La reprise de Kherson par les Ukrainiens est un revers de taille pour la Russie. Cette grande ville du sud de l’Ukraine est la capitale d’une région que la Russie a annexée.
L’idéologue Douguine réitère son soutien à Poutine
L’idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine reeste loyal au président Vladimir Poutine malgré la défaite russe à Kherson. « L’Occident (…) a commencé à diffuser un faux disant que moi-même et les patriotes russes se détournent de Poutine », indique-t-il sur la messagerie Telegram. « Souffrir de la perte de Kherson est une chose. Mais notre relation au Commandant en chef en est une autre. » Vendredi, il a publié un message où il semblait critiquer la présidence en affirmant que la Russie ne peut plus « céder une chose de plus » et que « la limite a été atteinte ».
Alexandre Douguine, 60 ans, promeut de longue date une idéologie, le « néo-eurasisme », appelant à libérer le monde des dérives occidentales en érigeant un empire allant de l’Europe à l’Asie. Fin août, sa fille, Daria Douguina, a été tuée dans un attentat à la bombe, une attaque imputée par la Russie aux services ukrainiens.
Pas de déclaration commune au sommet de l’Asean
Le sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), à Phnom Penh, au Cambodge, ne débouche pas sur une déclaration commune. L’agence russe Tass explique que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, considère que « les Etats-Unis et les Occidentaux » ont voulu y intégrer des « propos inacceptables » sur l’Ukraine. Un communiqué se contentera de faire état des domaines de coopérations entre les Etats qui ont participé au sommet.
Les Etats-Unis ne veulent pas de guerre avec la Chine
L’invasion de l’Ukraine par la Russie fait naître des craintes que la Chine ne tente d’agir de la même sorte à Taïwan, île dont Pékin considère qu’elle fait partie de son territoire. La présidence américaine a souligné l’importance de « la paix et de la stabilité » dans cette région. Dans un communiqué, elle juge que « les États-Unis se livreront à une concurrence vigoureuse (…) tout en gardant les lignes de communication ouvertes et en veillant à ce que la concurrence ne dégénère pas en conflit ».
Biden dénonce une nouvelle fois la guerre en Ukraine
Au dernier jour du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), à Phnom Penh, au Cambodge, le président américain, Joe Biden a condamné une nouvelle fois l’invasion « brutale et injuste » de l’Ukraine par la Russie, selon l’agence Reuters.
Arrivée du froid
Les premiers signes de l’arrivée de l’hiver devraient se faire sentir ces prochains jours en Ukraine. A partir du milieu de semaine, le thermomètre va nettement baisser. A compter de jeudi, certaines régions pourraient connaître des journées sans dégel. Une telle situation pourrait contribuer à figer progressivement certaines lignes de front.
Les accusations de Lavrov
« Les États-Unis et leurs alliés de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord) tentent de maîtriser cet espace », déclare Sergueï Larov, le ministre russe des Affaires étrangères, à propos de l’Asie du Sud-Est. Dans des propos repris par l’agence Reuters, le chef de la diplomatie russe estime que le but des Etats-Unis est « la militarisation de cette région avec pour objectif évident de contenir la Chine (…) et les intérêts russes en Asie-Pacifique ».
Retour de l’enseignement militaire dans les écoles russes
Un programme d’enseignement militaire va être mis en place dans les écoles russes à l’automne 2023, d’après les services de renseignement britanniques, qui en font état dans leur point quotidien. Ils rappellent qu’il a été supprimé en 1993 un peu plus d’un an après la disparition de l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques). Le but est que les jeunes russes aient déjà plusieurs notions au fur et à mesure qu’ils approchent de l’âge de la conscription. Le programme comporte notamment un entraînement aux attaques nucléaires et chimiques, une formation aux premiers secours mais aussi au maniement d’une Kalachnikov.
Bombardement d’une centrale électrique
Le chef de l’administration russe de la ville de Kakhovka, dans la région annexée de Kherson, affirme que l’Ukraine a bombardé la centrale hydroélectrique de la ville dans la nuit. D’après l’agence russe Ria, deux personnes sont mortes en raison de ces frappes. Ukraine et Russie s’accusent mutuellement de prendre pour cible le barrage de cette centrale. La destruction de l’édifice aurait des conséquences dramatiques pour la région et notamment la ville de Kherson.
