de chercher à « déstabiliser » le monde, évoquant la récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi.

« La situation en Ukraine montre que les États-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en cultivant la possibilité d’un conflit en Asie, en Afrique, en Amérique latine », a déclaré Vladimir Poutine à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou.

Il a dénoncé une « démonstration insolente de leur manque de respect envers la souveraineté des autres pays et leurs obligations internationales ».

21H41 TU. Emmanuel Macron et Narendra Modi veulent « travailler ensemble » sur le conflit en Ukraine.

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi sont convenus mardi de « travailler ensemble pour que le conflit prenne fin » en Ukraine, a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Les deux dirigeants ont échangé par téléphone à propos de « la guerre menée par la Russie en Ukraine et ses conséquences déstabilisatrices pour le reste du monde », selon la présidence française.

Emmanuel Macron, qui avait reçu le Premier ministre indien en mai à Paris, a souligné la « détermination de la France à poursuivre son soutien à l’Ukraine ».

L’Inde s’est abstenue de condamner ouvertement l’invasion russe de l’Ukraine, et de se joindre aux votes en ce sens à l’ONU.

En juin, elle a néanmoins cosigné une déclaration du G7 s’engageant à « respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté des autres États ».

Face à la crise alimentaire provoquée par conflit en Ukraine, le président français a aussi réaffirmé « l’importance pour la communauté internationale d’agir de manière coordonnée ».

20H00 TU. Alexeï Navalny exige des sanctions systématiques contre les oligarques russes.

L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny dénonce l’absence de sanctions occidentales systématiques contre les oligarques russes pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine et son intervention militaire en Ukraine.

Dans un message nourri d’exemples publié sur ses réseaux sociaux, il affirme que seuls 46 des 200 Russes les plus riches, selon le classement du magazine Forbes, sont actuellement soumis à des sanctions américaines, européennes ou britanniques.

« Pour moi, cela ne ressemble pas vraiment à une guerre totale contre les oligarques de Poutine », a-t-il commenté.

L'opposant russe Alexei Navalny regarde des photographes se tenant devant le tribunal de district de Babuskinsky à Moscou, en Russie, le samedi 20 février 2021.<br />
 

L’opposant russe Alexei Navalny regarde des photographes se tenant devant le tribunal de district de Babuskinsky à Moscou, en Russie, le samedi 20 février 2021.

Selon lui, entre autres, le PDG du géant russe Gazprom Alexeï Miller n’est toujours pas visé par des sanctions européennes, tandis que le célèbre oligarque Roman Abramovitch échappe toujours, lui, aux sanctions américaines.

« Les entreprises d’Abramovitch continuent de fournir du métal au ministère russe de la Défense. Comment se fait-il qu’elles ne soient toujours pas sanctionnées? », s’interroge Navalny.

« On ne peut pas espérer un schisme au sein des élites de Poutine concernant la guerre, si, malgré beaucoup de bavardage, on n’utilise pas le bâton contre eux et qu’on les laisse garder leurs carottes », ajoute-t-il.

Il propose également de bannir « pour 20 ans » des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’UE toute personnalité russe soutenant publiquement l’offensive en Ukraine.

Inversement, selon lui, « un mécanisme simple » pour éviter les sanctions serait de se déclarer ouvertement contre l’offensive en Ukraine et « de cesser de soutenir le régime de Poutine avec des mots, des actes et de l’argent ».