Les agences de presse russes rapportent l’attaque d’une base aérienne russe, dans le sud du pays, par un drone ukrainien ce lundi 26 décembre au matin. La défense aérienne russe a abattu ce drone, les débris ont tué trois personnes au sol.
19h15 TU. La Russie a mené 4.500 cyberattaques en Ukraine selon Kiev.
Dans une interview à la chaîne de télévision My-Ukraine, Ilya Vitiuk, le chef du département de cyber-sécurité au Service de sécurité de l’Ukraine (SSU), a indiqué que les services ukrainiens ont neutralisé plus de 4.500 cyberattaques russes contre leur pays depuis le début de l’année. « Le pays agresseur lance en moyenne plus de dix cyber-attaques par jour. Heureusement, la société ukrainienne n’est même pas au courant de la plupart d’entre elles. »
« Nous avons abordé 2022 avec huit ans d’expérience de guerre hybride derrière nous, a-t-il ajouté. Au moment de l’invasion, nous étions déjà préparés pour les pires scénarios. »
Selon lui, près de 800 cyber-attaques ont été enregistrées en 2020, plus de 1.400 en 2021 et en 2022 ce nombre a triplé.
Des cyber-attaques « massives ont été repoussées en janvier et février et ont constitué pour nous un entraînement supplémentaire avant l’invasion » russe fin février, a-t-il poursuivi.
Selon lui, Moscou cible en particulier le secteur de l’énergie, la logistique, les installations militaires, ainsi que les bases de données gouvernementales et les ressources d’information.
« Nous surveillons les risques et les menaces en temps réel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a-t-il assuré. Nous connaissons nommément la plupart des hackers des services spéciaux russes qui travaillent contre nous. Après la victoire de l’Ukraine, ils devront comparaitre devant un tribunal militaire international« .
16h20 TU. L’offensive russe à Bakhmut « a probablement ralenti » selon l’Institut pour l’étude de la guerre.
Dans son dernier rapport daté du 25 décembre, l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) indique que la progression russe du côté de Bakhmut a ralenti ces derniers jours. « Le rythme de progression des forces russes dans la région de Bakhmut a probablement ralenti ces derniers jours, bien qu’il soit trop tôt pour évaluer si l’offensive russe visant à prendre Bakhmut a atteint son point culminant. »
L’ISW avance également que les forces russes pourraient opérer une pause « opérationnelle. » « Les forces russes auront probablement du mal à maintenir le rythme de leurs opérations offensives dans la région de Bakhmut et pourraient chercher à amorcer une pause tactique ou opérationnelle. »
16h13 TU. La canon français Caesar à l’oeuvre sur le champ de bataille en Ukraine.
Les photographes ukrainiens, Kostiantyn & Vlada Liberov, connus sous le nom de « Libkos », ont publié une vidéo filmée par un drone d’un canon Caesar français à l’oeuvre sur le front en Ukraine.
15h18 TU. Des images de Marioupol rasée.
WarTranslated, un projet indépendant qui vise à traduire en anglais divers documents sur la guerre en Ukraine, a partagé une vidéo de la rive gauche de Marioupol, occupée par les Russes.
12H56 TU. Le patron du site d’investigation Bellingcat placé sur la liste des personnes recherchées en Russie.
Le directeur exécutif du site d’investigation Bellingcat, le journaliste Christo Grozev, a été placé en Russie sur la liste des personnes recherchées, selon les informations disponibles dans la base de données sur le site du ministère russe de l’Intérieur.
Christo Grozev, citoyen bulgare, né le 20 mai 1969, « est recherché pour violation d’un article du Code pénal russe », selon la même source qui ne fournit pas davantage de précisions.
Créé en juillet 2014 par un blogueur britannique, Eliot Higgins, le site Bellingcat, basé au Pays-Bas, se spécialise dans le journalisme fondé sur l’analyse des données accessibles à tous en ligne — l’Osint (« Open source intelligence » en anglais).
Le site a notamment enquêté sur le crash du vol MH17, qui a fait 298 morts dans l’est de l’Ukraine en 2014, sur l’implication présumée des renseignements russes dans les empoisonnements de l’agent double Sergueï Skripal ou de l’opposant Alexeï Navalny.
