Recruté pour 40M à l’été en provenance du FC Porto, Vitinha avait fait très forte impression en début de saison en performant lors de ses premiers mois parisiens aux côtés de Marco Verratti. Mais depuis la Coupe du monde, le milieu portugais connaît, à l’image de son équipe, une sérieuse perte de vitesse. Aligné à toutes les sauces, il serait désormais tenu pour responsable des mauvais résultats par plusieurs cadres du vestiaire. Après avoir critiqué le recrutement et le niveau d’Hugo Ekitike, Lionel Messi s’en est même pris cette semaine au jeune milieu.
Symbole de l’échec de la « révolution »
Débarqué à Paris sous l’étendard de la révolution de « fin du bling-bling », le Portugais vit des moments difficiles ces dernières semaines malgré un départ en boulet de canon. Alors que le club parisien déçoit semaines après semaines, le jeune milieu de terrain semble être devenu la tête de turc sur qui tout le monde s’acharne, à tort ou à raison.
Fatigué par cet acharnement et soucieux de protéger son joueur, Christophe Galtier a récemment volé au secours du Portugais : « Il est dans une période difficile, mais comme toute l’équipe. Tout le monde lui tombe dessus mais tout le monde avait son nom à la bouche durant les trois premiers mois. »
Tête de turc de Messi et Neymar
Repositionné ces dernières semaines, pour boucher les trous d’un effectif trop court, dans un poste de numéro 10 qui ne lui correspond pas, le milieu de terrain est devenu la tête de turc des cadres parisiens. Et c’est principalement le duo Neymar-Messi, que Vitinha remplace pourtant au pied levé un match sur deux, qui le tiendrait responsable de la mauvaise passe de l’équipe.
Lionel Messi s’en est désormais ouvertement pris à Vitinha. En cause? Un contact jugé « trop viril » par l’Argentin à l’entraînement qui s’est emporté sur son équipier. Une hostilité qui démontre les fractures qui touchent le vestiaire car si le duo Messi-Neymar critique son équipier, le Portugais dispose a contrario du soutien d’une partie du reste du vestiaire. Difficile dès lors d’unir un groupe aussi fissuré. La rencontre de dimanche contre l’OM peut être l’occasion de réconcilier tout le monde en cas de victoire. Ou faire encore plus imploser l’esprit d’équipe en cas de nouveau revers contre le rival honni.