Samedi après-midi, le navire ambulance « Ocean Viking », affrété par SOS Méditerranée, a secouru 92 migrants dont « 9 femmes et environ 40 mineurs non accompagnés », à bord d’une embarcation pneumatique « surchargée et dégonflée ».
Parmi les personnes évacuées se trouvent « 9 femmes et environ 40 mineurs non accompagnés », a indiqué SOS Méditerranée. Samedi après-midi, le navire ambulance Ocean Viking , affrété par cette ONG humanitaire située à Marseille, a secouru 92 migrants en détresse à bord d’une embarcation pneumatique « surchargée et dégonflée » au large de la Libye.
Les rescapés, pour la plupart « épuisés, certains souffrant de brûlures dues à l’essence et de blessures », ont été pris en charge par SOS Méditerranée et une équipe de la Croix-Rouge. Certains, trop faibles, ont dû être transportés sur une civière et réchauffés par des couvertures.
Le port de débarquement assigné à 830 km
L’ONG a indiqué dans la soirée que les autorités italiennes lui ont assigné le port de Salerne (Ouest, dans la Campanie) « comme lieu sûr pour le débarquement ». Celui-ci est situé à 450 milles nautiques (environ 833 kilomètres) de distance du lieu où se trouve actuellement le bateau de l’Ocean Viking. « Les prévisions météorologiques se détériorant, nous craignons que la navigation prolongée affecte l’état fragile des rescapés », a indiqué l’ONG dans un communiqué.
Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse ». Elles pointaient les effets croisés d’un décret obligeant les navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage et l’assignation désormais habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d’assistance.