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Israël bombarde la bande de Gaza Après des Tirs de Roquettes imputés au Hamas

L’armée israélienne a tué dix personnes jeudi, dont neuf dans le camp de réfugiés de Jénine, suscitant la fin de la coopération sécuritaire de l’Autorité palestinienne avec Israël, une première depuis 2020.

Gaza : poursuite des frappes israéliennes et des tirs de roquettes vers Israël | Euronews

Israël a procédé vendredi 27 janvier à des frappes sur la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes imputés au Hamas, après des opérations israéliennes qui ont tué dix Palestiniens la veille en Cisjordanie.
L’armée israélienne a annoncé avoir mené au moins deux séries de frappes. Aucune victime n’a été signalée. Les explosions ont notamment touché la ville de Gaza, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. La branche armée du Hamas a affirmé avoir riposté avec des batteries antiaériennes et des missiles sol-air.

Peu après minuit dans la nuit de jeudi à vendredi, deux roquettes ont été tirées de la bande de Gaza en direction du territoire israélien, selon des témoins et des sources de sécurité locales. Les deux tirs ont été interceptés par le système de défense antiaérien, a précisé un porte-parole de l’armée israélienne.

Au moins 30 Palestiniens tués en 2023

Frappes israéliennes sur Gaza après des tirs de roquettes | Radio-Canada.ca

Jeudi, neuf Palestiniens ont été tués à Jénine lors d’un raid, décrit par l’armée israélienne comme une opération contre des activistes islamistes dans le camp de réfugiés de cette ville du nord de la Cisjordanie. Les Nations unies n’ont pas recensé de bilan aussi élevé en une seule opération israélienne en Cisjordanie depuis 2005. Un dixième Palestinien a été tué jeudi à Al-Ram, près de Ramallah, a précisé le ministère de la santé israélien.

Les décès de jeudi portent à 30 le nombre de Palestiniens, civils ou membres de groupes armés, tués depuis le début de l’année dans des violences avec des forces ou des civils israéliens. L’Autorité palestinienne a dénoncé un « massacre » et annoncé mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël, une première depuis 2020.

Le département d’Etat américain a dit regretter cette décision, jugeant « très important que les parties maintiennent voire approfondissent leur coordination sécuritaire ». Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, doit se rendre lundi et mardi en Israël et en Cisjordanie pour insister, selon Washington, sur « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade ».

« Depuis le début de l’année, nous continuons d’observer les niveaux élevés de violence et les tendances négatives qui ont caractérisé 2022 », a regretté l’émissaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, jugeant « essentiel de faire baisser immédiatement les tensions ». Israël « ne cherche pas d’escalade » mais se prépare « à tous les scénarios », a affirmé le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, d’après un communiqué. « La résistance est partout et prête pour le prochain affrontement », a commenté pour sa part Tariq Salmi, porte-parole du Jihad islamique, dans un communiqué.

Selon l’armée israélienne, le raid dans le camp de Jénine était une « opération de contre-terrorisme » visant des membres de l’organisation Jihad islamique, qui, d’après le ministre de la défense Yoav Gallant, planifiaient une attaque en Israël. La ministre de la santé palestinienne, Mai Al-Kaila, a accusé les soldats d’avoir tiré du gaz lacrymogène à l’intérieur de l’unité pédiatrique de l’hôpital local, ce que l’armée a démenti.