Ces derniers temps, l’équipe de Bellingcat se concentre essentiellement sur l’intervention militaire russe en Ukraine déclenchée fin février.
La Russie, qui a récemment qualifié Bellingcat de « menace », a jugé l’organisation « indésirable » sur son territoire.
En septembre, Christo Grozev, en charge des enquêtes sur Moscou, avait assuré dans que Bellingcat était « le pire cauchemar du Kremlin ».
12H10 TU. Le FSB dit avoir éliminé un « groupe de saboteurs » ukrainiens qui « tentait » d’entrer en Russie.
Les services de sécurité russes (FSB) affirment avoir tué quatre « saboteurs » ukrainiens alors qu’ils tentaient, selon cette source, de pénétrer dans la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine.
« A l’issue d’affrontements armés le 25 décembre, quatre saboteurs ont été éliminés lors d’une tentative de pénétration sur le territoire de la région de Briansk depuis l’Ukraine », a indiqué le FSB, cité par les agences de presse russes.
Selon le FSB, ce groupe, accusé de vouloir « commettre des actes terroristes et de sabotage », était équipé de pistolets-mitrailleurs SIG Sauer de fabrication allemande, de dispositifs de communication, ainsi que de « quatre engins explosifs improvisés ».
Une vidéo, diffusée par l’agence de presse Ria-Novosti et attribuée au FSB, montre quatre cadavres ensanglantés, entourés d’armes et vêtus de tenues de camouflage hivernal.
06H00 TU. Trois morts après l’attaque d’un drone ukrainien sur une base aérienne russe.
La défense aérienne russe a abattu un drone ukrainien alors qu’il s’approchait d’une base aérienne du sud de la Russie, les débris de l’appareil tuant trois personnes au sol, rapportent les agences de presse russes. Il s’agit de la deuxième attaque, en un mois, contre cette base située à plus de 600 km de l’Ukraine.
« Le 26 décembre, vers 01H35 heure de Moscou (22H35 GMT), un véhicule aérien sans pilote ukrainien a été abattu à basse altitude alors qu’il s’approchait de l’aérodrome militaire d’Engels dans la région de Saratov », a rapporté l’agence de presse TASS citant le ministère de la Défense. « À la suite de la chute de l’épave du drone, trois techniciens russes qui se trouvaient sur l’aérodrome ont été mortellement blessés. »
Selon le ministère de la Défense, cité par TASS, aucun avion n’a été touché.
Le 5 décembre, Moscou avait accusé l’Ukraine d’avoir lancé des attaques par drones contre la base d’Engels et une autre dans la région de Riazan.
Le gouverneur de la région de Saratov, Roman Busargin, a tenu à rassurer les populations sur les réseaux sociaux, affirmant qu’il n’y avait « absolument aucune menace » pour les habitants de la région et qu’aucune infrastructure civile n’avait été endommagée.
05H26 TU. L’Ukraine va demander d’exclure la Russie du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Ukraine prévoit d’appeler à l’exclusion de la Russie en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, a déclaré dimanche le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.
« Demain (lundi), nous exprimerons officiellement notre position. Nous avons une question très simple: la Russie a-t-elle le droit de rester membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et d’être à l’ONU?« a-t-il dit, s’exprimant tard dans la nuit de Noël lors d’un marathon télévisé national.
« Nous avons une réponse convaincante et raisonnée: non, elle ne l’a pas. »
Dmytro Kuleba a souligné que la question du siège permanent de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU – également détenu par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine – était déjà en cours de discussion dans les cercles diplomatiques.
Précisant que cette question n’avait pas encore été évoquée lors de conférences de presse et dans les déclarations publiques de dirigeants d’Etats et de gouvernements, le chef de la diplomatie ukrainienne a mis en avant qu’« à un niveau inférieur, les gens se posent déjà la question de savoir ce que la Russie devrait devenir pour ne pas constituer une menace pour la paix et la sécurité. »
Le puissant Conseil de sécurité est composé de 15 membres chargés de faire face aux crises mondiales en adoptant des sanctions, en autorisant des actions militaires et en approuvant des modifications de la charte des Nations unies.
Mais les cinq membres permanents, qui disposent tous d’un droit de veto leur permettant de bloquer toute résolution, reflètent la dynamique du pouvoir à la fin de la Seconde guerre mondiale.