Deux trains de marchandises ont déraillé en Russie, près de la frontière ukrainienne, à un jour d’intervalle, alors que les actes de sabotage se multiplient envers la Russie et la Crimée annexée.
Ce qu’il faut savoir ce mercredi 3 mai au matin
- Nous sommes au 434e jour de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
- Deux trains de marchandises ont déraillé en Russie, près de la frontière ukrainienne, à un jour d’intervalle en raison d’engins explosifs.
- Un dépôt de carburant a pris feu dans la nuit de mardi à mercredi dans le village russe de Volna, proche de la Crimée, sans faire de victimes, selon les autorités locales. La Russie et la Crimée annexée sont la cible ces derniers jours d’une série d’attaques que Kiev, qui a récemment affirmé que ses préparatifs en vue d’une contre-offensive touchaient à leur fin, n’a cependant pas revendiquées.
- Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, au Washington Post, avoir appris dans la presse, et non de Washington, l’existence d’une fuite de documents confidentiels américains concernant la guerre de son pays contre la Russie. « Pour nous, tout ce qui informe notre ennemi en avance constitue, d’une manière ou d’une autre, un désavantage », a-t-il déclaré.
- La Commission européenne va proposer, mercredi, un instrument financier pour élever la capacité de production de munitions de l’Union européenne à un million d’obus par an afin de reconstituer ses arsenaux et d’aider l’Ukraine.
- En raison de la déflagration d’un « engin explosif » sur les rails, un train de marchandises a déraillé, mardi, dans la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine. Lundi, déjà, une explosion avait fait dérailler un train de marchandises, qui avait partiellement pris feu, près de la localité d’Ounetcha, plus proches de la frontière ukrainienne que le déraillement de mardi.
- Le Danemark va donner 228 millions d’euros d’équipement, de munitions et de matériel de défense aérienne à l’Ukraine pour « renforcer [s]a capacité à mener une offensive dans les mois à venir », a annoncé mardi le ministère de la défense danois.
- Dans son bilan quotidien publié sur Twitter, le renseignement britannique a estimé, mardi, que « la Russie n’a pas assez de munitions pour réussir l’offensive » contre l’Ukraine. « La rareté des munitions entraîne des divisions internes, notamment entre le ministère de la défense russe et le Groupe Wagner », observe-t-il.
- L’armée ukrainienne a annoncé, mardi, un renforcement de ses lignes défensives à Bakhmout et sa volonté de tenir la ville de l’est de l’Ukraine face aux attaques des forces russes.
La Russie aurait perdu 191 940 soldats
Selon l’état-major général des forces armées ukrainiennes, la Russie aurait perdu 191 940 soldats en Ukraine depuis le début de la guerre. Selon ce rapport, la Russie a également perdu 3 702 chars, 7 199 véhicules de combat blindés, 5 865 véhicules et réservoirs de carburant, 2 946 systèmes d’artillerie, 544 systèmes de lance-roquettes multiples, 300 systèmes de défense aérienne, 308 avions, 294 hélicoptères, 2 505 drones et 18 bateaux.
La Russie affirme avoir déjoué un attentat contre les responsables de Crimée
Les services de sécurité russes affirment avoir déjoué un complot visant à attaquer les dirigeants du gouvernement pro-russe en Crimée. Selon l’agence Tass, le FSB a interpellé sept personnes de nationalité russe, ukrainienne et bulgare. Le groupe faisait venir des explosifs britanniques de la Bulgarie via la Turquie et la Géorgie vers la Russie sous le couvert de la fourniture de cuisinières électriques. Ce projet d’attentat visait le chef de la République de Crimée, Sergei Aksyonov, le président du parlement de Crimée, Vladimir Konstantinov, et le maire de Yalta, Yanina Pavlenko.
478 enfants ont été tués
Depuis le début de la guerre, 478 enfants ont été tués et plus de 961 blessés en Ukraine, selon le bureau du procureur général. « Au 3 mai 2023, plus de 1 439 enfants en Ukraine étaient touchés par l’agression armée russe ». La plupart des victimes ont été enregistrées dans la région de Donetsk (453), la région de Kharkiv (275), la région de Kiev (128).
La réunion sur l’accord sur les céréales aura-t-elle lieu ?
Le ministre turc de la Défense a annoncé qu’une réunion sur l’accord sur les céréales ukrainiennes devait se tenir, vendredi à Istanbul en Turquie. Cette réunion entre les vice-ministres de la Défense d’Ukraine, de Russie et de Turquie doit permettre de discuter de l’initiative céréalière de la mer Noire alors que la Russie a déclaré qu’elle se retirerait de l’accord à partir du 18 mai si elle continue de ne pas être en mesure d’exporter ses propres produits agricoles, ce qui, selon elle, est entravé par les sanctions occidentales sur des secteurs connexes comme la banque et l’assurance. Quelques minutes après cette annonce, le ministère russe des Affaires étrangères a immédiatement déclaré que les pourparlers du 5 mai n’étaient pas prévus.
Quatre personnes tuées dans la région de Kherson
Les dernières frappes russes de la nuit dans la région de Kherson ont tué quatre personnes et sept blessés. Une femme de 66 ans a été tuée dans un bombardement dans le village de Kozatske, et une femme de 78 ans a été grièvement blessée par un tir d’artillerie à Dniprovske, selon l’administration locale.
