Il avait blâmé Internet, les jeux vidéo et les « valeurs occidentales » pour ce drame sans précédent dans le pays. Les partis d’opposition et les groupes de défense des droits humains avaient appelé à sa démission.
Le ministre serbe de l’éducation, Branko Ruzic, a démissionné dimanche 7 mai, quatre jours après une fusillade dans une école, au cours de laquelle un garçon de 13 ans a assassiné huit élèves et un agent de sécurité.
Dans une lettre ouverte à la première ministre serbe, Ana Brnabic, Branko Ruzic a présenté ses condoléances aux familles des victimes d’une « tragédie cataclysmique » qui a choqué la nation des Balkans. « Je présente ma démission irrévocable du poste de ministre de l’éducation au sein du gouvernement de la République de Serbie », a écrit M. Ruzic dans une lettre qu’il a partagée sur Twitter.
« Valeurs occidentales »
Membre éminent du Parti socialiste de Serbie (SDP), partenaire de la coalition au pouvoir, il a blâmé Internet, les jeux vidéo et les « valeurs occidentales » pour cette tuerie sans précédent en Serbie. Les partis d’opposition et les groupes de défense des droits humains avaient, immédiatement après le drame, appelé à sa démission.
Moins de quarante-huit heures après cette fusillade, la Serbie a de nouveau été choquée par une autre tuerie lorsqu’un homme de 21 ans a abattu à l’arme automatique huit personnes près de Belgrade.
Le président serbe, Aleksandar Vucic, a promis de lancer un plan de désarmement à grande échelle. En Serbie, 39 % des habitants possèdent une arme à feu, il s’agit du taux le plus élevé d’Europe pour la détention d’armes par des civils, selon le projet de recherche Small Arms Survey (SAS).