A partir du 1er mars et jusqu’à la fin de l’année, les prix des carburants ne dépasseront pas 1,99 euro dans l’ensemble des 3 400 stations-service que compte le groupe en France, a annoncé son PDG, Patrick Pouyanné, au « 20 heures » de TF1.
Le litre d’essence et de diesel sera plafonné à 1,99 euro cette année dans les 3 400 stations-service de TotalEnergies en France, a annoncé, mercredi 22 février, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, au « 20 heures » de TF1. « Dans toutes les stations de TotalEnergies en 2023, le diesel et l’essence ne dépasseront pas 1,99 euro », a déclaré M. Pouyanné, qui était sous pression du président de la République,Emmanuel Macron,pour faire un « geste». « Cette mesure pour tous protège nos clients contre des prix trop élevés », a-t-il ajouté.
Cette promesse sera valable pour les carburants essence et diesel suivants : Diesel Premier B7, Diesel Premier B10, SP95-E10, SP95-E5, Superéthanol E85. En revanche, elle ne le sera pas pour les produits haut de gamme Excellium diesel et sans plomb 98.
La mesure sera effective à compter du 1er mars et jusqu’à la fin de l’année. Elle s’appliquera dès samedi dans les stations d’autoroute du groupe, qui concentre environ un tiers des 10 000 stations-service françaises, a-t-il précisé sur Twitter.
Remises à la pompe de 20 puis de 10 centimes
L’entreprise, qui a engrangé 20.5 milliards de dollars(19.1 milliards d’euros) de bénéfice en 2022, était depuis la veille sous pression du chef de l’Etat pour faire un « geste » en cette période de forte inflation, occasionnée entre autres par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Je souhaite que le dialogue puisse se finaliser entre le ministère et les entreprises concernées comme ça avait été fait l’année dernière sur les carburants avec des ristournes à la pompe qui avaient été faites par les entreprises comme Total », avait déclaré M. Macron mardi.
De septembre à décembre 2022, TotalEnergies avait accordé des remises à la pompe de 20 puis de 10 centimes, pour un coût total de 550 millions d’euros. Le principe était différent du plafonnement annoncé mercredi, car la ristourne s’appliquait quel que soit le prix à la pompe. Cela s’ajoutait à une remise financée par l’Etat, qui a pris fin le 31 décembre et que le gouvernement ne souhaitait pas prolonger au nom de la responsabilité budgétaire.
A la place, une indemnité carburant de 100 euros peut être demandée depuis la mi-janvier, et jusqu’à fin mars, pour les 10 millions de foyers fiscaux les plus modestes utilisant la voiture pour aller travailler. Mardi matin, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé que cette indemnité carburant n’avait pas encore été demandée par de nombreux bénéficiaires potentiels.
Les prix à la pompe restent pour l’instant nettement sous la barre symbolique des 2 euros. L’embargo européen sur le gazole russe, en vigueur depuis le début de février, pourrait toutefois renchérir le diesel à l’avenir. La semaine dernière, le gazole s’est vendu en France au prix moyen de 1,8382 euro le litre, et le sans-plomb 95-E10 à 1,8776 euro.
