Le rapport Goalkeepers de la Fondation Gates rendu public hier, mardi 13 septembre a montré que presque tous les indicateurs des Objectifs de développement durable des Nations Unies sont dans le rouge, à mi-parcours pour les atteindre d’ici 2030. Toutefois, le document indique que des progrès sont encore possibles malgré les retards par rapport aux objectifs mondiaux.
La Fondation Bill & Melinda Gates a publié hier, mardi 13 septembre son sixième rapport annuel Goalkeepers. Ce rapport révèle que presque tous les indicateurs des Objectifs de développement durable des Nations Unies sont dans le rouge, à mi-parcours pour les atteindre d’ici 2030. Malgré les retards importants causés par le chevauchement de diverses crises mondiales, le rapport demeure optimiste et laisse entrevoir des possibilités d’accélérer les progrès vers l’élimination de la pauvreté, la lutte contre les inégalités et la réduction des impacts du changement climatique. Co-écrit par les coprésidents de la fondation Melinda French Gates et Bill Gates, le rapport de cette année, intitulé «L’avenir du progrès», fait état de l’impact de la pandémie de COVID-19, des guerres en Ukraine et au Yémen, des crises climatiques et alimentaires en cours et des freins macro-économiques sur les ambitions mondiales d’améliorer et de sauver des millions de vies d’ici 2030. Dans leurs réflexions respectives, Melinda French Gates and Bill Gates appellent à de nouvelles approches pour parvenir à l’égalité des sexes et à la sécurité alimentaire. Ils citent également les progrès spectaculaires réalisés dans la lutte contre l’épidémie de VIH/SIDA avec une baisse de près de 60% des décès annuels entre 2000 et 2020, comme exemple de ce qui est possible lorsque le monde investit dans des solutions à long terme et des approches novatrices à des problèmes profonds. S’appuyant sur un nouvel outil de visualisation des données pour prédire l’impact du changement climatique, le rapport établit des projections peu optimistes concernant les rendements futurs des cultures et la productivité agricole, en particulier en Afrique. Bill Gates cite des exemples de solutions éprouvées de plantation de cultures «climato-intelligentes» et d’utilisation de la modélisation prédictive qui ont aidé les petits exploitants agricoles en Afrique et en Inde à augmenter leur productivité et à protéger leurs cultures des effets perturbateurs du changement climatique. Il appelle à une augmentation des investissements dans la R&D et d’autres solutions éprouvées pour augmenter de façon significative la productivité agricole, en particulier en Afrique où 14 pays dépendent de la Russie et de l’Ukraine pour la moitié de leur blé.
source:sudQuotidien