Le denier bilan ukrainien
Les autorités ukrainiennes affirment avoir tué 650 Russes en 24 heures, soit un total de près de 81 000 militaires décédés depuis le début de la guerre le 24 février. Par ailleurs, l’Ukraine affirme avoir abattu 278 avions et détruit 5742 véhicules blindés, 261 hélicoptères, 2840 tanks, 1837 pièces d’artillerie et 1506 drones.
Alerte aérienne généralisée
Une alerte aérienne est en cours dans toute l’Ukraine. Seule la région de Dnipropetrovsk était initialement concernée. Mais c’est finalement tout le pays qui est menacé de frappes. Ce type d’alerte est récurrent.
Kherson reste un centre administratif… russe
Les autorités pro-Russie de la région annexée de Kherson, dont la capitale éponyme vient d’être reprise par l’Ukraine, considèrent que la ville reste leur centre administratif local. Cité par l’agence russe Tass un représentant de l’administration civile et militaire russe assure qu’« aucune décision n’a été prise de déplacer la capitale régionale à Henitchesk, plus à l’est.
La société russe voudrait « en finir » avec la guerre
Mykhailo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, estime que « le soutien à la guerre recule en Russie ». Selon lui, l’idée qu’il est « temps d’en finir » gagne du terrain. « Politiquement et mentalement la Russie n’est pas encore prête pour un retrait et des négociations. Mais cela viendra après la libération des régions de Donetsk et de Louhansk », prophétise-t-il.
Kiev efface les marques de la guerre
Dans la capitale ukrainienne, les habitants tentent de mener une vie la plus normale possible. A Kiev, malgré le couvre-feu à 23 heures, des personnes font la fête jusqu’à la limite autorisée. Des trottinettes électriques circulent. Des coursiers livrent des repas McDonald’s dont les établissements ont rouvert fin septembre. Aujourd’hui, une représentation a lieu à l’opéra. Plus loin, à Sviatoshyno, un immeuble bombardé a été rénové et inauguré après les travaux. La vie quotidienne reste cependant réglée par les coupures de courant et les groupes électrogènes à cause des frappes russes qui ont amputé de 40% les capacités électriques du pays.
« Nous n’oublions et ne laisserons personne »
Dans sa vidéo nocturne quotidienne mise en ligne sur la messagerie Telegram, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se réjouit de la reprise de Kherson. Il évoque les images de joie : « je ne sais pas si une seule personne ne les a pas vues ». « Nous en verrons beaucoup d’autres dans les villes et villages encore occupés. Nous n’oublions personne, nous ne laisserons personne », promet-il. Il mentionne notamment la ville de Melitopol et la région de Crimée, annexée en 2014.
Des « larmes de bonheur »
Après plus de huit mois d’occupation de son village, près de Kherson, et aussi de mauvais traitement commis sur des habitants par les soldats russes, Svetlana Galak a eu des « larmes de bonheur » à l’arrivée des soldats ukrainiens venus les libérer. « Je ne sais pas quand les Russes sont arrivés. Mais je ne sais qu’une chose, c’est ce que j’ai vu hier ou avant-hier. J’ai vu un soldat ukrainien et j’ai été soulagée », raconte-t-elle à l’agence de presse AFP, encore émue, devant sa maison. « Nous avons compris que les Russes étaient partis parce que nos soldats passaient en voiture. J’ai eu des larmes de bonheur. »
Enquêtes à Kherson
200 policiers ont été déployés à Kherson pour ériger des barrages et documenter « les crimes des occupants russes », annonce le chef de la police nationale, Igor Klymenko.
Déminage et destructions
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, fait savoir que 2000 engins explosifs ont été neutralisés dans la région de Kherson. Mais la prudence reste de mise pour les déplacements. En se retirant, l’armée russe a par ailleurs détruit des infrastructures nécessaires aux communications, à la fourniture d’eau, de chauffage et d’électricité. Des réparations sont en cours.
« Intensification » de la coopération Russie-Iran
Le président russe, Vladimir Poutine, s’est entretenu hier par téléphone avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, au moment où Téhéran apparait comme un allié majeur de Moscou dans son intervention en Ukraine.
Les deux dirigeants ont évoqué « une série de questions » liées aux relations bilatérales « en mettant l’accent sur une intensification de la coopération dans les domaines politique, économique et commercial », a indiqué la présidence russe. Le Kremlin précise que Poutine et Raïssi ont aussi abordé « le domaine des transports et de la logistique », alors que les économies russe et iranienne sont ciblées par de lourdes sanctions occidentales.