Pour sortir l’Afrique subsaharienne des difficultés économiques, le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport d’octobre sur les perspectives économiques a appelé à un rééquilibrage des finances publiques.
Présentant, hier, jeudi 27 octobre à Dakar le rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne en présence d’universitaires, d’opérateurs économiques, d’économistes et d’anciens ministre de l’économie du Sénégal entre autres, Luc Eyraud, chef des perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne au Fonds monétaire international (Fmi) a appelé les Etats à la règle prudentielle à savoir : Réduire l’insécurité alimentaire, réduire le fort taux d’inflation, rééquilibrer les finances publiques et le changement climatique.
Pour ce qui concerne l’insécurité alimentaire, Luc Eyraud renseigne qu’aujourd’hui plus «de 120 millions de personnes sont dans l’insécurité alimentaire aiguë, en Afrique subsaharienne, soit plus d’une personne sur dix. Et donc, il faut mettre en place des filets de sécurité, des politiques de soutien pour les personnes vulnérables».
Pour la deuxième priorité, relatif à la forte inflation, l’économiste du Fmi soutient qu’il faut absolument «réduire l’inflation qui est à deux chiffres dans presque la moitié des pays d’Afrique subsaharienne. Et donc, les Banques centrales doivent augmenter leurs taux graduellement, prudemment pour faire en sorte que l’inflation ne dérobe pas».
La troisième priorité, c’est le rééquilibrage des finances publiques. En Afrique subsaharienne, la dette publique a presque doublé sur les dix dernières années.
Aujourd’hui, elle est à 60% du Pib en moyenne. Les intérêts consomment toujours une partie très importante des revenus. Et donc, il est très important de rééquilibrer les finances publiques et d’augmenter la mobilisation des revenus. Pour certains pays, il leur recommande d’aller voir «des créances internationales pour négocier les reprofilages et leurs rééchelonnements, voire la restructuration de la dette».
Quant au changement climatique, il affirme que bien qu’étant riches en ressources naturelles, certains pays d’Afrique subsaharienne sont très exposés aux changements climatiques. D’où l’appel à une «croissance verte des pays subsahariens».