Le roi d’Angleterre devait initialement passer par la France mais sa visite a été reportée pour cause de manifestations contre la réforme des retraites.
Ça devait être la France, ça sera finalement l’Allemagne. Le roi Charles Charles III est attendu ce mercredi à Berlin pour sa première grande visite à l’étranger depuis son accession au trône. Après plus de six mois de règne, la prémière tournée à l’étranger du roi d’Angleterre a été chamboulée par les manifestations en France contre la réforme des retraites.
Il devait se rendre à Paris dès lundi, avant d’enchaîner avec l’Allemagne, mais la visite a été reportée vu le contexte social. Le monarque et la reine consort Camilla doivent arriver à Berlin mercredi et passer trois jours dans le pays, jusqu’au 31 mars.
Programme chargé
Le couple sera accueilli avec les honneurs militaires à la porte de Brandebourg. C’est la première fois qu’une cérémonie de la sorte a lieu pour un invité d’Etat au pied ce monument emblématique de Berlin. Il se rendra ensuite au palais présidentiel où un banquet aura lieu dans le cadre de la visite, occasion solennelle de célébrer la relation d’amitié entre les deux pays. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui accompagnera le monarque tout au long de son déplacement, a qualifié la venue du roi de « geste européen important ». Selon lui, « cette visite précoce souligne l’amitié proche et chaleureuse entre nos pays et nos peuples ».
Jeudi, Charles III doit prononcer un discours au Parlement allemand et rencontrer des réfugiés ukrainiens. Frank-Walter Steinmeier et le couple royal visiteront ensuite une unité militaire germano-britannique dans la région de Brandebourg, à l’ouest de Berlin. Vendredi, le roi se rendra dans la ville portuaire de Hambourg, dans le nord du pays, où il devrait visiter un projet d’énergies renouvelables. A Hambourg, le roi déposera aussi des gerbes à l’église Saint-Nicolas, détruite lors de la Seconde guerre mondial et depuis transformée en mémorial. Il va également signer le « Livre d’or » de la ville, qu’il avait déjà signé en 1987 lors d’une visite avec sa première épouse, la princesse Diana, alors qu’il était encore prince de Galles.
Nouer des liens étroits et amicaux
Le président allemand s’est réjoui que son invitation – formulée lors des funérailles d’Elisabeth II en septembre – ait été honorée aussi rapidement par Charles III, qui connaît déjà bien l’Allemagne où il s’est rendu à plus de 40 reprises. « Le fait qu’il vienne aujourd’hui, six mois après [son accession au trône], montre à quel point le roi apprécie l’amitié entre nos peuples », a insisté le président allemand.
« Je veux lui dire, mais bien sûr le dire aussi à tous les Britanniques : nous en Allemagne, nous en Europe, voulons des liens étroits et amicaux avec le Royaume-Uni, même après le Brexit. »