Selon l’Unfpa, 287 000 femmes dans le monde perdent chaque année la vie en accouchant, 2,4 millions de nouveau-nés décèdent et 2,2 millions sont déclarés mort-nés.
Pour parer à cette situation, la directrice générale de l’Unfpa, Dr Natalia Kanem, fait le plaidoyer pour l’accès universel aux sages-femmes qui constitue la solution la plus efficace et la plus rentable pour mettre fin aux décès maternels évitables. « En palliant la pénurie de sages-femmes, nous pourrions éviter deux tiers des décès maternels et néonatals, ce qui permettrait de sauver plus de 4,3 millions de vies par an d’ici à 2035 » a-t-elle fait comprendre. Et de poursuivre : « l’Unfpa plaide activement en faveur de soins de qualité prodigués par des sages-femmes dans quelque 125 pays. En effet, il est prouvé que des sages-femmes compétentes sont en mesure de dispenser 90 % des soins essentiels de santé sexuelle et reproductive. Pourtant, en raison de leur sous-utilisation et de leur pénurie, elles ne représentent que 10 % du personnel fournissant actuellement ces services ». Pour l’Unfpa, les modèles de soins prodigués par des sages-femmes améliorent les résultats en matière de santé, augmentent la satisfaction des patients et réduisent les coûts. Alors que les sages-femmes sont souvent reléguées en marge des soins de santé, elles devraient de toute évidence figurer au premier plan. « Avec la stagnation des taux de mortalité maternelle et l’échéance des objectifs de développement durable (ODD) 2030 qui s’approche à grands pas, il est primordial de promouvoir et d’investir dans la pratique de sage-femme. L’Unfpa a lancé une campagne mondiale à cette fin, notamment en publiant des rapports inédits sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde » a-t-elle renseigné. Et de poursuivre : « de 2009 à 2022, l’Unfpa a également aidé les pays à former 350 000 sages-femmes selon les normes internationales en vue d’améliorer la qualité des soins dispensés. »
Pour cette journée de la sage-femme, la directrice générale du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa) défend l’accès universel à des sages-femmes qualifiées, l’un des moyens les plus efficaces de prévenir les décès évitables de mères et de leurs nouveau-nés dans un monde où une femme meurt tous les deux minutes des suites d’une grossesse ou d’un accouchement. Selon, Dr Natalia Kanem, « si chaque femme enceinte avait accès à une sage-femme bien formée et attentionnée, nous nous rapprocherions d’un monde où chaque accouchement se déroulerait en toute sécurité ». Et de poursuivre : « malheureusement, de nombreux systèmes de santé continuent à marginaliser ce personnel majoritairement féminin et à ne pas lui accorder la reconnaissance qu’il mérite, notamment en matière de salaires, de conditions de travail et de possibilités de perfectionnement. À ce problème s’ajoute la pénurie mondiale de 900 000 sages-femmes, qui reflète bien le postulat selon lequel les sages-femmes ne feraient pas partie du personnel de santé essentiel. Or, cela ne saurait être plus faux ». Pour Dr Natalia Kanem, chaque femme a droit à des soins de santé vitaux et les sages-femmes sont indispensables pour garantir ce droit. « En cette Journée internationale de la sage-femme, reconnaissons donc pleinement les compétences et les contributions des sages-femmes et investissons en elles en vue de préserver la vie et protéger la santé ainsi que le bien-être des femmes, des nouveau-nés et des communautés » a-t-elle déclaré.
source:sudQuotidien