Près de 1 500 enquêtes pour collaboration ou trahison avec la Russie ouvertes en Ukraine
Selon les services secrets ukrainiens (SBI), 1 487 affaires pénales concernant des crimes pour collaboration avec la Russie ou trahison ont été ouvertes en Ukraine: 1 177 cas de trahison ou encore 226 cas d’aide et d’encouragement à l’ennemi. Pour l’heure, 666 personnes ont été informées de soupçons, 385 ont été déclarées recherchées et 1 375 personnes font l’objet d’une enquête pour implication dans la trahison et l’aide à l’ennemi. Le plus grand nombre de poursuites pénales a été ouvert dans les régions de Louhansk, Zaporijjia, Kherson et Kharkiv.
« L’Ukraine reprendra le contrôle de la Crimée sans combat », selon le ministre ukrainien de la Défense
Selon le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, dans un entretien à The Atlantic a estimé qu’une fois que les forces ukrainiennes auront coupé les routes, les voies ferrées et les voies navigables de la péninsule et ciblé l’infrastructure militaire avec des drones, de nombreux habitants russes, en particulier les immigrants récents, seront convaincus qu’ils feraient mieux de vivre ailleurs ». « Nous prendrons la Crimée sans combattre », a-t-il en ajoutant que des plans détaillés pour la désoccupation de la Crimée existent déjà.
Nouvelle aide de 300 millions de dollars des Etats-Unis
Les États-Unis prévoient d’annoncer, mercredi, un nouveau programme d’aide militaire de 300 millions de dollars à l’Ukraine qui comprendra pour la première fois des roquettes à courte portée, selon des bles américains. Ces armes pourraient aider l’Ukraine à affaiblir les positions terrestres russes lors de la contre offensive annoncée.
Tous les drones russes abattus au dessus de Kiev
Selon Serhii Popko, chef de l’administration militaire de la ville de Kiev, les forces de défense aérienne ukrainiennes ont abattu tous les drones kamikazes russes lancés au dessus de Kiev. « L’ennemi a de nouveau attaqué la capitale de l’Ukraine depuis les airs. La troisième attaque au cours des six derniers jours ! Cette fois, Kiev n’a été attaquée que par des drones ». Selon lui, tous les drones ont été abattus dans l’espace aérien autour de la capitale et aucune victime ou destruction n’a été signalée jusqu’à présent.
Zelensky dit ne pas avoir été prévenu des fuites de documents américains
Le président ukrainienr Zelensky a déclaré, dans un entretien publié par le Washington Post, avoir appris dans la presse, et non de Washington, l’existence d’une fuite de documents confidentiels américains concernant la guerre de son pays contre la Russie.
« Je n’ai pas reçu d’information de la Maison Blanche ou du Pentagone au préalable », affirme-t-il au quotidien américain en ajoutant:’ « Nous n’avions pas cette information, je ne l’avais pas ». , déplore le président ukrainien.
Des documents américains classifiés, publiés dans la presse début avril à la suite de fuites en ligne, détaillent les vues de Washington sur la guerre en Ukraine et indiquent notamment l’état préoccupant, à la fin février, des défenses aériennes ukrainiennes.
Nouveau déraillement d’un train de marchandises dû à un engin explosif en Russie
Un train de marchandises russe a déraillé après la déflagration d’un engin explosif, le second en deux jours, alors que les actes de sabotage se multiplient.
La Russie et la Crimée annexée sont la cible d’une série d’attaques que Kiev, qui a récemment affirmé que ses préparatifs en vue d’une contre-offensive touchaient à leur fin, n’a cependant pas revendiquées.
En quatre jours, des engins explosifs ont fait dérailler deux trains de marchandises et endommagé une ligne à haute tension dans la région de Léningrad (nord-ouest), une attaque de drones a provoqué un énorme incendie dans un dépôi pétrolier en Crimée annexée et une frappe ukrainienne a fait quatre morts dans la région de Briansk.
« Un engin explosif non identifié a explosé près de la gare de Snejetskaya », a déclaré le gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, Alexandre Bogomaz.
« L’incident a entraîné le déraillement d’une locomotive et de plusieurs wagons du train », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’y avait pas de victimes.
La gare se situe à deux kilomètres de la ville principale de la région, Briansk, qui compte près de 370 000 habitants.
Un dépôt de carburant en feu en Crimée
Un dépôt de carburant a pris feu dans la nuit dans le village russe de Volna, proche de la Crimée, a annoncé sur Telegram le gouverneur du kraï de Krasnodar, Véniamine Kondratiev.
« Une citerne avec des produits pétroliers a pris feu dans le village de Volna dans le district de Temryuksky. L’incendie s’est vu attribuer le plus haut degré de gravité », a écrit M. Kondratiev qui n’a pas mentionner la cause du sinistre.
« Selon des informations préliminaires, il n’y a ni mort ni blessés » et il n’existe « aucune menace contre les résidents » du village, a-t-il ajouté.
L’UE pousse les feux pour produire 1 million d’obus par an
La Commission européenne va proposer aujourd’hui un instrument financier pour pousser la capacité de production de munitions de l’Union européenne à un million d’obus par an afin de reconstituer ses arsenaux et aider l’Ukraine. Cette proposition est la troisième phase du plan d’action approuvé fin mars par l’UE pour fournir au moins un million d’obus de 155 mm aux forces ukrainiennes et pour reconstituer les stocks stratégiques des pays européens dont certains sont proches de la rupture. Elle sera dotée de 500 millions d’euros, dont 260 millions tirés du Fonds Européen de la Défense. Elle permettra de co-financer les investissements des industriels pour augmenter la production de leurs usines dans l’UE. Une quinzaine d’entreprises produisent dans onze états membres.
Ces industriels « n’ont pas aujourd’hui l’envergure pour répondre au besoin sécuritaire de l’Ukraine et de nos États membres. Mais ils ont tout le potentiel pour le faire », selon le commissaire à l’Industrie, Thierry Breton qui a visité les sites des principaux producteurs de munitions de l’UE.