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Politique. Abdourahmane Diouf :«Les juges constitutionnels qui auront la lourde tâche de valider ou d’invalider la très probable candidature de Macky Sall sont exposés»

Les juges constitutionnels qui auront la lourde tâche de valider ou d’invalider la très probable candidature de Macky Sall sont exposés. D’après le fondateur du parti Awalé en les obligeant à se prononcer sur sa candidature, le chef de l’Etat les met en danger.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Abdourahmane Diouf, membre fondateur de la coalition Aar Senegaal, sermonne le président Macky Sall à propos de l’intention qui lui est prêtée de briguer un troisième mandat. Il affirme que s’il prend la décision de saisir le Conseil constitutionnel, il sera dans l’intention de sacrifier ces pères de famille qui se trouvent au Conseil constitutionnel. «Il ne doit pas sacrifier les membres du Conseil constitutionnel en leur faisant prononcer quelque chose d’inexact. Il veut leur faire oublier leurs enseignements en droit, leur dignité de père de famille, leur devoir pour le Sénégal. Ce qui risque de créer une brouille entre les populations et le Conseil constitutionnel», avertit Abdourahmane Diouf. Ce dernier est convaincu que le président Macky Sall n’a pas le droit d’humilier ces honorables pères de famille, alors qu’il sait pertinemment qu’il ne peut se représenter pour faire un 3èmemandat.

Par ailleurs, Abdourahmane Diouf qui affirme que le Sénégal lui a tout donné, indique que le  président Macky Sall a donc l’obligation de respecter la population sénégalaise. «C’est par Petrosen où il est passé comme cadre, directeur général, puis conseiller technique…. Le Sénégal lui a donné tous ces privilèges. Il a l’obligation de rendre la pareille au Sénégal», fait savoir le leader du parti Awalé.

Avant-hier, invité à l’émission Grand Jury de la Rfm, le chef de cabinet du président de la République a «validé» le troisième mandat. Mame Mbaye Niang estime que le président Sall peut se présenter en 2024 parce que ce problème a été déjà réglé par le référendum 2016. «La constitution s’est déjà prononcée depuis. Après le référendum, quand le président a voulu diminuer son mandat, il fallait voir l’arrêt du Conseil constitutionnel. Ce n’est pas un problème de légalité. Ceux qui veulent en débattre ne sont pas motivés par une sincérité. Parce que c’est un problème qui est déjà réglé constitutionnellement. Et juridiquement, il y a déjà l’arrêt qui règle ce problème. Le reste c’est un problème politique. Il faut des réponses politiques et une organisation politique, c’est comme ça que je le perçois».  Avant cela, le ministre des Transports terrestres et celui de l’Urbanisme avaient validé ce troisième mandat pour le président Macky Sall.