A L uneACTUALITESFAITS DIVERSPEOPLEPOLITIQUE

«Affaire du contrat d’armement », L’ancien Premier Ministre, Abdoul Mbaye: «Qu’il s’agisse de Pétrole ou d’armes de Guerre… on traite avec des Voyous»

Malgré les «éclairages» du gouvernement, l’affaire du contrat d’armement d’une valeur de plus de 45,3 milliards de FCFA signé entre l’Etat du Sénégal et un supposé trafiquant d’armes nigérien, continue de susciter des réactions de désapprobation. L’une des dernières sorties en date est celle de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail (ACT), très remonté, dénonce le fait que l’Etat du Sénégal ne met en avance ni la «transparence encore moins l’éthique», dans ses transactions.

«Qu’il s’agisse de pétrole ou d’armes de guerre, le procédé sénégalais est le même. On traite avec des voyous se cachant derrière des sociétés non habilitées et créées pour la circonstance. Et ils osent dire : circulez! Tout est transparent et éthique ! Vivement la fin», peste l’ancien Premier ministre du Sénégal dans un post sur Twitter.

C’est le quotidien Libération qui en a fait la révélation. L’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, l’ancien ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et un Israélien proche du président Macky Sall seraient impliqués dans une commande d’armes.

Le contrat d’armement de guerre et d’équipement roulant d’une valeur de 45,3 milliards de FCFA auprès de Petit Boudé n’a pas fait l’objet d’Appel d’offres, parce que couvert par le sceau du «Secret-Défense». Seulement, la transaction faite avec un Nigérien, Aboubacar Hima, plus connu sous le nom de Petit Boudé, un «trafiquant vivement recherché par la justice de son pays», sentirait un parfum de surfacturation.

Selon le journal, l’Occrp (Organized Crime and Corruption Reporting Project), en partenariat avec le journal israélien Haaretz, a obtenu une copie du document. Partant des termes de ce contrat, des types d’armements et d’équipements et des modalités de paiement et livraison de la commande, il a été décelé certaines irrégularités dont des prix surévalués.

Livrant les vérités des autorités étatiques sur cette affaire, le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, dans un communiqué, publié le jeudi 27 octobre, assure que, «le contrat dont il est question a été passé conformément à la règlementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l’Etat, sous le sceau du «Secret-Défense», conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020 complétant l’article 3 du décret 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2020-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestation de services et équipements réalisés pour La Défense et la Sécurité du Sénégal et classé «Secret-Défense», qui sont incompatibles avec les mesures de publicité exigées par le Code des marchés publics».
source: leral