L’accord conclu vendredi, à deux jours du début d’un embargo européen sur ces produits, interdit aux entreprises basées dans ces pays partenaires de fournir, au-delà du plafond fixé, des services permettant le transport maritime du pétrole russe à d’autres pays.
Que faut-il retenir de l’accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes ?
Les puissances du G7 et l’Australie sont parvenues vendredi, dans la foulée d’un accord de l’Union européenne (UE) plus tôt dans la journée, à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes transportés par bateau. Cet accord intervient deux jours avant le début d’un embargo européen sur ces produits. Voici ce qu’il faut en retenir :
- Les signataires de ce texte, parmi lesquels on trouve l’UE, l’Allemagne, l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Italie, le Japon et les Etats-Unis, se donnent pour objectif, notamment, de « soutenir la stabilité [des] marchés énergétiques mondiaux » et de limiter « le financement de la guerre illégale » de la Russie en Ukraine.
- Le texte doit être mis en œuvre à partir de dimanche « ou très peu de temps après ».
- L’accord comprend un prix plafond de 100 (92 euros environ) dollars le baril pour des produits plus chers comme le diesel, et un autre de 45 dollars (39 euros environ) le baril pour des produits moins raffinés comme le mazout. Cela correspond aux propositions qu’avait faites la Commission européenne.
Donetsk et Louhansk officiellement placées sous commandement russe, selon le ministère de l’armée britannique
Selon le dernier point quotidien du ministère de la défense britannique publié samedi matin, « l’armée russe a officiellement intégré les zones occupées de l’Ukraine dans son district militaire Sud ». L’agence de presse d’État russe TASS a en effet rapporté vendredi que les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk et les régions de Zaporijia et de Kherson étaient désormais placées sous commandement russe.
Toujours selon le ministère, « cela fait suite à l’annonce du ministre de la défense [russe], Sergueï Choïgou, en janvier, selon laquelle l’expansion militaire comprendrait la création de “groupements de forces autonomes” en Ukraine », signe que « l’armée russe aspire probablement à intégrer le territoire nouvellement occupé dans une posture stratégique à long terme ».
Le point sur les nouvelles aides promises à l’Ukraine
Les Etats-Unis ont promis vendredi un apport militaire de 2,2 milliards de dollars (2 milliards d’euros) à l’Ukraine, incluant des bombes tirées du sol qui pourraient doubler ou presque la portée de la capacité de frappe ukrainienne. Cette assistance sécuritaire inclut également « des capacités cruciales de défense aérienne pour aider l’Ukraine à défendre sa population », « des véhicules d’infanterie blindés » et des munitions pour le système Himars de lance-roquettes, a précisé le Pentagone dans un communiqué. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, les autorités américaines ont alloué plus de 29,3 milliards de dollars (27,1 milliards d’euros) en assistance sécuritaire à l’Ukraine, toujours selon le Pentagone.
Dans le même temps, Paris a fait savoir, vendredi, que la France et l’Italie allaient fournir au printemps un système de défense sol-air de moyenne portée SAMP/T Mamba pour aider l’Ukraine à « se défendre contre les attaques de drones, de missiles et d’avions russes ». Sébastien Lecornu, ministre des armées, et Guido Crosetto, ministre de la défense italien, se sont entretenus par téléphone vendredi pour finaliser cette livraison qui était en discussion depuis plusieurs semaines et intervient après la visite à Paris, cette semaine, du ministre de la défense ukrainien, Oleksii Reznikov.
Ce qu’il faut savoir ce samedi 4 février matin
- L’Ukraine va obtenir de nouvelles livraisons d’armes américaines et franco-italiennes.Washington a promis, vendredi, une nouvelle aide militaire d’un montant de 2,2 milliards de dollars incluant des roquettes de plus longue portée ; Paris et Rome ont annoncé la livraison au printemps d’un système de défense sol-air de moyenne portée.
- A l’occasion du sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Ukraine qui s’est tenu vendredi à Kiev, le président Zelensky a affirmé que son pays ne perdrait pas « un seul jour » pour avancer vers l’entrée dans l’UE ; les dirigeants européens ont eux salué les « efforts considérable » fournis par l’Ukraine, malgré la guerre, pour lutter contre la corruption qui ronge le pays.
- L’UE et l’Ukraine ont décidé de créer un bureau d’enquête sur le « crime d’agression » de Moscou. Son objectif est « de coordonner l’enquête sur le crime d’agression contre l’Ukraine, de préserver et de stocker les preuves pour de futurs procès », ont-elles précisé dans une déclaration conjointe.
- Les puissances du G7 et l’Australie sont parvenues, vendredi, dans la foulée d’un accord de l’Union européenne, à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes transportés par bateau, deux jours avant le début d’un embargo européen sur ces produits. L’accord comprend un prix plafond de 100 dollars (92 euros environ) le baril pour des produits plus chers comme le diesel et un autre de 45 dollars (39 euros environ) le baril pour des produits moins raffinés comme le mazout, au-delà desquels les entreprises basées dans ces pays partenaires ne peuvent fournir des services permettant le transport maritime des produits.
- Le ministre de la justice américain a annoncé, vendredi, le premier transfert de fonds russes confisqués à un oligarque, Konstantin Malofeev, d’un montant de 5,4 millions de dollars (4,6 millions d’euros), dans le but d’aider l’Ukraine, selon la chaîne CNN.
- D’après les autorités ukrainiennes, la ville de Kherson, dans le sud du pays, a été bombardée à dix-huit reprises, vendredi. Ces frappes ont causé la mort d’une personne et en ont blessé une autre.
- L’armée ukrainienne défendra « aussi longtemps qu’elle le pourra » Bakhmout, une ville clé de l’Est dont les soldats russes cherchent depuis des mois à s’emparer, « personne n’abandonnera » cette « forteresse », a martelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Selon les autorités, cette ville compte aujourd’hui environ 6 500 habitants contre environ 70 000 avant la guerre.
