La célébration de la fête du travail s’est faite cette année dans l’unisson. Toutes les centrales syndicales se sont retrouvées à la Place de la nation pour un rassemblement. Occasion saisie par les syndicats d’exposer leurs doléances au grand public mais à la presse. Des revendications qui concernent entre autres le travail décent, la revalorisation des salaires mais aussi les embauches et la requalification.
Le monde du travail est en effervescence ces dernières années. Chaque secteur essaie de mener des actions pour se faire entendre et obtenir de meilleures conditions de travail mais aussi de vie. L’emploi au Sénégal est devenu une denrée de première main. Avec la Covid, beaucoup de sociétés ont diminué leurs employés, d’autres ont revu à la baisse les rémunérations. Trois ans et plus après, des employeurs refusent de revaloriser les salaires, ou encore de signer des contrats d’embauche. En cette fête du 1er mai, ils sont nombreux les syndicats à mettre sur la place publique les revendications des travailleurs de leurs sociétés. Hier, lundi, à la Place de la nation où les centrales syndicales se sont donné rendez-vous, les travailleurs ont rivalisé de pancartes. Aucun secteur de l’emploi n’est épargné allant de la santé, l’éducation, le bâtiment, les ordures, le secteur textile, l’industrie pharmaceutique, la liste est loin d’être close. Il s’y ajoute qu’une forte mobilisation a été notée.
Au niveau de l’enseignement catholique, les travailleurs ont exigé une hausse décente sur la grille salariale, la réouverture des négociations sur les primes de l’Onecs et la création de l’indemnité d’enseignant. Dans le domaine santé ou des agents de l’Etat, ces derniers réclament la généralisation des primes de logement à tous les agents, le nivellement de la hausse indiciaire des salaires aux agents de la fonction publique, la sortie et la revalorisation du statut du personnel des établissements publics de santé dans le cadre de la réforme hospitalière. Pour les travailleurs de Mbeubess, ils ont tout simplement demandé à l’Etat de garantir leur moyen de subsistance de deux mille récupérateurs et leurs familles.
Pour ce 1er mai, les centrales syndicales ont décidé de le célébrer sur le thème : « Place et rôle du mouvement syndical dans l’accélérateur mondial pour une transition juste et durable ». Selon le communiqué, ce thème est d’une actualité brulante pour tous les peuples du monde. « En effet, l’existence de l’humanité et plusieurs autres espèces vivantes sur notre belle planète est aujourd’hui mise en péril par le dérèglement climatique causé par diverses formes de pollution, surabondance et surexploitation des ressources de la planète », a fait noter la coalition des confédérations syndicales du Sénégal qui regroupe la Cnts, la Csa, la Cnts-Fc, l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal et l’Unsas.
Concernant l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz par le Sénégal prévue cette année, la coalition des syndicats a soutenu : « nous nous félicitons de cette immense possibilité de développement pour notre pays. Toutefois, nous serons particulièrement vigilants et exigeants pour d’une part, le strict respect des recommandations d’études d’impacts environnementales des revenus tirés du pétrole et du gaz. Et d’autre part, la gestion rationnelle et équitable et transparente des revenus tirés de cette exploitation au bénéfice de toutes les composantes de la nation ». Pour rappel, ce rassemblement a vu la visite du ministre du Travail.
source:sudQuotidien