Une frappe de drone contre une installation de maintenance d’une base près de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, a causé la mort, jeudi, d’un sous-traitant américain et fait six blessés, dont cinq soldats.
Les forces américaines ont mené des « frappes aériennes de précision » dans l’est de la Syrie après une attaque de drone qui a tué un Américain et en a blessé six autres, ont annoncé, jeudi 23 mars en soirée, les Etats-Unis. Cette attaque de drone a eu lieu jeudi vers 13 h 38 (11 h 38, heure de Paris) contre une installation de maintenance d’une base située près de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, a fait savoir le Pentagone dans un communiqué.
Les services de renseignement américains considèrent que le drone est « d’origine iranienne », a ajouté le Pentagone. La personne qui a trouvé la mort est un sous-traitant américain, et les blessés sont cinq soldats et un autre sous-traitant également américains, selon la même source.
Deux des soldats blessés ont été soignés sur les lieux de l’attaque, tandis que les quatre autres personnes ont bénéficié d’une évacuation médicale vers l’Irak, a relaté le Pentagone.
« J’ai autorisé les forces du commandement central des Etats-Unis à mener des frappes aériennes de précision ce soir dans l’est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des gardiens de la révolution [iraniens] », a déclaré le ministre de la défense américain, Lloyd Austin, cité dans le communiqué.
Les soldats américains fréquemment pris pour cible
« Les frappes aériennes ont été menées en réponse à l’attaque d’aujourd’hui ainsi qu’à une série d’attaques récentes contre les forces de la coalition en Syrie par des groupes affiliés au corps des gardiens de la révolution », a-t-il précisé. « Comme le président Biden l’a clairement indiqué, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre nos concitoyens et riposterons toujours au moment et à l’endroit de notre choix », a-t-il ajouté.
Plusieurs centaines de soldats américains se trouvent en Syrie au sein d’une coalition luttant contre les restes de l’organisation Etat islamique. Ils sont fréquemment pris pour cible lors d’attaques menées par des milices. Les troupes américaines soutiennent les Forces démocratiques syriennes (FDS), l’armée de facto des Kurdes dans la région, qui a mené la bataille ayant délogé l’EI des derniers territoires qu’il contrôlait en Syrie en 2019.
En août 2022, le président des Etats-Unis, Joe Biden, avait ordonné des frappes de représailles similaires dans la province syrienne de Deir ez-Zor, riche en pétrole, après l’attaque d’un avant-poste de la coalition par plusieurs drones qui n’avait pas fait de victime. L’attaque était survenue le jour de l’annonce par un média d’Etat iranien de la mort d’un général des gardiens de la révolution, tué quelques jours plus tôt, « au cours d’une mission en Syrie en tant que conseiller militaire ».
L’Iran dit avoir déployé ses forces en Syrie à l’invitation de Damas, et seulement en qualité de conseillers. Les gardiens de la révolution islamique constituent le bras idéologique de l’armée iranienne et sont qualifiés de groupe terroriste par Washington.