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« la Zone des Niayes », les terres à usage agricole sont devenues de Grandes Agglomérations, à Cause du Boom Démographique…

Situées dans la zone des Niayes, Tivaouane Peulh et Niacoulrab, deux localités de la commune de Tivaouane Peulh-Niague, dans le département Rufisque, sont devenues de grandes agglomérations, à cause du boom démographique. Cependant, le foncier de cette zone qui se caractérise par l’agriculture périurbaine (maraichage, arboriculture) et l’élevage, très prisé, est source de conflits.

Les Niayes / Sénégal - Divecosys

Tivaouane Peulh et Niacoulrab, deux localités des Niayes, situées de la commune de Tivaouane Peulh-Niague, dans le département Rufisque, font face à une forte pression foncière. Les terres à usage agricole (notamment le maraichage et la plantation) et l’élevage font désormais office d’habitations. De nombreux litiges sont enregistrés.

Pression foncière dans les Niayes : les terrains à usage agricole font office d'habitations - Sud Quotidien

A l’origine, des transactions informelles, le manque d’espaces, entre autres. Les parcelles de dimensions réduites sont vendues à des prix très exorbitants. Les terrains qui mesurent 15 mètres de long sur 10 mètres de large (15/10) coûtent 4 millions voire 6 millions  de FCFA.

Pour le docteur vétérinaire Yancouba Ndoye, avec la crise, les gens ont bradé leurs terres, au profit de véreux promoteurs immobiliers qui font dans la spéculation. Les prix des parcelles ont flambés. «Il faut 20 millions pour trouver un toit. Il n’y a pas d’espace libre pour l’activité agricole. Les litiges fonciers sont nombreux : une parcelle est vendue à plusieurs personnes. Les maisons hypothétiques font l’objet de vente, sans pour autant que les clients n’aient  la moindre information. Les clients contournent les agences immobilières. Certains propriétaires des parcelles préfèrent vendre eux-mêmes leurs terrains», a-t-il expliqué.

Selon les travailleurs des agences immobilières, «ils ne veulent pas payer les 10% à 20% de frais de commissions qui sont prélevées après la transaction. C’est ce qui justifie les nombreux litiges. Beaucoup de propriétaires de parcelles ne possèdent pas de bail», a déclaré Pape Gning, un promoteur immobilier.

Pourtant, selon lui, on peut passer par la mairie ou le cabinet d’un notaire pour régulariser son terrain. «A la mairie, avant le dépôt du dossier, vous dépensez 15.000 FCFA. Après son examen, vous êtes convoqué pour le retrait du papier que la mairie vous délivre ; vous payez 350.000 FCFA, toutes taxes comprises (TTC). Si c’est chez le notaire, la notation d’un bail de 150 m2 peut vous revenir à 950.000 FCFA, si c’est dans la zone des Niayes. La possession d’un titre foncier permet de bénéficier des prêts auprès des banques. Mais aussi assure la sécurité de votre bien».

Socabeg/Tivaouane Peulh : un fumet de scandale foncier - Tract

En outre, a indiqué M. Gning, «une délibération de la mairie vous permet la mise en valeur d’un terrain. Aujourd’hui, l’Etat continue d’affecter les terres aux populations, à condition de respecter la procédure d’acquisition des terrains».

Ce ne sont pas que les terres agricoles qui disparaissent du fait de cette pression foncière ; l’élevage aussi en pâtit. Sur la route des Niayes, précisément au croisement Niague, un éleveur, Mamadou Sow, déplore le manque d’espace. Son troupeau n’a pas où paitre. «Nous sommes obligés d’acheter l’aliment de bétail qui coûte cher. Il n’y a plus d’herbes», a-t-il souligné.

Le terrain sur lequel il s’est installé mesure environ 8 hectares. «C’est un vieux qui m’a confié cette parcelle, mais ses héritiers passent de temps en temps visiter leur terrain. Nous avons rencontré beaucoup de problèmes. Des gens sont venus installer des bornes ici, alors que le terrain ne leur appartient pas. Mais nous avons réussi à les faire quitter».

La Gendarmerie, notamment des éléments de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol – DSCOS, est intervenue pour les aider à conserver leur terrain. La DSCOS, qui a compétence sur l’ensemble du territoire national, a pour mission la prévention et la lutte contre les occupations, les constructions et les lotissements irréguliers ainsi que la gestion du contentieux y afférent, conformément aux lois et règlements en vigueur. Les populations souhaitent qu’ils interviennent pour les aider à mieux organiser l’occupation de l’espace.

source:sudQuotidien