Les forces ukrainiennes disent avoir repris ce mois-ci des milliers de kilomètres carrés aux forces russes. Dans la ville de Koupiansk, séparée en deux par la rivière Oskil, leur ennemi s’accroche. Eau et éléctricité manquent aux habitants depuis une semaine.
8h59 TU. La Russie et l’Ukraine prêtes à « échanger 200 prisonniers », affirme Erdogan
La Russie et l’Ukraine en guerre se sont accordées pour procéder à « l’échange de 200 prisonniers« , a affirmé lundi soir le président turc Recep Tayyip Erdogan à la télévision américaine PBS.
« 200 prisonniers seront bientôt échangés suite à un accord entre les parties« , a affirmé le chef de l’Etat turc, estimant qu’il s’agit d’une avancée « significative » dans ce conflit.
Il n’a pas donné d’autres détails sur cet accord, ni sur les personnes concernées, civiles ou militaires, lors de cet entretien donné en turc.
Pour M. Erdogan, qui a rencontré le président russe Vladimir Poutine la semaine dernière à Samarcande (Ouzbékistan), le chef du Kremlin « veut en finir au plus vite » avec cette guerre.
1h00 TU : sur le front ukrainien, une poche de résistance russe à Koupiansk
Sur la rive ouest, reconquise par l’armée ukrainienne, des panneaux de propagande accrochés par le parti de Vladimir Poutine, Russie Unie, sont encore visibles au-dessus de magasins à la vitrine éventrée, tandis que les tirs d’artillerie se font régulièrement entendre, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La région de Kharkiv, frontalière de la Russie, a été partiellement occupée par Moscou dès le début de l’invasion lancée le 24 février. Mais début septembre, les Ukrainiens y ont repoussé les Russes à la faveur d’une contre-offensive.
A Koupiansk, noeud ferroviaire, les troupes de Kiev combattent encore : les Russes sont retranchés sur l’autre rive, où se déroule l’essentiel des affrontements.
Lundi, un flot de civils y cherchait à fuir la ville bombardée et où eau et électricité manquent depuis une semaine selon des habitants.
« C’est impossible de rester là où on habitait. Il y avait des tirs (…) toutes les heures« , témoigne Lioudmila, 56 ans, qui a bravé les combats pour traverser la rivière depuis la rive est vers la sécurité relative de la rive ouest. « C’est très dur là-bas« , résume-t-elle.
« Il n’y a pas de lumière, pas d’électricité, depuis une semaine. Pas d’eau« , a déclaré à l’AFP Rouslan, ancien policier de 49 ans.
Alors que des familles se recroquevillent au bord de la route sur la rive ouest de la ville en attendant un moyen de transport, un char ukrainien situé sur une petite colline tire des obus au dessus de leurs maisons, visant les Russes dans l’est de la ville.
« Les Ukrainiens se rapprochent, mais il y a toujours des troupes russes dans certaines parties de la ville », confirme Olena Glouchko, une habitante de 33 ans, avant d’ajouter: « C’est juste terrifiant. C’est horrible. »
Les troupes ukrainiennes sont désormais omniprésentes dans la ville, embarqués à toute vitesse dans des véhicules civils reconstruits ou marchant en ligne avec des sacs de ravitaillement.